La menace pesante de l�apparition d�un foyer de la grippe aviaire a mis quelque peu � nu les lacunes de la couverture v�t�rinaire dans la da�ra de Tigzirt-sur-Mer. La subdivision de cette derni�re localit� g�re aussi les activit�s agricoles et d��levages de la da�ra, voisine de Makouda. Les deux da�ras rec�lent le deuxi�me cheptel bovin de la wilaya de Tizi-Ouzou apr�s celui de Fr�ha. Mais, pour faire face aux besoins sanitaires de tous ces animaux, la subdivision agricole n�a qu�un seul v�t�rinaire dans chaque da�ra. Le v�t�rinaire qui a la charge officielle de la sant� animale � Tigzirt a l�obligation de passer chaque matin � l�abattoir communal pour contr�ler l�abattage des animaux destin�s � la consommation m�nag�re avant de pouvoir passer � autre chose. Comme s�occuper de la sant� des vaches laiti�res essentiellement dont la d�livrance d�un agr�ment sanitaire ouvre droit au propri�taire � la vente de lait aux usines de transformation. Un proc�d� qui permet �galement de percevoir une subvention �tatique encourageante de 7 DA par litre. Pour ces m�decins v�t�rinaires, le travail ne manque vraiment pas. La da�ra de Tigzirt compte aujourd�hui pr�s d�un millier d��leveurs. Aussi, pour avoir le fameux rendez-vous avec le v�t�rinaire qui effectuera le test de d�pistage, condition sine qua none � la d�livrance du fameux agr�ment sanitaire, il faut d�poser sa demande et s�armer de beaucoup de patience. Le retard peut prendre des mois. Aussi, nombreux sont aujourd�hui les �leveurs qui ne peuvent, officiellement, vendre leur lait faute du fameux agr�ment et qui, depuis des ann�es, perdent la fameuse subvention. A signaler, en outre, que le traitement de ces demandes s�alourdit �galement par manque de v�hicule. En effet, tous les travaux de la subdivision, qui couvre les cinq communes, sont assur�s par un seul v�hicule. Et comme le suivi des vaches laiti�res est semestriel, leur assurer la couverture v�t�rinaire � temps au vu des conditions de travail rel�ve donc de l�impossible. Les autres �levages, caprin, ovin et apicole entre autres, n�ont pas droit de cit�. Pire encore, en ces moments de grandes menaces de grippe aviaire, les abattoirs de poulets ne sont contr�l�s par aucun m�decin v�t�rinaire officiel ou priv�. Ce qui nous am�ne aux interrogations r�currentes : pourquoi l�Etat, qui d�pense un argent fou pour la relance des activit�s agricoles et la production animale, ne met-il pas les moyens de suivi n�cessaire ? Pourquoi la direction des services agricoles n�envisage toujours pas de c�der une part de la t�che aux v�t�rinaires priv�s qui foisonnent dans la r�gion ?