Seules les personnes touch�es par la douleur et la souffrance peuvent comprendre le cri de d�tresse et de douleur des 92 travailleurs de l�unit� d�Oran que compte l�Entreprise publique d�insertion sociale des handicap�s, sp�cialis�e dans la fabrication des balais. Ces hommes et ces femmes dont la plupart sont non-voyants n�ont pas per�u leur salaire depuis six mois. Leurs appels adress�s au ministre de la Solidarit�, au chef du gouvernement ainsi qu�� Sidi Sa�d se sont sold�s par un silence qui rappelle toute l�indiff�rence affich�e envers les handicap�s. Amel B. - Oran (Le Soir) - Au total ils sont pr�s de 1300 travailleurs, dont 95 % sont des non-voyants sur les 28 unit�s que compte l�EPIH � l��chelle nationale, sp�cialis�e dans la fabrication des balais. Pour rappel, en octobre 2004 et ce, suite � une r�union de la tripartite une subvention de 8 milliards avait �t� allou�e aux unit�s de l�EPIH, afin d�assurer les arri�r�s des salaires et ainsi relancer les activit�s par l�achat de la mati�re premi�re, ce qui a permis � ces unit�s de tenir jusqu�au mois de mai 2005. A ce propos, le secr�taire g�n�ral du syndicat de l�unit� d�Oran, nous dira qu�en cette p�riode il �tait convenu de cr�er un groupe de travail afin d��tudier les propositions soumises par les experts. D�s lors, il aurait �t� question de d�cider s�il y a lieu de mettre en faillite ces unit�s ou alors la mise en place d�un plan social avec r�duction des effectifs. A ce jour, ajoute notre interlocuteur, rien n�a �t� fait. Face au silence indiff�rent de toutes les autorit�s du pays sollicit�es, ce fut pour ces travailleurs six mois de supplice, pour certains synonymes d�aum�ne, pour d�autres un profond d�sespoir et un futur emprunt de d�sillusion. Afin que leur cauchemar prenne fin � travers une issue claire et surtout qui puisse r�tablir leur dignit�, ces travailleurs auront recours ce 15 novembre � un sit-in devant le minist�re de la Solidarit�. Saura-t-il se montrer solidaire avec cette frange de la soci�t� � laquelle M. le ministre a toujours pr�n� leur insertion sociale ?