Le temps o� les services de la poste font dans la proximit� fait partie d�sormais du pass� � Mizrana. La poste tend � s'�loigner du citoyen et � se centraliser � la mode ancienne des ann�es de plomb. Pour preuve : dans tout le territoire de la pauvre commune, compos�e de dix-sept villages et hameaux, Alg�rie Poste a maintenu, en activit�, le seul bureau du cheflieu. Pour rappel, au d�but de l��t�, le bureau du village Azroubar fonctionnait encore. Mais lorsque ce dernier a subi une attaque de la part d�un groupe de malfaiteurs cagoul�s, en juin �coul�, durant laquelle une importante somme d�argent a �t� subtilis�e, la direction de tutelle a pr�f�r� tout bonnement le fermer et transf�rer l�ensemble de ses activit�s vers celui du chef-lieu. Cependant, � pr�ciser que m�me avant l�attaque de l�agence d�Azroubar, la direction r�gionale de la poste a proc�d�, �trangement, � la limitation drastique de ses services. En effet, suite � une plainte d�pos�e par un citoyen pour �d�tournement� de courrier ayant entra�n� �d�tournement de pension de retraite�, Alg�rie Poste a pr�f�r� se s�parer de ses facteurs recrut�s dans le cadre du filet social, donc r�mun�r�s par les collectivit�s locales et qui rendaient de pr�cieux services aux citoyens, en faisant la distribution du courrier � travers leurs villages respectifs. De plus, ces fusibles qui ont saut� dans la triste affaire n�avaient rien � voir dans la magouille, du fait que le d�tournement du courrier, selon le plaignant, se faisait � l�int�rieur du bureau du chef-lieu, c�est-�dire que les lettres en question ne sont jamais remises au facteur du village de leur destination et cela durant de longs mois. Alg�rie Poste en se s�parant de ces facteurs, apr�s des ann�es de loyaux services, croyait-elle pouvoir limiter la perte et le d�tournement du courrier ? Ou bien avait-elle rabattu ses foudres sur ces serviteurs sans statut, mais combien utile pour la population, tout en sachant qu�ils n�ont rien � voir dans l�affaire qui l�a �clabouss� ? En tous les cas, le citoyen de Mizrana est loin d��tre rassur� par de telles mesures. Bien au contraire, ses craintes et sa m�fiance ne font que se durcir. Car, faut-il le pr�ciser, � pr�sent le courrier des r�sidents de Mizrana est achemin� � partir du bureau du cheflie par le premier venu du village et ensuite d�pos� chez le cafetier ou chez le commer�ant. De sorte que s�il y a perte ou d�tournement, ce qui est tr�s probable et � port�e de toute personne malintentionn�e, la victime n�aurait aucun responsable � qui s�adresser et Alg�rie Poste qui fonctionne avec de tels proc�d�s s�en lavera certainement les mains. Dans un autre registre, la centralisation des services obligent tout le monde � se d�placer jusqu�au chef-lieu pour retirer son courrier ou percevoir son mandat. C�est ainsi que des r�sidents du village de Tibecharine parcourent pr�s de douze kilom�tres pour effectuer ces prestations sur un trajet qu�aucun moyen de transport r�gulier ne couvre. Pourtant, les agences postales de proximit� ce n�est pas ce qui manque. En pus de celle d�Azroubar, d�autres � Tala-Toughrast et Watouba demeurent ferm�es depuis belle lurette. Pour la premi�re, sa fermeture est intervenue suite � un cambriolage dont elle avait fait l�objet en 1994. Depuis, la b�tisse est abandonn�e � son sort et ne cesse de se d�labrer. Au point o� les services techniques de l�APC de Mizrana avant �tabli une fiche technique de sa r�habilitation, � la fin de la pr�c�dente d�cennie, d�une valeur de 600 000 DA. Transmise � la direction concern�e, elle est depuis, rest�e lettre morte. Pour le bureau de poste de Watouba, en revanche, dont la r�alisation est achev�e � environ 60 %, il est occup� par des militaires depuis le milieu des ann�es 1990. Les habitants souhaitent leur r�habilitation au plus haut point. Mais � en croire les nouvelles qui �manent d�Alg�rie Poste la r�ouverture de ces agences n�est plus � l�ordre du jour. Cela implique la gestion des risques en plus et la cr�ation de nouveaux emplois donc de nouvelles d�penses dont l�entreprise peut se passer du moment que les citoyens patientent...