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IMPRESSIONS DES DIRECTEURS DE JOURNAUX
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 10 - 2005

- CHAFIK ABDI, DIRECTEUR DE PUBLICATION DU "JEUNE IND�PENDANT"
�Pour b�n�ficier d�une gr�ce�
Je souhaite de tout c�ur que Mohamed Benchicou puisse b�n�ficier d�une gr�ce et passer les f�tes de l�A�d avec les siens. Je souhaite �galement que ses amis l�aident avec une s�rieuse prise en charge pour sauver ce qui reste � l��tre car, comme vous le savez, sa sant� n�est pas au beau fixe.
J�esp�re enfin que son exp�rience nous servira tous de le�on pour l�av�nement d�une v�ritable d�mocratie en Alg�rie.
- ABDERRHAMANE MAHMOUDI, DIRECTEUR DE PUBLICATION DU
"JOUR D'ALG�RIE"
�Difficile d�accepter qu�un confr�re soit en prison�
On s�achemine vers le fait que Benchicou est oblig� d�effecteur les deux ann�es de prison ferme. C�est le pire sc�nario qu�on puisse imaginer. Il n�a pas �t� lib�r� pour des raisons difficiles � cerner en mettant tout le monde dans une situation d�licate dans la mesure o� il sera difficile de contester une d�cision de justice quelle qu�elle soit. Il est difficile d�accepter qu�un confr�re soit en prison. Il reste que les efforts d�ploy�s par les uns et les autres pour essayer de lever cette mesure n�ont pas �t� � la hauteur de cette situation. De toute �vidence, il n�a pas �t� facile de d�manteler les multiples faisceaux qui ont conduit � cette situation. Ce qui n�est pas vraiment envisageable dans la mesure o� cela r�v�le la persistance d�une tension encore grande entre diff�rents secteurs de la sc�ne politique nationale. Et la persistance de cette tension inique probablement que les luttes politiques dans notre pays continuent � �tre tr�s violentes. Cela n�est �videmment pas tr�s positif pour tous. Aussi, cela n�a pas �t� possible de le faire dans le cadre des diff�rentes gr�ces au cours de ces deux derni�res ann�es. C�est �galement un signe tr�s inqui�tant indiquant que nous ne sommes pas encore sortis de la phase des affrontements et de l�incapacit� � cohabiter dans un climat d�mocratique apais�. Et pr�cis�ment, les nouvelles conditions � venir nous am�nent � penser que, quelque part, la volont� de maintenir les affrontements � un niveau de violence lev�e est probablement souhait�e. Dans quel but ? Il est tr�s difficile de r�pondre pour l�instant dans la mesure o� plusieurs secteurs du pouvoir ont laiss� entendre que la place d�un journaliste n�est pas en prison. D�autant plus que la philosophie que la charte pour la paix et la r�conciliation nationale laissait entrevoir des mesures d�apaisement qui auraient pu concerner Mohamed Benchicou qui n�a commis, jusqu�� preuve du contraire, ni massacre, ni pos� de bombes dans un lieu publique.
- MEHENNA HAMADOUCHE, SECR�TAIRE G�N�RAL DE R�DACTION DE LA "NOUVELLE R�PUBLIQUE"
�Nous souhaitons qu�il soit lib�r� au plus t�t�
On ne pouvait imaginer que la d�cision d�emprisonnement de deux ann�es ferme serait mise � ex�cution. Nous souhaitons que Mohamed Benchicou puisse �tre lib�r� au plus t�t et que la page soit d�finitivement tourn�e pour passer vers une nouvelle �tape dans la construction d�un pays d�mocratique o� la libert� de la presse serait r�elle et effective.
- ZINE CHERFAOUI, JOURNALISTE A "EL WATAN"
�Le combat pour la libert� n�a pas encore abouti�
Savoir qu�il y a un journaliste en prison prouve pour toute la corporation que le combat pour la libert� d�expression et la libert� de la presse n�a pas encore abouti. Et pour consacrer cette libert� pour laquelle beaucoup de journalistes ont pay� de leur vie, les personnes des m�dias doivent prendre leur responsabilit� pour faire aboutir cette lutte et la mener � terme. Bien entendu, ce combat ne peut �tre men� qu�avec l�adh�sion de la soci�t� qui a prouv� plus d�une fois son attachement � la libert� d�expression et � la presse. Le maintien de Mohamed Benchicou en prison et la succession de proc�s � laquelle il fait face montrent que le gouvernement n�entend pas faire de cadeau � la presse.
