Abdallah Djaballah a annonc�, hier, son intention de cr�er une nouvelle formation politique. Le secr�taire g�n�ral du mouvement El-Islah �l�gal� a d�clar� qu�il maintenait l�option d�un rassemblement avec Ennahda. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Abdallah Djaballah a rendu publiques les r�solutions adopt�es samedi dernier par le conseil consultatif de sa formation. �Le Majliss echoura a confirm� le principe relatif � la cr�ation d�un nouveau cadre politique au cours de ces prochains mois. Le conseil a �galement d�cid� de faire participer l�ensemble des militants et des sympathisants du mouvement au choix du sigle de cette nouvelle structure �, a-t-il pr�cis� � l�occasion d�une conf�rence de presse anim�e hier au si�ge de son parti. Ayant perdu l�espoir de r�cup�rer le mouvement El-Islah, qui lui a �t� ravi par ses anciens compagnons avec la �complicit� de Bouteflika et de Zerhouni�, voil� que Abdallah Djaballah se pr�pare � d�buter une autre aventure politique dans le cadre de cette nouvelle structure. �Je milite depuis mon plus jeune �ge. Cette structure nous permettra de poursuivre nos activit�s militantes. Il faut faire la diff�rence entre ceux qui cr�aient un parti politique � des fins �lectoralistes et ceux qui fondent un parti pour en faire un cadre pour militer et d�fendre ses id�es politiques. Nous, nous avons opt� pour la seconde d�marche�, notera-t-il. Autre d�cision ent�rin�e par le Majliss echoura : la poursuite du processus de r�conciliation avec le mouvement Ennahda. A certaines conditions toutefois. �L�initiative de r�conciliation entre nos deux partis a �t� suspendue, avant m�me la tenue du congr�s rassembleur. Je dirais juste que nous ne sommes pour rien dans cette situation. Mais j�estime que l�initiative n�a pas �t� abandonn�e d�finitivement, c�est juste un retard. Nous avons d�cid� de poursuivre le processus, mais dor�navant, le rassemblement se fera sous la banni�re du nouveau parti�. A moyen terme, les ambitions politiques de Abdallah Djaballah ne se limitent pas uniquement � la cr�ation d�un parti politique qui sera compos� des militants des mouvements El-Islah et Ennahda ; il envisage �galement de rassembler l�ensemble des courants politiques du pays pour provoquer le �changement�. Ce projet, qui a �galement �t� valid� par le conseil consultatif, devrait se d�rouler en plusieurs �tapes. �Nous devons avant tout unifier le courant islamistes puis aller vers un rassemblement de tous les courants politiques alg�riens, quelle que soit leur nature. Nous devrons provoquer un changement de fond et cela ne pourra se faire par un seul courant politique �, a pr�cis� Djaballah qui dit rester � la t�te du mouvement El- Islah �l�gal�. T. H. �LECTIONS S�NATORIALES Jeux d�alliances � l�Alliance Les trois partis de l�Alliance pr�sidentielle pr�parent activement les �lections pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation. La question des alliances entre les candidats des formations pourrait �tre laiss�e � la libre appr�ciation des structures locales. Les �tats-majors du Front de lib�ration nationale, du Rassemblement national d�mocratique et du Mouvement de la soci�t� pour la paix n�ont toujours pas d�fini de strat�gie commune en mati�re d�alliance �lectorale � l�occasion du renouvellement de la composante du S�nat. Cette question a bien �t� d�battue, la semaine derni�re, � l�occasion d�une r�union entre les patrons des trois formations. Mais il semblerait qu�il n�existe pas encore de consensus en la mati�re. �Les alliances politiques ne seront pas syst�matiques. Elles seront laiss�es � la libre appr�ciation des �lus locaux, chaque wilaya ayant ses sp�cificit�s�, a pr�cis�, hier, Miloud Chorfi, le porte-parole du Rassemblement national d�mocratique (RND). �En mati�re d�Alliance, la priorit� sera donn�e aux partis de l�Alliance. En fait, la d�cision reviendra aux �lus locaux. Eux seuls connaissent la r�alit� politique de leur wilaya�, a indiqu� pour sa part Sa�d Bouhadja, le responsable de la communication du Front de lib�ration nationale (FLN). Les repr�sentants des deux partis politiques tiennent quasiment le m�me discours. Celui-ci consiste � ne pas engager pleinement leur direction respective. C�est que les enjeux politiques sont importants. Alli�s sous la banni�re pr�sidentielle, le FLN et le RND restent toutefois de v�ritables adversaires. Cela est d�autant plus vrai dans le contexte de ces s�natoriales. Chacune des deux formations a pour objectif premier de r�cup�rer les si�ges qu�elle perdra � l�occasion du renouvellement, 23 pour le FLN et 18 pour le RND. Les places �tant limit�es � 48 au total � il est certain que les �tats-majors r�fl�chiront � deux fois avant de tisser des alliances dans de telles conditions. Pour le FLN, la situation est d�autant complexe qu�il fait face � une crise ouverte au sein de ses structures de base. Sans oublier le fait que le parti de Abdelaziz Belkhadem ne pourra pas d�crocher la pr�sidence du Conseil de la nation m�me s�il parvient � garder la majorit� des si�ges. Abdelkader Bensalah, homme fort du RND, n�est pas pr�t de quitter le perchoir. Et le Mouvement de la soci�t� pour la paix dans tout �� ? La formation de Bouguerra Soltani a pour objectif majeur de recomposer un groupe parlementaire au S�nat. �Nous esp�rons pouvoir r�cup�rer les 8 si�ges des membres sortants. Cela nous permettra de disposer d�un groupe parlementaire au sein de cette chambre�, a expliqu� Mohamed Djem�a, porte-parole du MSP. Pour ce faire, cette formation a d�cid� de ne pr�senter de candidats que dans les wilayas o� elle a des chances d�obtenir des r�sultats. Quant aux alliances, le MSP reste ouvert � toutes les propositions. �Il n�y a aucune directive d�alliance sur le plan national. Tout se d�cidera au niveau local. Nous ne sommes pas tenus de faire alliance uniquement avec les partis de l�Alliance pr�sidentielle. Nous nous allieront avec ceux qui ont des chances de r�ussir�, a soulign� Mohamed Djem�a.