Un atelier intitul� �Les m�dias et la soci�t� de l�information au Maghreb, de l�int�gration aux d�fis de la r�gulation� s�est ouvert, hier, � l�h�tel El Manar de Sidi-Fredj. Organis� par le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la fondation Konrad Adenauer, ce s�minaire a vu la participation de repr�sentants mauritaniens, tunisiens, marocains et alg�riens. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les repr�sentants de la presse maghr�bine se sont donn� rendez- vous � Alger pour pr�senter, mais aussi d�battre autour de la probl�matique de la r�gulation dans le secteur des m�dias. Belkacem Ahcen- Djaballah, professeur associ� � l�Institut de la science et de la communication, a pr�sent� � cette occasion l�exp�rience de l�Alg�rie. �Cette exp�rience, certes limit�e dans le temps, a d�but� au d�but des ann�es 1990 avec la cr�ation du Conseil sup�rieur de l�information. Cette entit� a tout de m�me r�ussi � mener � bien certaines missions qui lui ont �t� d�volues, notamment la d�livrance de la carte d�identit� professionnelle � plus de 1 900 journalistes. Mais le CSI a finalement �t� dissous en 1993 par un pouvoir ex�cutif d�pass� par les �v�nements sociopolitiques de l��poque. Les autorit�s voulaient surtout reprendre en main le pouvoir d�informer �, dira le professeur Djaballah, qui rappellera � cet effet le vent de libert� qui a souffl� durant ces ann�es dans les r�dactions des m�dias publics. Selon lui, les pouvoirs publics tentent, depuis plusieurs ann�es, de cr�er une structure similaire dans le cadre d�un nouveau code d�information. �Quelle que soit la formule retenue, ce conseil se doit d��tre ind�pendant du pouvoir ex�cutif�, a-t-il insist�. Mohamed Ould Sadek, directeur du quotidien mauritanien Le M�hariste,a donn� un bref aper�u de l�organisation juridique dans son pays. �Le mod�le mauritanien n�est qu�une reprise, souvent mal r�ussie, du contexte juridique fran�ais. L�Etat a repris tout ce qui lui �tait profitable de la loi fran�aise de 1881 sans se soucier du droit � l�information.� L�absence de cadre juridique coh�rent a donn� lieu � une situation paradoxale. �La libert� de ton des journalistes mauritaniens n�a aucune limite. Cependant, chaque quotidien est tenu de pr�senter cinq exemplaires de son �dition au parquet et au minist�re de l�Int�rieur, l�autorisation de distribution n�est d�livr�e qu�apr�s cette formalit� administrative.� La situation est tout autre pour la presse marocaine. Une presse qui se singularise par une r�elle organisation de la corporation journalistique. Selon Bachir Znaghi, membre du bureau du syndicat de la presse marocaine, le Conseil de la d�ontologie et de l��thique, au sein duquel sont repr�sent�s les journalistes mais aussi le monde associatif, a pour principe essentiel de d�fendre la libert� de la presse.