La dépénalisation des délits de presse, la création d'instances de régulation indépendantes dans chacun des pays du Maghreb et pénaliser la censure et la rétention de l'information sont les principaux points contenus dans la déclaration finale du séminaire sur les médias et la société de l'information au Maghreb de l'intégration aux défis de la régulation qui a eu lieu les 11 et 12 septembre derniers à l'hôtel El-Manar de Sidi Fredj à Alger. Ce regroupement maghrébin de deux jours, organisé par le syndicat national des journalistes (SNJ) avec le concours de la fondation allemande Konrad-Adenauer, a réuni des journalistes algérois, tunisiens, mauritaniens et marocains ainsi que des représentants de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et de son centre régional pour le Maghreb. D'éminentes personnalités et experts en communication ont animé ce séminaire, qui a permis aux journalistes maghrébins d'échanger les expériences et les informations. Un riche et intense débat a marqué les travaux de cette rencontre régionale qui a appelé un éclairage précis sur la situation de la presse au Maghreb. Une situation qui ne diffère guère d'un pays à un autre par la pression qu'exerce le pouvoir sur les médias. Les journalistes algériens sont les moins payés par rapport à leurs confrères du Maghreb qui perçoivent une mensualité de plus de 400 $. Tel est le constat dressé à l'issue des travaux de cette manifestation maghrébine. Dans son intervention portant sur l'éthique et la déontologie en Algérie, “Avancées et blocages”, M. Zoubir Souissi, président du conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie (CSED), mettra l'accent sur l'urgence de la tenue des états généraux de la presse. De son côté, le Pr Lebcir abordera les enjeux de la société de l'information et du sommet mondial qui aura lieu au mois de novembre prochain à Tunis, et notamment la participation des médias du Maghreb. L'orateur dira : “si la société mondiale de l'information est une aubaine pour le business des pays industrialisés, notamment les USA, il reste à déterminer son impact sur les pays en voie de développement.” M. Ali Djerri, en sa qualité de vice-président de l'organisation arabe de la liberté d'expression, a pour sa part présenté la situation de la presse qui prévaut dans le monde arabe. M. Achouri