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L'HIVER A S�TIF
Entre routes impraticables et coupures de courant
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 12 - 2005

Les populations des localit�s situ�es au nord du chef-lieu de S�tif vivent la saison hivernale comme un v�ritable cauchemar, et ce, pour la multitude de probl�mes et de d�sagr�ments qu�affrontent les habitants de cette r�gion montagneuse, connue pour son enclavement et son froid sib�rien. Bouandas, Guenzet, A�t- Ourtilan, Tala Iffassen et Bousselam sont des noms entre autres devenus synonymes d�isolement.
Les chutes de neige, faits habituels dans ces localit�s perch�es pour la plupart sur des hauteurs d�passant les 1 000 m�tres d�altitude, constituent encore, en ce XXIe si�cle, un souci majeur pour les citoyens de la r�gion en p�riode hivernale. Comme ce fut le cas la semaine �coul�e o� il a suffi que la neige fasse une couche de 10 cm pour que les milliers de montagnards �parpill�s sur les monts de Taquintoucht, A�t-Tizi et A�t- Mohli se trouvent coup�s du reste du monde. N��tant pas �quip�s de chasse-neige et autres engins, les autorit�s locales se contentent de partager l�isolement avec leurs administr�s. Il est rappeler que l��tat des routes dans ces r�gions est des plus d�plorables. Une situation qui s�aggrave d�s la tomb�e des premi�res gouttes de pluie, rendant ainsi les chemins communaux impraticables. Le chemin de wilaya, reliant Bouandas � A�t-Ourtilane et Barbacha en passant par Bousselam, se trouve �galement en �tat de d�t�rioration tr�s avanc�, bien qu�il joue un r�le pr�pond�rant dans la vie �conomique des zones limitrophes des fronti�res administratives de S�tif et B�ja�a. Le chemin a �t� au cours des deux mois �coul�s l�objet de plusieurs travaux de r�fection. Toutefois, les r�sultats n�ont pas donn� satisfaction aux usagers de cet axe routier en raison du �non-respect des normes techniques dans la r�paration et la r�alisation de ce genre d�infrastructures�, affirme le responsable d�une soci�t� de travaux publics. La moiti� du village de A�t-Amara se trouve isol�e depuis six mois � cause d�une �rosion de terrain qui a occasionn� en plus du blocage de la route un glissement d�une habitation. L�incident a failli tourner au drame si ce n�est la vigilance des voisins qui ont �vacu� rapidement la famille habitant la demeure sinistr�e. Les coupures d��lectricit� sont un autre casse-t�te qui rend la vie des citoyens encore plus dure. En effet, les abonn�s Sonelgaz se plaignent des coupures fr�quentes et longues du courant. A titre d�exemple, le chef-lieu de la da�ra d�A�t- Ourtilane a �t� plong� dans le noir 24 heures au cours de cette semaine. Les pannes qui surviennent le plus normalement du monde au niveau des villages recul�s ne sont jamais r�gl�es � temps, d�clare un habitant d�A�t-Naoual M�zada, qui poursuit : �Nous attendons le remplacement d�un pyl�ne �lectrique endommag� depuis 10 ans, mais la Sonelgaz n�appara�t que pour r�clamer son d��. Plusieurs secteurs d�activit� souffrent de cette situation, � l�instar des P et T, les centre de sant� et les �coles. Les ateliers de production et les aviculteurs subissent, pour leur part, de grandes pertes � cause de ce probl�me de pannes, qui peuvent durer jusqu�� trois jours. Dans le maigre espoir de voir un jour leurs maisons desservies en gaz de ville, les populations du nord s�tifien s�aliment en mazout, en bois et en gaz butane pour faire face � un hiver qui s�annonce rigoureux. D�autre part, plusieurs communes ne disposent pas encore de lignes de t�l�phonie fixe. Chose qui a emp�ch� l�ouverture d�espaces Internet au grand public. Croyant aux promesses r�it�r�es maintes fois par les responsables concern�s, les jeunes � Bousselam ont d�j� pr�par� leurs cybers et n�attendent que l�arriv�e des lignes t�l�phoniques. H�las, la r�alisation de ce projet tant attendu est toujours report�e aux calendes grecques. M�me constat pour les projets de maternit� et de lyc�e de A�n- Doukar, qui tra�nent depuis des ann�es. Farouk Djouadi
Recrudescence des vols de voitures
En moins d�une semaine, trois v�hicules touristiques ont �t� vol�s � S�tif. Le premier vol a eu lieu mardi dernier, quand un professeur d�universit� a �t� agress� et d�poss�d� de son v�hicule une Peaugeot 307, devant son domicile � la cit� Boussekine. Le lendemain, c�est une Renault Kangoo qui a �t� d�rob�e � son propri�taire, un laitier, en train de d�charger sa marchandise au niveau de la cit� populaire et populeuse Yahiaoui (Tanja). Auparavant, � Mezloug, un conducteur d�une Renault Laguna a fait l�objet, d�une agression au moment o� il passait sur un ralentisseur. Il sera extirp� de force de sa voiture par des malfaiteurs qui la lui subtiliseront avec une facilit� d�concertante. Apr�s les cambriolages, les vols de postes radio et autres larcins, c�est au tour des vols de voitures de prendre de l�ampleur dans une ville dite s�curis�e.


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