Apr�s avoir �t� mise � genoux, l�industrie papeti�re s�engouffre dans l�agonie, le groupe d�industrie du papier et carton (Gipec), qui par le pass� pouvait �tre consid�r�e comme une entreprise �tatique sans �gale � travers tout le territoire national, s�est transform�e au fil de ces derni�res ann�es en atelier de transformation, en passant au ramassage de d�chets par-ci, par-l� et importer de la p�te de l��tranger. Pourtant, l�alfa demeure en abondance dans notre pays. C�est ainsi, les vrais papetiers, de pr�s ou de loin, ne parviennent pas � comprendre les r�flexions et les inqui�tudes des hautes instances relatives � l�avenir de l�industrie de la cellulose dans notre pays. Tout a commenc� par l�immobilisation du complexe de Mostaganem, ce dernier a �t� construit sur le littoral par incomp�tence dans le domaine. En effet, apr�s quelques ann�es de marche, il s�est av�r� que ce complexe a apport� un pr�judice aux normes environnementales � savoir : la corrosion des �quipements issue de la salinit� des eaux de mer et causant aussi un dommage � la flore locale par les d�riv�s des produits chimiques destin�s � la fabrication de la p�te. En cons�quence, il ne restait comme patrimoine du Gipec que cette usine � papier que la compagnie de cellulose Cellunaf a mis en route en 1949 � Bab-Ali. Elle employait 750 travailleurs. Vu l�ossature de ce complexe, il peut tenir plus d�un si�cle, mis en place pour traiter l�alfa et les pailles issus des Hauts-Plateaux. L�usine fut bien install�e et tout � fait favorable pour diff�rentes raisons, situ�e � 15 km au sud-ouest de la capitale, dans la Mitidja, riche en eau, � proximit� de la route nationale pour faciliter l�exp�dition de son produit fini et pr�s de la voie ferr�e pour l�importation de la mati�re premi�re. L��vacuation des eaux us�es s�effectue vers l�oued El-Harrach, avec le respect des normes environnementales. Il �tait constitu� d�un encadrement d��trangers et le reste d�Alg�riens. Sa production �tait m�ticuleusement examin�e par diff�rents laboratoires fran�ais de papeterie. L�usine produisait uniquement le papier � base d�alfa pour l�impression et d�pourvu de toute contamination. Ce complexe �tait le fleuron de l�industrie papeti�re � l��chelle africaine, avait une grande r�putation dans la fabrication de la p�te d�alfa. Le complexe fut nationalis� laborieusement en 1971. Par amour du pays, les travailleurs ont relev� le d�fi � je rends mon profond hommage � toutes ces personnes �, en d�montrant leur capacit� et en confirmant leur savoir-faire aux responsables partants, par une surproduction qui �tait de 24 000 tonnes par an. C��tait sous l�appellation Sonic, ensuite Celpap et en fin de compte le Gipec. Jadis, ces �conomies �taient destin�es � couvrir les frais de si�ge et l�achat des plus belles voitures de luxe et les d�placements inutiles � destination de l��tranger. Tandis que la r�novation du mat�riel et la formation des papetiers demeuraient aux n�gligences, personne ne se rendait compte de l�avenir de cette unit� de production. Les meilleurs �l�ments furent balay�s par la grande temp�te qui a pli� le pays, qui a courb� l��chine, � savoir par la retraite proportionnelle et la retraite anticip�e, ainsi que par le d�part volontaire.