Le premier bulletin m�dical du pr�sident Bouteflika depuis son �vacuation en urgence et son hospitalisation en France le samedi 26 novembre 2005 dans la soir�e a �t� rendu public hier apr�s-midi par la pr�sidence de la R�publique. Comme le pr�cise la d�p�che de l�APS, ce bulletin m�dical qui a �t� �tabli � Paris � � ne pas confondre avec un bulletin de sant� � , est sign� par le professeur Messaoud Zitouni, chirurgien, ancien ministre de la Sant�, ancien chef de service � l�H�pital central des arm�es et � la clinique des Orangers. Il a fallu attendre dix jours pour qu�enfin il y ait un document sign� par un m�decin, ayant certainement accompagn� le pr�sident Bouteflika � Paris, qui apporte en partie un �clairage sur les probl�mes de sant� du pr�sident, et qui, au passage, compl�te le communiqu� de la pr�sidence de la R�publique du 26 novembre qui, lui, �voquait �des troubles au niveau de l�appareil digestif�, alors que le bulletin m�dical du professeur Zitouni pr�cise que le premier diagnostic pos� � l�H�pital central des arm�es de A�n-Na�dja �voquait �un syndrome h�morragique d� � des troubles digestifs�, ce qui est en soi, dans le jargon m�dical, une urgence chirurgicale � prendre en charge� en urgence, et que les premiers soins ont �t� prodigu�s � Alger. Le bulletin m�dical rendu public hier donne plus d�informations : le pr�sident Bouteflika a pr�sent� donc, sit�t le diagnostic confirm� � l�h�pital militaire du Val-de- Gr�ce � Paris, �un ulc�re h�morragique au niveau de l�estomac�, et que, visiblement, selon l�importance de cette h�morragie (�tait-elle inaugurale ou d�autres h�morragies avaient pr�c�d� celle qui a �t� diagnostiqu�e le 26 novembre � A�n- Na�dja), des premiers soins pr�paratoires � une intervention chirurgicale indispensable ont d� �tre prodigu�s, parall�lement � la mise en place d�un bilan approfondi. Le professeur Zitouni a pr�f�r� utiliser l�expression un peu trop m�dicale de �th�rapeutique chirurgicale�, alors qu�en direction de l�opinion publique il e�t �t� pr�f�rable d��voquer la notion tr�s simple d�intervention ou d�op�ration chirurgicale. Le bulletin m�dical ne dit pas si l�ulc�re de l�estomac que pr�sentait le pr�sident Bouteflika �tait connu de ses m�decins traitants, d�autant plus qu�un ulc�re de l�estomac correctement et r�guli�rement pris en charge est tr�s rarement h�morragique, si il y a eu une perforation gastrique qui pourrait expliquer les saignements et les troubles digestifs, comme il ne dit pas non plus en quoi consistait l�op�ration subie par le pr�sident Bouteflika � l�h�pital militaire du Val-de-Gr�ce. Un ulc�re gastrique h�morragique et/ou qui perfore l�estomac n�cessite tr�s souvent et en urgence une ablation partielle (parfois aux deux tiers) de l�estomac. Le professeur Zitouni, tout en pr�cisant que les suites op�ratoires se sont d�roul�es �de mani�re tout � fait satisfaisante�, ajoute dans le bulletin m�dical qu�il a sign� que �les m�decins ont prescrit une convalescence stricte et rigoureuse pour conforter� les soins prodigu�s au pr�sident Bouteflika. D�autant plus que le retard � publier ce bulletin, bulletin qui ne pr�cise pas la date de l�op�ration subie par le pr�sident Bouteflika, ne peut s�expliquer que par une p�riode d�incertitude qui a pr�valu entre le 26 novembre et le 5 d�cembre 2005, au plan du pronostic. Dans pareil cas, les m�decins et chirurgiens traitants pr�conisent des convalescences relativement longues de plusieurs semaines, avec une hygi�ne de vie et alimentaire draconienne, surtout lorsque le patient a une activit� professionnelle intense et stressante, un certain �ge et, �ventuellement, d�autres maladies associ�es. Il e�t fallu plus de transparence d�s le d�but de la part des pouvoirs publics, et les d�clarations r�p�t�es du chef du gouvernement ne pouvaient remplacer un bulletin m�dical en bonne et due forme, aussi incomplet et �vasif soit-il. La le�on serait-elle tir�e ? Sauf � laisser la rumeur occuper le vide laiss� par le manque flagrant d�information et de communication de la part de l�Ex�cutif. Il est important, et � intervalles r�guliers, que des bulletins m�dicaux soient �tablis et rendus publics, tant durant la poursuite du s�jour du pr�sident Bouteflika � l�h�pital du Val-de-Gr�ce � Paris � hospitalisation qui va se prolonger � que lors de sa sortie pour poursuivre tr�s certainement sa convalescence dans un �tablissement m�dical � proximit� ou en relation avec l�h�pital militaire parisien.