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SYMPOSIUM AU S�NAT F�D�RAL BELGE AUTOUR DE L'ACCORD DE P�CHE UE-MAROC Lorsque l�ill�galit� est �rig�e en droit commercial
Du si�ge du S�nat belge, Aziouz Mokhtari
Des symposiums � la Maison des parlementaires (S�nat f�d�ral belge) et � �Pax Christi� (une ONG catholique �uvrant pour la paix dans le monde) d�noncent �l�ill�galit� de l�accord de p�che UE/Maroc et �r�futent� les th�ses de souverainet� marocaine sur le Sahara occidental. Invit�s par �Pax Christi Wallonie Bruxelles�, une ONG �uvrant pour la paix dans le monde, MM. Jean- Luc Onkebrix, repr�sentant de l�ONU aupr�s des institutions europ�ennes, et Francis Shwan, Amnesty International (Belgique francophone) r�futent, cat�goriquement, les th�ses de souverainet� marocaine sur le Sahara occidental. La veille, � la Maison des parlementaires plusieurs d�put�s, eurod�put�s, juristes, experts et repr�sentants d�ONG avaient d�nonc� �l�ill�galit� de l�accord de p�che, conclu en juillet dernier entre l�UE et le Maroc parce que, pr�cis�ment, Marocains et Europ�ens �p�chent� (c�est le cas de le relever) en eau trouble dans le littoral atlantique sahraoui, identifi� par l�ONU comme territoire non autonome, relevant de la doctrine de la d�colonisation. La Maison des parlementaires a organis�, hier, une journ�e d��tudes autour du dernier accord de p�che UE/Maroc. Ce symposium a �t� �labor� par Jacenthe de Roeck, s�natrice f�d�rale et pr�sidente de l�intergroupes �Paix pour le peuple sahraoui�. Y ont particip� Karin Scheele, membre du SPO (Autriche), d�put�e europ�enne et la Coordination de l�action des euro-d�put�s en faveur de l�autod�termination du peuple sahraoui, Pedro Pinto Leite, secr�taire de la plate-forme internationale des juristes pour le Timor- Est et coordinateur des juristes pour le Sahara occidental, Erik Hagen, animateur de �Western Sahara Resource Watch� ainsi que B�atrice Gorez (coalition pour les accords de p�che �quitable). De retour des territoires sahraouis occup�s par le Maroc, J. de Roeck dira d�embl�e : �Sur quatre jours que j�ai pass�s au Maroc, seules 4 heures m�ont �t� accord�es pour visiter La�youne.� Pr�textant mille et mille raisons, les �autorit�s marocaines, pr�cise la s�natrice belge, ont tout organis� pour que je ne contacte pas les gr�vistes de la faim, les prisonniers politiques et que je ne puisse pas me rendre � �Carcel Negra� (la prison noire)�. �Il n�est, �videmment, pas question, ajoute-t-elle, ai-je dit aux Marocains, de transformer ma visite en inspection des r�alisations b�ties par le royaume ici�. �Ce que je voulais, pr�cise-t-elle, c�est de rencontrer des Sahraouis, d�fendre leurs droits, m�enqu�rir de leur �tat de sant�, tout cela ne m�a pas �t� permis et je le regrette.� Lui succ�dant � la tribune, K. Scheele, pr�sidente de l�intergroupes europ�en �Paix pour le peuple sahraoui�, saisit l�occasion pour annoncer : �Nous avions pris plusieurs d�cisions allant dans le sens de l�invalidation des accords de p�che pass�s entre l�UE et le Maroc. Accords que nous jugeons, bien entendu, contraires au droit international, � l��thique et � la justice.