Il est peu probable que les travailleurs du secteur de la Fonction publique b�n�ficieront d�une revalorisation de leur salaire au cours de l�ann�e 2006. En tout cas, c�est ce que laisse croire le communiqu� ayant sanctionn� la r�union du Conseil de gouvernement tenu mercredi dernier, sous la pr�sidence de son premier responsable, M. Ahmed Ouyahia. En effet, le communiqu� n�a souffl� mot sur le budget de fonction, entendre par l� les salaires des fonctionnaires, contrairement au budget d��quipement, qui, lui, a connu une hausse significative, soit de pr�s de 25%. Ainsi, selon la m�me source, �le Conseil de gouvernement a examin� et endoss� l'avant-projet de loi portant loi de finances pour 2006, pr�sent� par le ministre des Finances�. C'est ainsi, ajoute-t-on que �sur un total de 2623,4 milliards de dinars de d�penses budg�taires pr�vues durant l'ann�e 2006, 1340,6 milliards de dinars sont destin�s au budget d'�quipement�. Un budget d��quipement qu�on a qualifi� de �sup�rieur � celui du fonctionnement jamais vu durant ces dix derni�res ann�es�. Selon d�autres sources, �le d�partement des finances a propos� � la hausse d�autres mesures fiscales et parafiscales, telles que la vignette automobile, les timbres li�s � la vente et � l�achat et autant d�autres d�cisions relatives � cet avant-projet�. Mais, il reste que le d�partement de Mourad Medelci n�a � aucun moment avanc� une quelconque proposition relative � la r�vision � la hausse du budget de fonctionnement. D�s lors, une question se pose : les pouvoirs publics ont-ils d�cid� de fermer la parenth�se, du moins pour l�ann�e 2006, relative � l�abrogation de la principale revendication du monde du travail, � savoir l�article 87 bis relatif au SNMG ? Tout porte � le croire au vu des rebondissements que conna�t, depuis quelque temps, le processus de �dialogue� entam� par les trois partenaires, en l�occurrence le gouvernement, l�UGTA et le patronat. A ce titre, il est important de rappeler que les trois parties conform�ment aux r�solutions de la derni�re tripartite qui a eu lieu en octobre 2003 devaient se rencontrer � la rentr�e sociale pour finaliser les principaux points ayant �t� � l�origine d�un d�saccord entre les trois partenaires. Il s�agit, rappelons-le, de l�article 87 bis, du pacte �conomique et social et du code du travail, qui ont fait l�objet �d�une large consultation au sein des groupes de travail�. Mais, il n�en demeure que l��ch�ance de septembre est report�e �pour une question de calendrier politique�, d�o� la question de savoir � quand la tenue de cette tripartite. A trois mois de la fin de l�ann�e 2005, jour pour jour, il est tr�s difficile d�avancer � ce sujet une quelconque date pour la tenue de cette importante r�union socio�conomique, et ce, pour plusieurs raisons, dont la plus importante �est celle relative � un probable remaniement gouvernemental�. Cela dit, il y a lieu de s�interroger � ce propos sur la r�cente sortie m�diatique du directeur g�n�ral de la Fonction publique, qui avait d�clar� que �la r�vision du SNMG n�est pas � l�ordre du jour�. Une d�claration qui avait fait r�agir une source autoris�e de la Centrale syndicale en qualifiant M. Kharchi de �pyromane�. Cela �tant dit, ce qui est certain (sauf rebondissement spectaculaire) est que la question de la revalorisation des salaires est loin d��tre acquise, du moins pour le moment, pour le monde du travail, voire l�abrogation de l�article 87 bis. La Centrale syndicale, qui s�est engag�e dans la campagne r�f�rendaire, esp�rait un �retour d��coute au profit du monde du travail�, et ce, m�me si le secr�taire g�n�ral de l�UGTA a �vit� de soulever cette question lors des quatre rassemblements qu�il anim�s dans le cadre de cette campagne �lectorale. Question : le 87 bis au centre du dialogue entre le gouvernement et l�UGTA conna�tra-t-il le m�me sort qu�a connu la question de l�officialisation de tamazight ? Abder Bettache