Depuis quelques jours, on reparle de Mohamed Benaziza dit �Momo� et on apprend que la F�d�ration alg�rienne d�halt�rophilie de musculation et de culturisme (FAHMC), l�aurait propos� au COA pour une distinction � l�Ordre du m�rite national olympique � titre posthume. Il faut rappeler que Benaziza a eu une br�ve mais fulgurante carri�re dans le body-building. C�est en septembre 1987 � Madrid lors du Championnat du monde amateur �M. Univers� qu�il se distingue en remportant le titre pour sa premi�re participation. Ce troph�e lui donne automatiquement l�acc�s au professionnalisme et l�ann�e suivante, il se classe cinqui�me au �M. Olympia�, un concours mondial prestigieux qu�Arnold Swarzenegger avait remport� � six reprises dans les ann�es 1970. En quatre tentatives, Benaziza ne pourra jamais s�adjuger le �M. Olympia� mais il raflera toutes les �preuves destin�es aux �Pros�. Sa sym�trie parfaite, sa beaut� plastique et sa musculature impressionnante feront de lui, et malgr� sa petite taille (1,60 m), un des meilleurs athl�tes de l�histoire du culturisme. Les Am�ricains n�h�siteront pas � le surnommer �Giant�s Killer� (le tueur de g�ants) apr�s ses nombreuses victoires sur des colosses qui ne faisaient pas le� poids face au �petit� Benaziza. Mais au mois d�octobre 1992, il d�c�de brusquement sur sc�ne, en Hollande, d�une embolie pulmonaire � trente-trois ans. Sa mort fera couler beaucoup d�encre en Europe et aux USA. D�aucuns diront qu�il aurait abus� de diur�tiques, des substances qui entra�nent une diminution d�eau pour faire appara�tre davantage les muscles sous la peau. D�autres, plus farfelus, avanceront la th�se d�un empoisonnement. Aujourd�hui, il ne sert � rien de savoir comment il a �t� rappel� � Dieu mais de retenir qu�il a �t� emport� par sa passion. Maintenant, il est curieux de constater qu�on ait attendu treize ans pour le promouvoir en Alg�rie. Par ailleurs, et malgr� le forcing de l�IFBB (la F�d�ration internationale de body-building), le CIO n�a jamais accept� d�admettre cette discipline aux JO du fait que le dopage y est fr�quent. Enfin, il faut rappeler que Benaziza a concouru comme professionnel sous la banni�re fran�aise parce que le MJS, � l��poque, aurait refus� de le parrainer. Alors, le meilleur hommage qu�on pourrait rendre � Benaziza, ce serait de faire le m�nage dans les salles de musculation qui fleurissent sans aucun cahier des charges et d�en baptiser au moins une � son nom.