Le pr�sident du mouvement El Islah, qui animait hier une conf�rence au Centre international de presse, a avou� que sa m�diation a permis le retour en Alg�rie de certains dirigeants du FIS. Il rappellera �galement que les chefs de la direction du parti dissous ont toujours soutenu Abdelaziz Bouteflika. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �Nous avons toujours soutenu les dirigeants du Front islamique du salut lorsqu�ils �taient emprisonn�s, nous avons d�ailleurs �t� de ceux qui ont facilit� la lib�ration de certains d�entre eux. Je peux �galement annoncer que j�ai �t� de ceux qui ont permis � d�autres dirigeants de cette formation, qui s��taient r�fugi�s � l��tranger, de revenir au pays�, a annonc�, hier, Abdallah Djaballah lors d�une conf�rence de presse. Le leader d�El Islah refusera cependant de r�v�ler l�identit� de ces dirigeants du parti dissous, �pour la plupart des cadres qui seront d�un grand secours pour l�Alg�rie�, ni m�me les conditions dans lesquelles se sont d�roul�es ces tractations. Djaballah ass�nera une autre r�alit�. �Trop de gens ont tendance � oublier que les responsables du FIS ont toujours soutenu le pr�sident de la R�publique, notamment lors des �lections pr�sidentielles de 1999 et de 2004. Personnellement, j�ai �t� candidat lors de ces �ch�ances et je n�ai pas b�n�fici� de leur soutien�. Djaballah a cependant �tonn� l�assistance en d�clarant que le dossier des dirigeants et de l�ensemble des militants du FIS doit �tre trait� dans le cadre du �volet s�curitaire� de l�initiative portant paix et r�conciliation. �Ces gens doivent �tre graci�s dans le cadre de cette initiative et pourront �galement recouvrer pleinement leurs droits civiques�, dira-t- il. Partisan du oui pour la charte de Abdelaziz Bouteflika, le �cheikh� a par ailleurs relev� que le texte qui est soumis aujourd�hui � r�f�rendum comporte de nombreuses lacunes. �Nous avons constat� une totale contradiction entre le pr�ambule et les dispositions de cette charte, la premi�re partie de ce texte pr�ne le tout s�curitaire et l��radication�. Djaballah consid�re n�anmoins cette charte �comme un pas important vers une sortie de crise� mais elle reste �incompl�te� pour assurer une sortie de crise. �La charte ne prend pas en compte l�aspect politique de la crise�. Selon lui, l��pineux dossier politique tourne autour de 5 grands axes: �Alternance au pouvoir sur la base d��lections libres; protection des valeurs nationales que sont la religion, l�histoire, la langue, la culture et les richesses �conomiques; protection et garantie des libert�s individuelles et collectives; consolidation du pouvoir de contr�le des institutions l�gislatives tout en y associant les partis politiques; �galit� et �quilibres entre les pouvoirs l�gislatif et ex�cutif.� Mais pour Djaballah, rien de tout cela n�a �t� pris en compte par la charte de Bouteflika.