- MME GHANIA KHELIFI, DIRECTRICE DE R�DACTION DE "LIBERT�"
�Il a seulement exprim� librement ses opinions�
Un journaliste et directeur de journal est emprisonn� comme un criminel. On sait qu�il n�est pas l� o� il est pour avoir commis un crime, mais il a seulement exprim� librement ses opinions et utilis� son droit de libre expression. Il est aussi intol�rable qu�il soit en prison sans soins m�dicaux au moment o� on parle de d�mocratie et de droits de l�homme. Pour moi, il est difficile de pratiquer la profession de journaliste en sachant qu�un des n�tres est priv� de sa libert�. J�esp�re aussi que la corporation ne va pas oublier d�autant que Mohamed Benchicou ne regrette rien et ne demande pas de gr�ce. Pour lui, la seule fa�on d�exercer sa profession est de la faire librement.
- M. LOUNI, R�DACTEUR EN CHEF DU JOURNAL "L'EXPRESSION"
�On parle de r�conciliation alors qu�un journaliste est emprisonn�
Au bout de ces 500 jours de d�tention, nous esp�rons voir enfin notre confr�re Benchicou lib�r� dans les plus brefs d�lais. C�est ainsi qu�au moment o� l�on parle de r�conciliation nationale et qu�on accorde des circonstances att�nuantes � ceux qui ont fait du tort � ce pays. Les journalistes ont pourtant pay� un lourd tribut durant ces derni�res ann�es. Benchicou se retrouve emprisonn� et quels que soient les griefs retenus contre lui, il est honteux que l�on parle de d�mocratie et de droits de l�homme dans de telles conditions.
- HADDA HAZAM, DIRECTRICE DE PUBLICATION DU QUOTIDIEN
"EL-FEDJR"
�Les autorit�s font la sourde oreille�
En d�pit des efforts consentis pour sortir Benchicou de prison, les autorit�s font la sourde oreille. Mais son combat n�est pas vain. Il est emprisonn� pour ses �crits. Ainsi et en d�pit du fait que Reporters sans fronti�res a sensibilis� � cette question, les pays europ�ens, notamment la France, pr�f�rent mettre en avant leurs int�r�ts et la question de la libert� d�expression en Alg�rie leur est indiff�rente. Nous demandons donc la lib�ration du directeur du Matind�autant qu�il a de graves probl�mes de sant�. C�est un journaliste, un �crivain et un intellectuel qui a fait face lors des ann�es o� le terrorisme faisait rage. Actuellement, on pr�f�re lib�rer ceux qui tuent des citoyens par milliers.
- BACHIR CHERIF, DIRECTEUR DE PUBLICATION DE "LA TRIBUNE"
�Il faut �viter la prison � un journaliste�
Nous sommes pein�s de voir un membre de notre corporation en prison. C�est un constat des plus amers. Et dans ce cadre, nous esp�rons un geste fort des autorit�s pour amender la peine de Mohamed Benchicou. De ce fait, notre m�tier sensible qui nous fait faire des erreurs tous les jours fait qu�� l�instar des autres pays, nous offrons des garanties pour tous types de condamnations. Nous sommes des citoyens comme les autres, il faut � tout prix �viter la prison � un journaliste quel que soit le d�lit d�opinion. Dans cette optique, il reste beaucoup � faire dans cette profession notamment dans le cadre de la probl�matique de l��thique et de la d�ontologie � m�me d��viter les atteintes diffamatoires qui discr�ditent notre profession.
-MAHMOUD BELHIMER, R�DACTEUR EN CHEF ADJOINT DU JOURNAL "EL-KHABAR"
�La donne n�a pas chang�
La donne n�a pas chang� depuis 500 jours. La presse subit la m�me r�pression depuis d�j� plusieurs ann�es. Nous avons constat� une offensive contre la presse depuis les �lections du 8 avril 2004. Mais avant cette date, nous avons connu aussi les amendements du code p�nal qui constituent un grand recul en mati�re de garantie juridique � la libert� d�expression. Mon sentiment personnel est que l�Alg�rie recule en mati�re de libert� de la presse. Un constat amer encore plus dur avec le manque de mobilisation de la presse soit pour d�noncer la r�pression, soit pour am�liorer la profession .
Propos recueillis par Meriem Ouyahia et F. Zohra B.


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