BIR LAHLOU (territoires libérés) - Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à "intervenir" auprès de l'UE pour empêcher la prolongation de l'actuel accord de pêche entre le Maroc et l'UE qui inclut les eaux territoriales du Sahara occidental. "Nous vous demandons d'intervenir immédiatement auprès des Etats membres de l'UE sur cette question", a souligné M. Abdelaziz à l'adresse de Ban Ki-moon, cité par l'Agence d'information sahraouie (SPS). "Toute extension de l'accord actuel en vertu de l'accord de partenariat qui n'exclue pas expressément les eaux du Sahara occidental de son champ d'application géographique ne fera que déstabiliser davantage la situation au Sahara occidental", a-t-il ajouté. " Nous nous réjouissons de votre collaboration et engagement proactif avec tous les Etats membres en vue de garantir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, sa souveraineté permanente et ses droits souverains en ce qui concerne les ressources naturelles du Sahara Occidental", a encore souligné le président sahraoui. Par ailleurs, le président Abdelaziz a rappelé que "le service juridique du Parlement européen avait déclaré en février 2010 dans un avis juridique, que la pêche des navires européens dans les eaux territoriales du Sahara occidental représentait une violation du droit international". Le nouvel avis confirme que "des bateaux européens pêchent dans les eaux poissonneuses du Sahara Occidental en vertu de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc et que la population sahraouie du Sahara occidental n'a jamais été consultée et n'a jamais reçu de contrepartie pour l'exploitation de ses propres et riches ressources halieutiques". L'illégalité de l'accord de pêche UE-Maroc a été récemment confirmée par l'ancien Conseiller juridique de l'ONU, Hans Corell, dont l'avis juridique sur les ressources naturelles du Sahara Occidental réalisé en 2002 pour le Conseil de sécurité des Nations unies a été délibérément mal cité par les fonctionnaires de la Commission européenne, y compris le Commissaire sortant de l'UE pour la pêche, Joe Borg, dans une tentative de défendre les activités de pêche illégales.