Un nouveau mode de prise en charge de la petite, moyenne et grande d�linquance sera appliqu� dans les prochains jours au niveau de la capitale. En effet, � l�initiative de l�organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, un psychobus de proximit� et d�aide psychologique sillonnera les quartiers et ciblera les jeunes en difficult�s. L�op�ration qui entre dans le cadre de la strat�gie nationale de pr�vention tentera, selon ses initiateurs, de r�pondre � la souffrance des enfants de la rue qui �chappent � toute intervention �ducative. M. Abitat, qui a lanc� hier officiellement l�op�ration � partir du Bastion 23, a d�clar� que la r�alit� faisait peur, vu la hausse de la d�linquance sans que des solutions soient trouv�es. Ainsi, on apprend que 2 102 jeunes mineurs, filles et gar�ons, ont �t� impliqu�s dans diff�rents d�lits du 1er mars au 30 avril. Ces chiffres repr�sentant une hausse de 17 % par rapport aux mois de janvier et f�vrier. Pour rem�dier � cette situation, le mouvement associatif a d�cid� d�aller vers la rue � la rencontre de enfants en souffrance, sachant que les jeunes de 16 � 18 ans sont les plus touch�s par le fl�au. L��quipe, qui sillonnera les 57 communes de la wilaya d�Alger dans le cadre du psychobus, sera compos�e d��ducateurs, de psychologues et de m�decins. Ils auront pour mission, selon M. Abidat, de r�pondre � la souffrance des jeunes en difficult�s et dont les troubles du comportement conduisent vers la d�linquance. Les sp�cialistes expliquent cette situation par l�absence de communication, de rep�res, l��clatement de la cellule familiale et la d�mission parentale. Devant cette situation, les jeunes ne trouvent que la rue comme solution � leur mal. La d�perdition scolaire, le ch�mage et l�absence de communication sont �galement mis en cause. Le bus aura donc pour mission de pallier ces carences. Un travail de coordination sera, par ailleurs, fait avec les cellules de proximit� en vue de mieux comprendre le ph�nom�ne de la petite, moyenne et grande d�linquance. Cette op�ration devrait �galement servir de barom�tre aux services de s�curit� et aux institutions �tatiques, a expliqu� M. Abidat. Enfin, les sujets accueillis dans le bus peuvent �tres orient�s vers le centre de prise en charge psychologique d�El-Mohamadia et b�n�ficieront d�un travail d�accompagnement th�rapeutique.