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A L'OCCASION DE L'ENTR�E EN VIGUEUR DE LA CONVENTION DE L'ONU CONTRE LA CORRUPTION D�bat citoyen avec l�Association alg�rienne contre la corruption � B�ja�a
�La d�mocratie, la corruption et le d�veloppement� a �t� le th�me d�une rencontre-d�bat, anim�e, avant-hier jeudi 14 d�cembre 2005, date de l�entr�e en vigueur de la convention de l�ONU contre la corruption, au Th��tre r�gional de B�ja�a par Djilali Hadjadj, porte-parole de l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption, groupe de contact en Alg�rie de l�ONG Transparency International � l�initiative de la Ligue des arts dramatiques de la wilaya de B�ja�a. Devant une assistance compos�e essentiellement de syndicalistes, d�universitaires et quelques �lus locaux, visiblement tr�s attentive et int�ress�e, le porte-parole a, de prime abord, alert� sur le ph�nom�ne de la corruption qui prend des proportions effrayantes gangrenant l��conomie et faisant peser des risques majeurs sur la d�mocratie. Il rappellera � l�occasion les multiples initiatives internationales engag�es pour lutter contre la corruption, notamment la convention des Nations unies, adopt�e en octobre 2003 avant d��baucher un �tat des lieux de la corruption en Alg�rie. Il �voquera notamment les diff�rents scandales ayant �clabouss� les organismes bancaires nationaux et le secteur de la sant� en 1990 avec l�affaire de l�importation d��quipements lourds, type scanner dans les h�pitaux, pay�s excessivement cher, r�v�le-t-il, sans se pr�occuper de la situation sanitaire des populations alors que des milliers de nouveaux-n�s n�avaient pas pu �tre vaccin�s, selon lui, pour cause d�absence de vaccins BCG. L�orateur abordera �galement la grosse probl�matique des march�s publics et les textes en vigueur qui ne garantissent, selon lui, �aucune transparence�. Les proc�dures observ�es actuellement dans ce domaine autorisant �le march� de gr� � gr� et l�absence de transparence dans les transactions internationales nourrissent davantage la corruption�, fait-il observer. Le conf�rencier notera dans la foul�e l�absence d�une volont� politique pour combattre la corruption dans le pays. �Aucune �volution et la situation s�est aggrav�e encore depuis 1999�, note le conf�rencier tout en soulignant que l�embellie financi�re enregistr�e gr�ce � l�augmentation des recettes d�hydrocarbures a eu l�effet inverse de la d�solante �quation d�un haut niveau de pauvret� des populations locales et les violations au quotidien des droits de l�homme et des libert�s fondamentales. Le porte-parole de l�Association alg�rienne de lutte contre la corruption abordera longuement aussi la ratification, le 19 avril 2004 par l�Alg�rie de la convention onusienne contre la corruption. �Une ratification qui ne sera malheureusement pas suivie d�effet sur le terrain�, indique le conf�rencier. �Si l�Alg�rie a �t� l�un des premiers pays � avoir ratifi� la convention de l�ONU contre la corruption, il n�en demeure pas moins que le pouvoir tarde � voter les projets de loi destin�s � adapter la l�gislation alg�rienne � cette convention de l�ONU pour lutter contre le ph�nom�ne�, poursuit le conf�rencier. Plus loin dans son intervention, pour affermir ses r�v�lations quant au haut niveau de corruption qui s�vit dans le pays, l�orateur citera les rapports �tablis par Transparency International qui publie chaque ann�e, et ce, depuis 1995, un indice de perception de la corruption (IPC) qui est, selon Djilali Hadjadj, une sorte de hit-parade classant les pays les moins corrompus aux plus corrompus sur la base de plusieurs enqu�tes effectu�es par des organismes ind�pendants. Pour la premi�re entr�e de l�Alg�rie en 2003, elle obtiendra la tr�s mauvaise place de 88e sur 133 pays avec une note de 2,6 sur 10, selon l�indice de perception de la corruption de ladite ONG, indique l�orateur. En 2004, poursuit le conf�rencier, les r�sultats de l�Alg�rie r�v�l�s par l�IPC confirment celui �tabli l�ann�e pr�c�dente avec une autre tr�s mauvaise note de 2,7 sur 10 et place l�Alg�rie au 97e rang sur les 146 pays figurant sur la liste. Aussi, l�AACC envisage comme premi�re priorit� dans son programme d�action visant � lutter contre cette situation de corruption alarmante, selon le conf�rencier, d�engager un travail dans le secteur de l��ducation pour informer et sensibiliser les futures g�n�rations aux questions de corruption et de la n�cessit� � combattre ce fl�au. Au cours de cette premi�re rencontre du genre dans la cit� des Hamadites, les nombreuses interventions enregistr�es dans la salle �taient fortement significatives de tout l�int�r�t que suscite la question dans la soci�t� civile. Toutes les interventions convergeaient sur l�urgence d�unir les efforts et entamer les actions communes entre tous ceux qui veulent lutter contre ce ph�nom�ne. Par ailleurs, une vente-d�dicace du livre Corruption et d�mocratie en Alg�rie a eu lieu avant l�entame de la conf�rence par son auteur Djilali Hadjadj.