Un plan de relance destin� pour les entreprises de l'industrie de l'agroalimentaire, en l'occurrence celles des Eriad aurait �t� approuv� par le gouvernement, a-t-on appris de source s�re. Le plan en question pr�voit plusieurs objectifs dont notamment celui du financement du filet social et de la relance de la production. Mais, il n'en demeure pas moins, poursuit notre source, que l'objectif premier assign� � cette d�marche est celui de la mise � niveau de ces entreprises � travers un plan de charge. Cette mise � niveau permettra d�s lors aux entreprises de l�ex- Sempac d'entamer la seconde �tape avec assurance en entamant des n�gociations avec les �ventuels partenaires priv�s pour des prises de participation dans leur capital. Celle-ci devrait intervenir sous forme d'une privatisation partielle ou totale. A en croire notre source, ce processus de financement des entreprises Eriad, maintes fois revendiqu� par la F�d�ration nationale des travailleurs des industries de l'agroalimentaire UGTA, arrive � point nomm�. Il permettra ainsi � ce qui reste de ces entreprises de se resituer de nouveau dans un contexte �conomique marqu� par �une concurrence � la fois sauvage et d�loyale�. Selon notre source, �le v�ritable probl�me des minoteries publiques est dans la surcapacit�, sachant que le pays compte 300 moulins pour un besoin de 100�. En termes plus simples, l'Alg�rie produit trois fois plus que ses besoins. �Et ce sont, ajoutet- on, les avantages accord�s dans le cadre de l'APSI (devenue ANDI), qui sont par ailleurs � l'origine de cette situation. Des avantages, dont n'ont pas b�n�fici� les moulins publics.� Une situation qui s'est davantage compliqu�e de par les conditions auxquelles sont soumises les minoteries publiques, conjugu�e � un outil de production us�, ce qui s'est traduit par �une perte vertigineuse de parts de march�, indique notre source. Pour ce m�me responsable, la d�cision du gouvernement de suspendre les avantages aux investissements dans cette fili�re ne r�glera pas pour autant la question de la surcapacit�. La v�ritable question est que �les pouvoirs publics doivent prendre leur responsabilit� et penser � reconfigurer l'offre publique. Sur un autre plan, on soutient fortement l'id�e du partenariat. Il est pr�conis� dans ce cadre de faire un diagnostic des fili�res en vue d'arr�ter la liste des plus fiables, de les consolider pour leur trouver par la suite des partenaires. La concurrence du priv� national a, en effet, introduit sur le march� des quantit�s importantes de semoule et de farine. L'enjeu de la qualit� devient alors important pour s�duire la client�le. Pendant ces quatre derni�res ann�es, et � titre d'exemple, l'Eriad Alger a entrepris des efforts pour d�velopper et �tendre ses capacit�s de production. Elle a produit pendant les 9 premiers mois de 2002, un million de quintaux en semoule et 1,367 million de quintaux en farine. 30 % de ses capacit�s ont �t� acquises gr�ce � des travaux d'extension entrepris depuis quatre ans. L'encouragement de la production nationale peut devenir alors un credo de l'entreprise qui rejoint ainsi les appels des autres entreprises et notamment priv�es pour convaincre les citoyens � consommer alg�rien. Abder Bettache