Apre d�bat que celui entendu chez nos confr�res des sports de la Cha�ne 3 vendredi pass�. Dans le r�le du m�chant, Mourad Mazar, et celui des innocents� flou�s � l'insu de leur propre gr�, deux anciens joueurs de Mouloudia diff�rents, l'un d'Alger, en l'occurrence Bachi Zoubir, et l'autre d'Oran, � savoir Ga�d Nacer. Il y a d'autres Mouloudia en Alg�rie et tout autant illustres joueurs comme chez celui de Constantine, � cette seule diff�rence que ces derniers ont poliment d�clin� toutes les propositions d'embrigadement dans ce bidule corporatif qu'est le Syndicat national des footballeurs alg�riens dont les fondateurs s'�vertueraient � vouloir faire croire qu'ils constituent l'alternative � m�me de sauver la plan�te foot nationale. Et Bachi a franchement jou� les vierges effarouch�es au microphone de notre confr�re M. Djebbour, descendant litt�ralement en flammes le mentor "d'un syndicat qui n'existerait que virtuellement et � qui, s'il arrive de fonctionner, ne fonctionne que selon les humeurs de M. Mazar". Bachi ajoutera avoir �t� convaincu sur le moment� dans l'euphorie de la cr�ation du Syndicat national des footballeurs alg�riens et commenc� � avoir de s�rieux doutes sur celui-ci par la suite. L'ancien ma�tre � jouer du MCA affirmera : "Ne pas �tre �tonn� de la d�mission de Ga�d, restant toutefois surpris de l'apprendre sur le coup au cours de l'�mission". Ga�d, � son tour, confirmera les propos tenus par Bachi, sans �tre non plus surpris par la d�mission de ce dernier d'un organe de d�fense des droits de professionnels �� dont l'opacit� le dispute � l'absence criante de strat�gie et qui ne semble "tourner" qu'autour de sa seule personne (Mazar)". Mourad Mazar, r�pondant du tac au tac sur les ondes, dira de Bachi qu'�il n'a pas d�missionn�, mais a �t� exclu du syndicat pour incomp�tence, d'une part, et parce qu'il �tait, d'autre part, avec une partie de l'opposition du Doyen, � la recherche d'un cadre organis� pour d�stabiliser le Mouloudia d'Alger face auquel il nourrissait bien des griefs", ajoutant : "Pour ma part, je n'ai pas de temps � perdre. Le bureau existe, il dispose d'un si�ge social, g�re des dossiers et fonctionne autour d'un staff directionnel avec un directeur g�n�ral administratif, un autre charg� des finances, un secr�taire g�n�ral". Vraisemblablement des titres pompeux et tout autant creux parce qu'inv�rifiables concr�tement. Ceci dit, qui est Mourad Mazar ? Est-il un sportif ? Un ancien footballeur ? Rien de tout cela. A Constantine, monsieur tout le monde refuse d'en parler parce qu'il estime que : "Ce serait accorder trop d'importance � un illustre inconnu propuls� � la vitesse de la lumi�re � un "panth�on" frelat� et, partant de cette r�alit� apporter de l'eau � son moulin." A Constantine, d'autres, peut-�tre m�me par m�chancet�, s'en donneront autrement � c�ur joie en disant que : "C'�tait effectivement un inconditionnel supporter du CSC, un boute-en-train, mais surtout un tambourinaire � l'image de Manolo du Real Madrid� en quelque sorte un amuseur de galerie sans plus." Comment a-t-il atterri dans le monde du football jusqu'� c�toyer des grands comme Roger Milla, Mustapha Dahleb, M. Platini, Johanssen, Sepp Blatter et nous en passons, cr�er et pr�sider l'Union des footballeurs africains, tutoyer la puissante FIFA et son organe d�membr� l'UEFA jusqu'� remettre en cause l'ordre �tabli, il est vrai� arbitraire et obtenir un autre regard sur les footballeurs africains. Mais aussi menacer et parvenir dans les faits � �branler s�rieusement le puissant lobby �gyptien de la CAF sur un possible transfert de son si�ge hors du Caire. Une personne qui l'a connu � Lyon nous en parle : "C'est feu Hadj Diabi qui l'a mis sous les feux de la rampe. Mourad Mazar �tait � la t�te de l'AS Alg�rienne de Villeurbanne et Diabi �tait alors pr�sident de la F�d�ration de football qui r�pandra bien des largesses � l'endroit de cette �quipe constitu�e de nos compatriotes � l'�tranger. Un m�c�nat bien ordonn�, par cons�quent. D�s lors Mazar, se faisant fort de cette ponctuelle mais opportune "protection", s'arrangera pour faire de cette protection un fonds de commerce, le fructifiant avec un sens du marketing hors du commun. La suite est connue. En Alg�rie, pour bien des raisons depuis le d�but des ann�es 1990, le football est tomb� en pleine d�liquescence laissant vides beaucoup d'espaces que n'h�siteront pas � exploiter des personnes qui n'ont rien � voir avec cette discipline et qui l'ont conduit malheureusement au stade o� elle est aujourd'hui. Autrement dit, � l'agonie. Des noms, nous pouvons vous en donner, mais la liste est tellement longue qu'il vous faudra la publier sur deux journ�es et � notre sens, la situation aujourd'hui n'est plus � en donner (des noms), mais plut�t � tirer des enseignements de tout ce qui s'est pass� et remettre le football en orbite. Les hommes existent et la direction de la f�d�ration �tant aujourd'hui vacante, il ne reste plus qu'� inciter ces hommes � faire en sorte que le salut vienne d'eux". En attendant, cr�� avec grand renfort m�diatique, le Syndicat national des joueurs alg�riens n'a brill� jusque-l� que par son absence et son incapacit� � prendre en charge la gestion des carri�res de joueurs� otages de n�griers. La morale aurait voulu toutefois que Bachi et les autres, qui ont incarn� les vraies valeurs du football, ne foncent pas t�te baiss�e dans une gal�re qui �tait loin d'�tre inconnue pour le plus ordinaire des supporters alg�riens et qui bizarrement a sembl� �chapper � ceux-l� m�mes qu'il a nagu�re adul�s.