Abdelaziz Bouteflika a ordonn� � ses collaborateurs de lui pr�parer un vaste programme de sorties dans le pays. C�est ce que nous apprenons de source proche de la pr�sidence o� l�on s�affaire � r�gler les derniers d�tails. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Toutes les wilayas seront concern�es par ces visites pr�sidentielles�, ajoute notre source. Un programme somme toute similaire � celui, �lectoraliste, de 2003-2004 lorsque Bouteflika a sillonn� les quarante-huit wilayas, dont certaines d�entre elles, d�ailleurs, plus d�une fois ! Pour les visites � venir, les motivations sont doubles. D�abord, celles avou�es. �Le pr�sident est particuli�rement inquiet depuis quelque temps au sujet de l�application du plan quinquennal de soutien � la relance �conomique.� Un plan, rappelons-le, dot� d�un montant budg�taire gigantesque qui vient d�atteindre 60 milliards de dollars. �Le pr�sident ne fait plus confiance aux rapports qui lui parviennent � ce sujet, tant du gouvernement que de la part des walis.� Bouteflika se serait piqu� une vive col�re � propos des retards et �man�uvres� qui caract�risent les premiers temps de la mise en application de ce plan. �Il en a d�ailleurs fait allusion, r�cemment, au cours de son dernier discours � l�occasion de l�ouverture de l�ann�e judiciaire.� Effectivement, Bouteflika a jet� un pav� dans la mare, dimanche dernier, au si�ge de la Cour supr�me en affirmant que �le plan de soutien � la relance qui vient de d�marrer avec force devrait �tre accompagn� d�une justice forte�. Notre source poursuit : �L�engageant, lui, personnellement en premier chef, le pr�sident tient � constater de visu sa mise en application �tant entendu que lui seul est comptable devant le peuple.� Traduit, cela voudrait dire qu�un Ouyahia, par exemple, ne doit pas tirer les dividendes des retomb�es �ventuellement positives au plan social, de ce gigantesque programme. Cela cache mal, aussi, des pr�occupations �lectoralistes chez Bouteflika. Une ann�e et demie apr�s sa reconduction � la t�te de l�Etat, et l��chec politique de son r�f�rendum du 29 septembre dernier, ajout� � et l�accentuant du reste � � la paralysie qui frappe les institutions du pays, Bouteflika cherche, sans doute, une �chappatoire sociale du type populiste que lui offre donc ce plan de soutien � la relance. D�o�, surtout, ces visites dans les wilayas.