Dans le cadre des op�rations de lutte contre la petite et moyenne criminalit� initi�es par le commandement de la Gendarmerie nationale, une sortie sur le terrain a cibl� des poches de d�linquance dans les communes de Zeralda, Staoueli et Bordj-El-Kiffan. Amir G - Alger (Le Soir) - Pour un maximum d�efficacit�, le lieu d�intervention a �t� maintenu secret jusqu�� la derni�re minute. M�me les journalistes invit�s � suivre le d�roulement des op�rations n�ont pas �t� mis au parfum. Le convoi s��branle pour une destination donc inconnue. Une premi�re halte est observ�e au niveau du groupement de la gendarmerie � Bab-Djedid. Les lieutenants colonels Mostefa Ta�bi et Othmani Abderrahmane, respectivement chef du groupement de la gendarmerie d�Alger et chef de l��tat-major, rejoignent le convoi. Direction Zeralda, plus pr�cis�ment la station baln�aire de la circonscription. D�j� pr�sents sur place, des gendarmes des unit�s sp�ciales donnent l�assaut. Accompagn� par des ma�tres-chiens, c�est vers une terrasse de caf� que l�escadron se dirige. Hormis cet �tablissement o� une certaine animation existe, le reste du complexe touristique affiche grise mine. Toutes les tables du salon sont occup�es. Si quelques-uns parmi les attabl�s ne manquent pas de manifester une certaine peur � la vue des darkis, d�autres ne r�agissent presque pas. Le chien gendarme renifle sans cesse. Les personnes suspectes sont fouill�es de la t�te aux pieds. Des jeunes femmes assises dans un coin prennent le soin d��viter les zooms des photographes. M�me si aucun cas d�infraction n�a �t� relev� sur place, les gendarmes savent que cette terrasse est utilis�e par les malfaiteurs pour rep�rer leurs cibles (couples notamment) avant de passer � l�action (agression). Le convoi reprend la route. Village El-Mellah. Une zone d�habitations parsem�e de taudis et autres maisons de fortune. La plupart des auteurs d�agressions dans les plages environnantes sont originaires des lieux. Torches � la main, les rares personnes qui se trouvent dehors sont prises au d�pourvu. Les recherches sont strictes. D�aucuns savent que la consommation de kif double dans les soir�es de Ramadhan. Cette substance enivrante remplace la consommation des boissons alcoolis�es durant le mois de car�me. Apr�s des fouilles minutieuses des endroits suspects, sur le sol surtout o� des morceaux de drogue peuvent �tre �abandonn�s� l�escadron se replie. La prise est maigre. L�on explique que les noctambules pr�f�rent se rendre aux centres � forte concentration urbaine, l� o� l�animation est plus grande. L�alc�ve d�Azur-Plage Une vingtaine de voitures est stationn�e dans l��norme parking qui jouxte le club Azur-Plage. L�endroit, qui offre une superbe vue sur la mer, est pris� pour son caract�re intime. Toutes les voitures en stationnement sont occup�es. Les passagers d�une Clio blanche s�agitent. Les gendarmes rappliquent. Au cours de la fouille, un couteau � cran d�arr�t est retrouv�. Il appartient au chauffeur. Un peu agit�, celui-ci reconna�t que le couteau lui appartient : �Il me sert pour travailler.� Ses deux amis acquiescent. Ces derniers � l�allure peu rassurante affichent une mine boudeuse. Leurs copains exercent comme taxi clandestin. Sa client�le est parfois peu am�ne. Son couteau lui sert � se pr�munir contre les mauvaises surprises. Plus loin, deux couples sont inspect�s. Ni drogues ni armes prohib�es ne sont retrouv�es chez eux. Seulement, l�une des filles n�a pas de carte d�identit�. Les darkis pensent qu�il s�agit d�une mineure. Elle sera conduite � la brigade pour un examen de situation. Dans un coin sombre, une autre Clio deux portes �merge du lot. D�cid�ment ce genre de v�hicules reste tr�s pris� par les individus au comportement louche. Les deux occupants de la voiture ne sont pas en infraction. Seulement � l�int�rieur de la malle, on d�couvre un sac qui contient une coquette somme. 103 millions de centimes. Les concern�s sont conduits � la brigade. Il s�agit juste de faire un examen de situation et de v�rifier s�il ne s�agit pas de faux billets. Un couple � bord d�un coup� Mazda de couleur rouge est interpell� � son tour. Si rien n�a �t� d�couvert en fouillant l�homme, la v�rification du sac � main de la jeune femme permet de d�couvrir une certaine quantit� de kif trait�. Direction le lieu-dit Bellouta dans la p�riph�rie de Zeralda. A notre arriv�e, les forces sp�ciales de la gendarmerie avaient d�j� achev� leur op�ration de descente. Le panier � salade est plein. Sept personnes ont �t� arr�t�es pour port d�arme blanche, alors qu�une huiti�me a tent� de dissimuler une bombe de gaz lacrymog�ne. A bordj El-Kiffan aussi Pendant que des unit�s se sont d�ploy�es � Zeralda et Staoueli, d�autres ont simultan�ment men� des op�rations dans les quartiers chauds de l�ex- Fort-de-l�Eau. 10 ressortissants africains ont �t� appr�hend�s pour immigration clandestine. M�me si quelques-uns ont pr�sent� des autorisations de s�jour, les gendarmes ont pr�f�r� v�rifier l�authenticit� des visas. La falsification des documents officiels est l�gion dans les milieux des Noirs africains. Par ailleurs, 60 personnes ont d� subir un examen de situation. Parmi elles huit ont �t� retrouv�es en possession d�armes prohib�es, alors que deux autres seront poursuivies pour consommation de drogue. Dans un point de presse, le chef du groupement de la Gendarmerie nationale d�Alger a assur� que ces actions ne sont pas conjoncturelles. Ce plan est appel� � s�inscrire dans la dur�e. Les r�sultats des activit�s de la premi�re semaine de Ramadhan n�ont enregistr� qu�un seul cas d�agression. Le conf�rencier a �galement affirm� qu�un dispositif sp�cial est mis en place pour la couverture de la deuxi�me quinzaine du mois de Ramadhan o� la courbe des crimes a tendance � augmenter. A ce propos, le colonel Ta�bi a souhait� que les services de police de la S�ret� de la wilaya d�Alger se joignent � l�action de la gendarmerie afin d�initier des op�rations conjointes. L�union des forces des deux corps de s�curit� va certainement permettre une lutte plus efficace contre la criminalit�, conclut-on. Amir G.