La direction de l�agriculture de la wilaya de Tizi-Ouzou a organis� une journ�e d�information sur la grippe aviaire au profit des �leveurs des da�ras de Ouaguenoune, Makouda et Tigzirt-sur-mer au chef-lieu de cette derni�re. La rencontre n�a drain� qu�une quarantaine de personnes malgr� le nombre important des avicultures exer�ant dans les trois localit�s. Cet indicateur � lui seul d�montre combien la profession est tr�s mal organis�e et ce, malgr� une campagne d�information entam�e il y a pr�s de vingt jours et la menace potentielle de la grippe aviaire qui se profile � l�horizons en cette p�riode de grandes migrations des oiseaux. Selon un rappel rassurant sur l�inexistence d�aucun cas de cette terrible maladie sur le sol national, la discussion a �t� ax�e sur la n�cessit� absolue de l�organisation de la profession pour quitter le cadre de travail informel. Les craintes des aviculteurs d�entrer dans le commerce formel se lient directement � l�imposition de leurs produits. Ce � quoi a r�torqu� le secr�taire g�n�ral de la chambre d�agriculture de Tizi- Ouzou, Moufouk, �tous les fellahs ne payent pas les imp�ts sauf s�ils entrent dans le cadre industriel. C�est-�-dire un �levage de plus de 100 000 poulets de chair ou de plus de 10 000 poules pondeuses�. C�est ensuite � l�inspecteur v�t�rinaire de wilaya de revenir longuement sur la d�fense collective des int�r�ts de la profession. Mais pour ce faire les producteurs se heurtent au refus des autorit�s locales dans leur qu�te, individuelle, d�obtention des agr�ments sanitaires. Sur ce point, Abtout a apport� des �claircissements concrets. �Ils existe un d�cret pour la d�livrance d�une autorisation d�exploitation provisoire par les APC avec laquelle un agr�ment sanitaire provisoire vous sera d�livr� en un temps court.� Pour, en revanche, avoir un agr�ment d�finitif, il faut donc avoir une autorisation d�exploitation d�finitive, ce qui n�cessite quarante-cinq jours et plus pour avoir l�aval de tous les services concern�s. Mais les autorit�s ne doivent en aucun cas opposer un refus si l��leveur exerce sur leur territoire. Le docteur Abtout a mis ensuite le cap sur le futur en rappelant aux pr�sents la perspective de l�entr�e de l�Alg�rie � l�OMC en essayant de les sensibiliser �pour am�liorer les conditions de leur travail�. Car, �l�ouverture du march� national avec l�OMC, la tra�abilit� du produit deviendra incontournable pour le commercialiser m�me au niveau local. Avec la f�roce loi de la concurrence les plus faibles seront �ject�s du march�. C�est pour cette raison qu�il faut que vous organisiez votre activit� d�s maintenant�. Avant de conclure, le v�t�rinaire a mis l�accent sur la possible apparition de la maladie avec le flux d�oiseaux migrateurs qui traversent notre pays actuellement et de rappeler les moyens de transmission de la grippe qui sont l�inhalation et le contact, et d�exhorter les pr�sents � signaler aux dispositifs mis en place dans les subdivisions agricoles tout cas de mort suspecte de volailles, de confiner les �levages traditionnels dans les lieux s�rs pour �viter que les oiseaux viennent picorer dans leurs nourritures... A rappeler, enfin, que la transmission du virus du poulet � l�homme demeure un fait exceptionnel. Selon l�orateur, la maladie a d�marr� en Asie qui est un continent fortement peupl� o� les �levages de volailles sont tr�s importants ainsi que les conditions climatiques tr�s favorables et pour l�heure 154 cas uniquement sont recens�s. Ils sont le r�sultat d�un contact prolong� des victimes avec les volailles contamin�es.