Quatre syndicats d�entreprise et pas des moindres, en l�occurrence ceux des douanes, de la Cnan, de l�Entmv et du port d�Alger (Epal) implant�s au sein de la zone portuaire d�Alger, montent au cr�neau. Dans une d�claration commune, ils d�cident � �l�unanimit� d�entreprendre toutes les actions l�gales en cas de non-satisfaction, dans les d�lais r�glementaires, de toutes les revendications formul�es dans nos plates-formes respectives, tout en d�gageant toute responsabilit� quant aux cons�quences �ventuelles�. La d�claration paraph�e par les secr�taires g�n�raux des syndicats desdites entreprises n�a fait que sanctionner une r�union tenue hier au niveau de la Direction r�gionale des douanes � Alger et � laquelle ont pris part les repr�sentants des travailleurs des douanes, de l�entreprise des transports des voyageurs (Entmv) de la Cnan et du port d�Alger. Au total, ils �taient pr�s d�une cinquantaine de syndicalistes � d�noncer �la fin de non-recevoir manifest�e par les instances concern�es quant aux revendications formul�es par les travailleurs de ce secteur�. �Pas de paix sans paix sociale� La rencontre de ce lundi est consid�r�e par ses initiateurs comme �impos�e�, voire comme �le dernier recours pour faire entendre nos pr�occupations, et ce, suite au mutisme qui nous a �t� impos� � travers des structures obsol�tes et inexistantes � l�image de l�union de wilaya d�Alger qui est cens�e les prendre en charge et d�fendre nos revendications �. Pour Ahmed Badaoui du syndicat national des douanes, �cette coordination syndicale, qui n�a d�autres objectifs que de porter � la connaissance des responsables concern�s les pr�occupations des travailleurs, nous a �t� impos�e, car nous avons frapp� � toutes les portes mais h�las, aucune suite � nos revendications�. Ce m�me responsable syndical qui est par ailleurs membre de la commission ex�cutive nationale de l�UGTA, instance supr�me entre deux congr�s, a longuement mis en exergue la situation que connaissent les 14 000 travailleurs de son secteur, �dont une grande partie d�entre eux est toujours pay�e � 9 000 dinars/mois�. �Depuis qu�il est � la t�te de l�institution, le directeur g�n�ral des douanes n�a rien apport� de concret pour les travailleurs en termes de revalorisation salariale, mais d�un autre c�t�, il convoque chaque six mois une conf�rence de presse pour annoncer que les probl�mes des fonctionnaires des douanes sont r�gl�s. Nous sommes pour l�assainissement et la lutte contre la corruption, comme l�a soutenu le pr�sident de la R�publique. Mais qu�on se mette d�accord : il faut que tout cela se fasse d�une mani�re g�n�rale. Lorsqu�on continue � verser une mensualit� de 9 000 dinars � des fonctionnaires qui interviennent dans un secteur aussi important comme la douane, il est tr�s difficile d��radiquer ce fl�au. Mettons ce fonctionnaire � l�abri de toute tentation et, parall�lement, engageons cet assainissement. Pour notre part, nous l�avons exprim� � travers plus de dix mille lettres de soutien envoy�es au pr�sident de la R�publique pour le soutenir dans cette lutte contre la corruption�, a soulign� avec force Ahmed Badaoui. �On veut casser les syndicats qui r�sistent� A ce propos, la d�claration finale rappelle de la n�cessit� de �l�am�lioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, notamment en mati�re de salaires, de conditions de travail (hygi�ne et s�curit�), de renforcement des moyens humains et mat�riels, en particulier au profit des agents des douanes. Cela dit, il est important de signaler les autres interventions des secr�taires g�n�raux des syndicats d�entreprise de la Cnan, de l�Entmv ou encore du port d�Alger. Ces derniers ont, tour � tour, mis en exergue �la volont� des pouvoirs publics � casser toutes les structures syndicales r�sistantes ou qui s�opposent au bradage des entreprises publiques. �On veut tout privatiser y compris le secteur des douanes�, explique pour sa part le charismatique leader syndical du port d�Alger. �La d�marche est toute simple. L� o� il y a r�sistance des syndicalistes, on passe � la casse�, ajoute le secr�taire g�n�ral du Syndicat des douanes. A ce titre, le secr�taire g�n�ral du port d�Alger n�a pas h�sit� � porter la responsabilit� de cette situation � certains responsables syndicaux �dont le secr�taire national charg� de l�organique, Salah Djenouhat, qui ne cesse d�alimenter la crise et la haine entre les syndicalistes, alors que ce responsable nous l�avons soutenu lors des derni�res �lections l�gislatives. Aujourd�hui, il est derri�re toutes les crises qui �branlent notre organisation. Que ce soit lui ou le responsable de l�union locale d�Alger-Centre, d�sormais ils ne repr�sentent rien pour les dockers du port d�Alger� L�intervenant s�interroge, par ailleurs, sur le refus du SG de l�union locale d�Alger- Centre �de nous d�livrer des cartes d�adh�rents au syndicat�, tout en portant � la connaissance des participants �que ce secr�taire national charg� de l�organique ne sait m�me pas � quelle entreprise il appartient�. M. Abb�s conclut son intervention en r�affirmant son soutien et celui des 4 000 dockers � Abdelmadjid Sidi Sa�d en le qualifiant de v�ritable syndicaliste�. Ceci �tant, il est important de signaler que les repr�sentants syndicaux des entreprises de la Cnan et de l�Entmv ont de leur c�t� mis en �vidence �leurs revendications socioprofessionnelles� largement explicit�es dans la d�claration finale. A ce sujet, il a �t� revendiqu� �le refus cat�gorique de la privatisation des ports, de l�application de la r�solution n�03, article n�06 du CPE dat�e du 20 octobre 2003 relative au renouvellement de la flotte de la Cnan, le refus de toute ing�rence et prises de d�cisions externes dans la gestion des entreprises en g�n�ral et en particulier dans la d�signation de personnes �trang�res � l�entreprise � des postes importants en violation des conventions collectives (cas Entmv) et la cession de toute forme de pressions exerc�es jusque-l� sur la justice dans l�affaire des cadres de la Cnan�.