La demie-journ�e de protestation organis�e hier � la zone portuaire d�Alger � l�appel des syndicats d�entreprises regroup�s au niveau de la coordination de la wilaya d�Alger (UGTA) a �t� massivement suivie, a-t-on constat� hier dans l�enceinte portuaire d�Alger et ce m�me si �des instructions fermes ont �t� donn�es par la direction g�n�rale des douanes aux agents de s�curit� d�interdire l�acc�s aux journalistes � l�int�rieur du port d�Alger pour constater de visu la r�alit� des choses�. Notre d�placement � la direction r�gionale de la douane sise � la rue B�zier ainsi que nos contacts avec des transitaires regroup�s � l�entr�e de cette institution nous ont permis de confirmer ce constat. Selon un haut cadre des douanes exer�ant au niveau de la direction r�gionale qui a requis l�anonymat, �seulement quatre d�clarations ont �t� saisies mais sans qu�elles soient trait�es au niveau de nos services comp�tents situ�s � la D R�. Des propos confirm�s quelques heures apr�s lors d�un point de presse anim� au si�ge du syndicat de l�entreprise portuaire d�Alger, o� il a �t� indiqu� que �les dockers, les douaniers, ceux de Nashco et les navigants de la Cnan et de l�Entmv intervenant au niveau de la zone portuaire d�Alger ont massivement suivi le mot d�ordre de la gr�ve g�n�rale�. En pr�sence des cadres syndicaux des douanes, du port d�Alger, de la Cnan, de l�Entmv, de la SNVI, de la BEA, de la BDL, des assurances, de Nashco, M. Amar Debiane, cadre syndical � l�Union de wilaya d�Alger et membre de la Commission ex�cutive nationale (CEN), instance supr�me entre deux congr�s, dira que �le mot d�ordre de la demi-journ�e de protestation d�cid�e au niveau du port d�Alger a �t� suivi � 100%, nonobstant le service minimum assur� par les travailleurs de l�Entmv. Ces derniers devaient assurer � hauteur de 20% le traitement du navire Tarik- Ibn Ziyad. Sinon, le reste des travailleurs du port d�Alger ont r�pondu massivement � l�appel de leurs repr�sentants syndicaux, et ce, malgr� les multiples formes d�intimidation et de r�pression exerc�es par la direction g�n�rale des douanes sur les fonctionnaires du secteur�. �La direction g�n�rale a us� de tous les moyens ill�gaux pour mettre en �chec notre mouvement de protestation mais en vain, l��chec �tait total, puisque le port d�Alger qui assurait � lui seul environ 40% du trafic maritime national a �t� paralys�. L��chec du directeur g�n�ral des douanes �tait tel que ce dernier a us� de tous les moyens ill�gaux en passant par les intimidations et les provocations prof�r�es � l�encontre des travailleurs et des syndicalistes pour faire capoter la journ�e de protestation au niveau de la zone portuaire d�Alger. Aujourd�hui, il doit savoir que la seule issue qui lui reste est de partir et �viter � l�institution douani�re ce genre de crise. Les masques sont tomb�s, on ne peut cacher aujourd'hui le soleil avec un tamis. Avec cette r�ussite, tous nos d�tracteurs sont mis ippon. On a voulu que la base syndicale s�exprime. Elle l�a fait ce lundi�, fait valoir ce cadre de l�UGTA qui a tout de m�me indiqu� que �la journ�e de protestation ne concernait que la zone portuaire d�Alger, mais des sections syndicales des douanes au niveau du port d�Arzew, de Mostaganem, de Skikda, d�El Kala, de B�ja�a, de Boumerd�s ont observ� la journ�e de protestation en guise de solidarit� syndicale�. Cela �tant, le constat fait sur le terrain et les propos tenus par les syndicalistes protestataires parmi eux un grand nombre de douaniers a �t� d�menti par la direction g�n�rale des douanes. En effet, dans un communiqu� rendu public hier portant seulement le cachet de la direction g�n�ral et sans signature, il est �crit que �l��valuation op�r�e ce jour du 05 d�cembre 2005 a fait ressortir que le mouvement de gr�ve, pr�vu � l�appel du Syndicat national des douanes, n�a pas �t� suivi par le personnel douanier et ce sur l�ensemble du territoire national�. Mieux, la m�me source avance, en guise d�argument, un taux de suivi de 00% (!). Un constat que partage un autre communiqu� rendu public et portant le cachet du Syndicat de la section de la direction g�n�rale des douanes (SSDGD) en indiquant que �la gr�ve a �t� de 0%�, en pr�cisant au passage que �Badaoui Ahmed n�arrive m�me pas � r�ussir une gr�ve d�une demi-journ�e dans un kilom�tre carr�. Le communiqu� portant le num�ro 5 pr�cise par ailleurs que �cet appel � la gr�ve, Dieu merci, n�a pu � aucun moment d�stabiliser la douane. Le fait qu�il consacre exclusivement son action au niveau du port d�Alger prouve � quel point ses man�uvres sont toujours limit�s dans un seul lieu et endroit. Cela prouve aussi sa perte d�audience et de vitesse�. Cela dit, dans une d�claration rendue publique hier par le Syndicat national des douanes, il a �t� mis en exergue que �ni les menaces, ni les provocations et encore moins le harc�lement continu et permanent du premier responsable de l�institution � l�encontre de nos fr�res syndicalistes � la base n�ont emp�ch� ces derniers � apporter par conviction leur soutien ind�fectible au Syndicat national des douanes et � son secr�taire g�n�ral�. Abder Bettache