Les membres du conseil national du syndicat des douanes �largi aux secr�taires g�n�raux des sections syndicales, en session ordinaire tenue hier au niveau de l�h�tel Mazafran de Z�ralda, ont approuv� le principe d�une gr�ve g�n�rale � l�exception d�une dizaine de personnes respectivement membres du conseil national et secr�taires g�n�raux de sections syndicales. Ces derniers ont refus� de prendre part aux travaux de cette troisi�me session, et ce, en guise de protestation �� la d�marche initi�e jusque-l� par le secr�taire g�n�ral du syndicat d�entreprise, M. Ahmed Badaoui�. Lesdites personnes ont quitt� la salle de r�union arguant que �l�ordre du jour de la r�union ne devait pas d�border des questions socioprofessionnelles du secteur�, en contestant notamment �la pr�sence � cette r�union des personnes �trang�res au corps des douanes, � savoir la coordination des entreprises portuaires d�Alger�. �Face � cette situation, nous avons pris nos responsabilit�s en refusant la d�marche que voulait nous imposer le secr�taire g�n�ral, � savoir le r�glement de nos probl�mes socioprofessionnel en dehors du cadre de notre structure, autrement dit avec l�appui des autres structures syndicales membres de la coordination. Suite � cela, nous avons d�cid� de quitter la salle en guise de protestation et d�noncer cette situation�, nous ont expliqu� tour � tour les cadres syndicaux du Cnis, de la DGD, de l�a�roport Houari- Boumediene, de Annaba, de Souk-Ahras et de Tipasa. �Faux !�, r�plique Ahmed Badaoui, le secr�taire g�n�ral du syndicat national des douanes. �C�est un sc�nario mont� de toutes pi�ces dans le seul but de d�stabiliser les travaux de notre conseil. Il y a un ordre du jour qui devait �tre soumis � d�bat et autour duquel les cadres syndicaux sont appel�s � s�exprimer librement en toute d�mocratie. Je ne vois pas pourquoi ces personnes se sont comport�es de la sorte en d�cidant de quitter la salle. Je les ai invit�s � prendre la parole et � s�exprimer sur les questions � arr�ter � cette occasion. La situation la plus appropri�e est qu�ils auraient d� prendre la parole devant le conseil national, qui est un cadre-organe d�expression syndicale d�mocratique en exposant leurs points de vue avec des arguments et libres d�influer ou non sur les membres du conseil national. Je les ai invit�s � entreprendre cette d�marche, or pour des consid�rations propres � eux, ils ont opt� pour une autre action, celle de quitter la salle en voulant cr�er un semblant de scandale pour porter atteinte � la s�r�nit� de notre conseil�, explique Ahmed Badaoui. Cela �tant, cette parenth�se ferm�e, les membres du conseil national du syndicat des douanes ont eu � d�battre de quatre questions inscrites � l�ordre du jour de cette 3�me session. Il s�agit de �l��valuation de la situation socioprofessionnelle du secteur des douanes, de l��valuation de la situation interne de l�institution, de la participation du syndicat national des douanes � la coordination syndicale d�Alger et du d�bat autour du pacte �conomique et social�. De cet avant-dernier point, les membres du conseil national des douanes �largi aux secr�taires g�n�raux des sections syndicales (68 sections syndicales et 45 membres du conseil) ont approuv� � l�unanimit� des pr�sents �l�adh�sion de notre syndicat national � la coordination syndicale d�Alger�. Une d�cision fortement salu�e par les concern�s et �galement par les �invit�s� � cette r�union, � savoir les syndicalistes de la BDL, de l�Entmv, du port d�Alger, de Nashco, de la Cnan, pour ne citer que ceux-l�. Pour Ahmed Badaoui, �cette adh�sion du syndicat national des douanes � la coordination ne fera que consolider et appuyer nos revendications en tant que fonctionnaires des douanes�. Cette question tranch�e, le premier point inscrit � l�ordre du jour est, d�s lors, entam�. Le premier � intervenir est le repr�sentant de Tlemcen qui a d�clar� : �Aujourd�hui, la situation au sein de notre secteur est au bord de l�explosion, d�o� l�urgence que les pouvoirs publics interviennent pour d�samorcer la situation.� Membre du secr�tariat national du syndicat national des douanes, cet intervenant dira qu��en tant que syndicalistes, nous avons le dos au mur. Nous avons trop support�. Aujourd�hui, il est temps de dire �a suffit�. Le ton donn� par ce cadre syndical sur cette question a pouss� d�autres intervenants � raconter et dire �tout ce que nous avons sur le c�ur�. �Moi, Chenini Ahmed ben Saci, chauffeur guide au sein des douanes dans la r�gion de Tamanrasset, je suis victime de l�arbitraire parce que je n�ai pas march� dans les combines dans la lutte contre la contrebande de la cigarette. J�ai fait l�objet de plusieurs menaces de la part d�un responsable des douanes de la r�gion, d�un g�n�ral et des diff�rents lobbies pour c�der et cautionner leur action, mais j�ai refus�. Pour cela et en guise de sanction, on m�a mut� de Tamanrasset vers A�n-Sefra avec 14 000 dinars de salaire mensuel pour quatre enfants et trois femmes dont deux ne sont pas d�clar�es.� D�autres syndicalistes � l�image du secr�taire g�n�ral de la section des Pins- Maritimes (Safex), de B�ja�a, d�Adrar, de A�n-Temouchent, d�Illizi ont exprim� haut et fort leur indignation face � la situation que conna�t le secteur des douanes. �Sachez, vous les repr�sentants des m�dias, que les syndicalistes ne sont pas des corrompus comme on tente de le faire admettre. Partout, il y a des bons et des mauvais. Mais sachez que le douanier vit une situation socioprofessionnelle des plus catastrophiques. Nous n�avons qu�une seule tenue et tr�s souvent lorsqu�il est question d�organiser des visites des hauts responsables, nous sommes oblig�s de demander � titre de pr�t � nos amis de la police des ceinturons et gants. Il y a m�pris envers les travailleurs, d�o� la n�cessit� de r�agir pour faire valoir nos droits l�gitimes�, ajoute un syndicaliste d�Adrar alors que celui de A�n- Temouchent a regrett� que �nos camarades contestataires quittent la salle sans expliquer leur position�, tout en portant � la connaissance de l�assistance : �Avec mon grade d�inspecteur avec 20ans d�exp�rience, je suis pay� � 20 400 par mois, alors qu�au niveau de notre r�gion, nous faisons des barrages de contr�le avec des v�hicules qui datent de 1982.� Abder Bettache