Les participants au colloque, organis� � l�occasion du 30e anniversaire du d�c�s de cheikh El- Mahdi Bentoun�s, guide spirituel de la zaou�a El Alaouia, disparu le 24 ao�t 1975, ont appel� vendredi � la r�habilitation de cette personnalit� nationale pour son r�le durant la R�volution arm�e et � la promotion de sa pens�e humaniste. Dans les recommandations adopt�es � la cl�ture des travaux de ce colloque, les participants, des adeptes de cette tariqa, venus de toutes les r�gions d�Alg�rie et de plusieurs pays d�Europe et d�Afrique, ont recommand� de donner son nom � une institution �ducative, culturelle ou sociale ou � l�h�pital devant �tre construit � Mostaganem. Leur appel a �t� �galement adress� aux chercheurs universitaires nationaux et �trangers, particuli�rement aux historiens, pour orienter et approfondir dans leurs domaines respectifs, l��tude des divers aspects de sa personnalit� de son �uvre spirituelle et de sa vie militante. La publication des travaux du colloque sous forme d'actes devant �tre �dit�s, publi�s et diffus�s � grande �chelle, de m�me que l�institutionnalisation de cette rencontre en vue de sa tenue annuelle ont constitu� les autres recommandations adopt�es. Dans l�allocution qu�il a prononc�e � l�issue de cette rencontre dont la seconde journ�e s�est voulue celle de l��vocation, l�actuel guide de la zaou�a, cheikh Khaled Bentoun�s, a expliqu� que la m�moire de son d�funt p�re restait vivace �par les actes et les actions d�velopp�s par ce dernier dans l�esprit des adeptes de sa tariqa�. M. Djibril Sen, l�ex-ministre s�n�galais du D�veloppement rural, a �voqu� la vie de cheikh El-Mahdi, soulignant que ce soufi de grande stature �n�a eu de cesse, sa vie durant, d�aller � la rencontre des autres cultures et des autres religions�. De son c�t�, le docteur Larbi Djennadi, enseignant � l�universit� de Mostaganem, a pr�sent� une �tude th�matique des causeries du guide d�El Alaouia � travers un corpus d�enregistrements sonores recueillis durant le mois de Ramadhan 1964. Le conf�rencier a livr�, dans ses analyses, les points de vue de cheikh El-Mahdi sur les statuts et la fonction de l�autorit� spirituelle et du pouvoir temporel dans la gestion des affaires de la cit� et/ou de la communaut�. Selon le docteur Djennadi, la signification cognitive � attribuer aux causeries du cheikh rel�ve de ce que ce grand soufi a illustr� ses propos en prenant toujours comme r�f�rent le mod�le du khalifat du Proph�te Mohamed (QSSL), Abou Bakr Essedik. Pour sa part, le professeur Khatir, un allaoui responsable au sein des scouts musulmans de France, a insist� sur les aspects de l�histoire � pr�lever de la vie de cheikh El-Mahdi et qui m�ritent, selon lui, �d��tre �clair�s et mis en chantier�.