Les retrait�s de l��ducation nationale font de la r�sistance et n�excluent pas de recourir � une d�monstration de force. �Si aucune suite favorable n�est donn�e � nos revendications, nous sortirons dans la rue�, a d�clar� hier un membre du comit� des retrait�s de l��ducation nationale de la wilaya d�Alger. Le ton � la revendication a �t� donn� au si�ge de la Maison du Peuple UGTA, lors d�une assembl�e g�n�rale des animateurs dudit comit�, suivie d�une conf�rence de presse anim�e en pr�sence du secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR-UGTA). Ce dernier n�a pas �t� par trente-six chemins pour rappeler que �si une tr�ve sociale est observ�e par l�UGTA, il faut que celle-ci soit observ�e par l�autre partie�. Cette d�claration faite par M. Abdelmadjid Azzi est significative de la situation que conna�t le monde de la revendication syndicale au lendemain de la tr�ve unilat�rale observ�e par la Centrale syndicale. En effet, il s�agit de �l��pineux dossier des logements dits d�astreinte occup�s par les retrait�s de l��ducation qui suscite toujours appr�hensions et suspicions quant au respect par l�administration centrale de ses engagements�. En effet, l�administration de l��ducation nationale a d�cid� �d�expulser des logements dits d�astreinte des enseignants qui ont donn� le meilleur d�eux-m�mes durant des d�cennies. Ainsi, ils peuvent se retrouver du jour au lendemain SDF par la faute d�une incompr�hension�. �Cette chasse aux retrait�s, men�e sans discernement, risque � la longue de cr�er l�amalgame entre les coll�gues occupant un logement d�astreinte et ayant b�n�fici� d�un autre logement du fait de leur fonction et ceux qui n�en ont jamais obtenu durant leur carri�re. La responsabilit� de cette situation anachronique et conflictuelle incombe enti�rement au minist�re de l�Education, du fait de son total d�sengagement � prendre en charge le retrait� ou � le maintenir dans les lieux occup�s par certains depuis plus de 30 ans apr�s une carri�re � combien difficile�, lit-on dans une lettre ouverte adress�e au minist�re de l�Education nationale en date du 12 novembre 2005 et portant la signature de M. Ghaleb Khouri. Cette mont�e au cr�neau du comit� des retrait�s de l��ducation nationale fait suite � la derni�re sortie de l�inspectrice de l��ducation d�Alger �qui, � notre grande surprise, a remis en cause la note portant le num�ro 557/IAA/05 dat�e du 02/07/ 2005 et adress�e au comit� des retrait�s de l��ducation nationale�. Dans cette derni�re, l�inspectrice de l�Acad�mie d�Alger dira �qu�ayant �t� instruite par M. le ministre de proc�der � l�assainissement de la situation des logements de fonction et d�astreinte, j�ai d� proc�der � l�envoi des mises en demeure � tous les coll�gues retrait�s�. �Je tiens par ce courrier � vous rassurer sur cette op�ration qui ne concernera au final que les coll�gues ayant les moyens de se reloger ou ayant b�n�fici� d�j� de logement par les services de l��ducation nationale. Transmettez � tous les coll�gues, � qui je ne me permettrai jamais de faire l�affront d�une expulsion ou de quelque violence morale, tous mes v�ux de bonne sant� avec mes sinc�res salutations.� Cette situation que connaissent les retrait�s de l��ducation nationale n�est pas propre aux seuls retrait�s de la wilaya d�Alger, puisque, � en croire le coordinateur du comit� de la capitale, �d�autres coll�gues vivent la m�me situation que nous � travers toute l�Alg�rie mais sans que la tutelle communique le chiffre national�. En somme, la r�union de ce samedi a �t� per�ue comme une mise en garde avant que d�autres formes de protestation soient prises au niveau f�d�ral. Pour cela, les animateurs du comit� exigent �que les mises en demeure dont tous les retrait�s ont �t� destinataires soient officiellement annul�es hormis celles des coll�gues ayant d�j� b�n�fici� d�un autre logement, ou celles d�individus �trangers � l��ducation nationale, donc indus occupants et qu�il demeure imp�ratif de d�cr�ter l�arr�t des poursuites judiciaires d�j� introduites, eu �gard � l��ge, aux services rendus, au d�vouement qui caract�rise l�enseignant en g�n�ral, laudateur du dialogue etc�. Mais au-del� de ce constat, il n�en demeure que la revendication syndicale est loin de conna�tre une tr�ve contrairement � ce qui a �t� avanc� par le secr�tariat national de l�UGTA et ce pour au moins deux raisons. La premi�re est du fait que cette tr�ve sociale �a �t� d�cid�e unilat�ralement et que d�un autre c�t� les pouvoirs publics poursuivent leur diktat vis-�-vis du monde du travail et par voie de cons�quence � l�encontre des syndicalistes�, alors que la seconde raison est �troitement li�e � l�organisation UGTA elle-m�me et ce � travers �un ras-le-bol g�n�ralis� exprim� par les syndicalistes de la base qui veulent plus que jamais la rupture avec les pratiques bureaucratiques et d�appareils qui ont jusque-l� caract�ris� l�organisation et qui n�ont d�objectif que de servir des int�r�ts personnels au d�triment de ceux des travailleurs�.