Le secteur de la t�l�phonie mobile comptait, au 31 octobre dernier, douze millions d�abonn�s. Un chiffre avanc� hier au Forum d� El Moudjahid par le directeur g�n�ral de l�Autorit� de r�gulation de la poste et des t�l�communications (ARPT), Ahmed Gasseb, lors d�une table ronde organis�e sur la th�matique �Economie de march� et r�gulation�. Outre le directeur g�n�ral de l�ARPT, cette rencontre a regroup� le pr�sident de la Commission de r�gulation de l��lectricit� et du gaz (Creg), Athmane Nadjib ; le vice-pr�sident du Conseil national �conomique et social (Cnes), Mustapha Mekideche ; un conseiller et pr�sident de commission au sein du Cnes, Zahir Far�s ; l�universitaire et �conomiste, Nacereddine Sadi ; l�industriel et P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab, ainsi qu�un repr�sentant du minist�re des Finances. Ahmed Gasseb a pr�cis� que le r�le de l�ARPT est de veiller � une concurrence loyale entre tous les op�rateurs du secteur de la t�l�phonie mobile et fixe, actuellement au nombre de trois, et de s�assurer du respect de la r�glementation en vigueur. Cela en permettant � tous les abonn�s de communiquer entre eux, l�op�rateur public devant offrir en mati�re d�interconnexion des tarifs accessibles et une qualit� de service. Or, 98% des litiges entre les op�rateurs concernent l�interconnexion, selon le directeur g�n�ral de l�ARPT qui a pr�cis� que les tarifs de celle-ci doivent tendre vers les co�ts et que cette autorit� encadre les prix de communications. Au-del� des approches conceptuelles d�velopp�es par l�ensemble des intervenants dont plusieurs ont relev� le r�le encore essentiel de l�Etat, cette rencontre a permis d�appr�cier � sa juste valeur la r�alit� mitig�e de la pratique de la r�gulation dans notre pays. Une pratique de la r�gulation certes de plus en plus effective quoique encore insuffisante dans le secteur des t�l�communications, mais qui est cependant absente ou � l��tat latent dans d�autres domaines. Ainsi, il n�y pas encore de r�gulation effective en mati�re �nerg�tique, selon le pr�sident de la Creg, une instance op�rationnelle seulement depuis quelques mois, Ahmed Gasseb ayant relev� l�absence de la concurrence en mati�re de production d��lectricit� et de distribution de gaz. Deux domaines pourtant ouverts � l�investissement priv� mais qui exigent d�importants apports en capitaux, selon le repr�sentant de la Creg qui a relev� aussi un manque de transparence. Cela tout en mettant en avant l�imp�ratif d�agir en m�me temps et de mani�re �quilibr�e dans l�int�r�t tant des consommateurs que des op�rateurs, concernant, pour les premiers, la question de l�accessibilit� des prix et de qualit� de service et, pour les seconds, celle des co�ts de production. Tout en relevant l�absence � cette rencontre de repr�sentants de l�Autorit� de r�gulation des hydrocarbures (ARH) et de l�Agence nationale pour la valorisation des ressources d�hydrocarbures (Alnaft), dont les directoires n�ont �t� install�s que r�cemment. De m�me, selon le vice-pr�sident du Cnes, la r�gulation existe certes en mati�re de politique mon�taire, exerc�e par la Banque d�Alg�rie, mais elle reste cependant inefficiente en ce qui concerne la politique du change. Ainsi, il n�y a pas encore de bureaux de change officiels, selon Mustapha Mekideche qui a indiqu� que 50% de la masse mon�taire circule dans le march� informel. Cela m�me si, selon le repr�sentant du minist�re des Finances, les avances de la Banque d�Alg�rie au Tr�sor public sont balis�es, l�autorit� mon�taire ne pouvant accorder d�avances qu�� hauteur de 20% de la fiscalit� ordinaire, en vue de juguler l�inflation. En outre, le vice-pr�sident du Cnes a constat� l�absence effective d�autorit�s de r�gulation dans le secteur du m�dicament, du transport et des activit�s portuaires et maritimes, ainsi que dans le domaine de l�eau, relevant � ce propos l�antinomique exercice par l�Alg�rienne des eaux (ADE) du r�le de r�gulateur de gestionnaire.