� Pour Pedro Pinto Leite (plate-forme mondiale des juristes en faveur du droit au Sahara occidental), �l�Europe commet, en l�occurrence, une v�ritable arnaque, une violation en r�gle du droit international et porte atteinte � sa propre cr�dibilit� en contractant un tel march� avec la force occupante (le Maroc, ndlr), en bafouant et en pi�tinant les droits et les int�r�ts d�un peuple brim� et spoli�, le peuple sahraoui�. Erik Hagen (Western Sahara Resource Watch) s�est dit �en col�re et tr�s remont� contre cette Europe qui viole le droit international, ne se pr�occupe pas du sort d�un peuple colonis� et passe un contrat juteux, certes, mais ill�gal avec des forces d�occupation�. �Tout cale�, haranguera, longuement applaudi, P. Pinto Leite qui �interpelle toutes les consciences europ�ennes, qu�elles soient dans les institutions ou en dehors. Il faut handicaper et invalider cet accord de p�che entre l�Europe et le Maroc. Il ne repose pas sur le droit mais sur le pillage. C�est scandaleux, et il faut que �a devienne irr�alisable�. B�atrice Gorez parlera, pour ce qui la concerne, des �navires de destruction massive des poissons qui, s�il n�y a pas une politique de pr�servation des c�tes sahraouies, m�nera � une catastrophe �conomique et biologique certaine�. Les participants au colloque ont eu � consulter la lettre �crite par le pr�sident sahraoui, Mohamed Abdelaziz, et envoy�e � Tony Blair, Premier ministre britannique et pr�sident de l�Union europ�enne. Missive dans laquelle le responsable sahraoui d�nonce, avec force arguments, la signature en juillet dernier de l�accord de p�che UE/Maroc. Mohamed Abdelaziz rel�ve dans son courrier �la signature d�un tel accord, en violation du droit � l�autod�termination du peuple sahraoui et au m�pris du droit de ce peuple � disposer de ses richesses naturelles, sa dur�e, constituant une forme indirecte de soutien et de caution apport�s par la Commission europ�enne � la prolongation par le Maroc de son occupation ill�gale du Sahara occidental�. Mohamed Sidati, ministre sahraoui et repr�sentant le Polisario en Europe, a pour sa part pris la parole � la cl�ture du s�minaire. Il mettra en exergue �l�ill�galit� des accords UE/Maroc, et que cet accord, �conclu en catimini� doit �tre au nom �du droit�, de �l��thique� et au nom de la d�fense �des int�r�ts du peuple sahraoui�, �remis au placard�. Le lendemain (jeudi 1er/12/2005), c��tait au tour de �Pax Christi - Bruxelles Wallonie�,de proposer un �plateau� comp�tent et expert de personnalit�s pour �voquer le conflit du Sahara occidental. M. Jean-Luc Garkelinx, repr�sentant de l�ONU au sein des institutions europ�ennes, prend la parole pour d�montrer de fa�on magistrale que �la question sahraouie rel�ve du droit des peuples � disposer d�eux-m�mes�. Telles ont �t�, dans �l�esprit� et dans la �lettre�, les conclusions de la cour de justice de La Haye et toutes les �r�solutions pertinentes de l�Organisation des Nations unies�. Le repr�sentant d�Amnesty International, M. Francis Schwan, a d�nonc�, pour sa part, �les exactions commises contre les populations sahraouies � La�youne et Dakhla� (sous domination marocaine, ndlr). M. F. Schwan a invalid� le terme �sequestr�s� utilis� par la propagande marocaine pour qualifier les r�fugi�s de Tindouf. �Ils sont bel et bien, a-t-il martel�, preuves � l�appui, des r�fugi�s qui ont �t� chass�s de leur territoire suite � l�occupation marocaine de 1975�. Francis Schwan a enlev� tout habit juridique � la pr�tention marocaine sur de soi-disant liens historiques, entre le royaume du Maroc et les territoires de Seguia El Hamra et Rio de Oro en rappelant � l�auditoire les termes d�un trait�, datant de la fin du XIXe si�cle, sign� entre Rabat et Madrid o� le trac� frontalier du territoire marocain n�atteint pas les fronti�res actuelles du Sahara...