Choc L?Algérie a perdu en «Momo» une star mondiale du bodybuilding. Passionné par ce sport, il en est victime au mois d?octobre 1992. Après une exhibition aux Pays-Bas, Benaziza s?écroulera tout juste après avoir quitté la scène, victime d?un malaise. Malgré tous les efforts des secouristes et des médecins, il ne se relèvera plus. On saura par la suite qu?il fut terrassé par une embolie pulmonaire provoquée par une insuffisance cardiaque due à l?abus de diurétiques pour garder un corps sec et des muscles bien striés. «Momo» n?avait que trente-deux ans et certains, à l?époque, n?avaient pas hésité à évoquer le dopage aux anabolisants. Pourtant, aucune preuve n?a été apportée à ce jour et on ignore toujours quelle est la véritable cause du décès de Benaziza, qui repose à Tlemcen, sa ville natale. Au mois de septembre 1987, au Palais des sports de Madrid, un jeune Algérien dénommé Benaziza remporta le trophée Mister Univers, c?est-à-dire le prix du meilleur athlète amateur du monde. C?était sa première participation à ce concours mondial de bodybuilding et ce fut, pour ce coup d?essai, un coup de maître car il surclassa tous ses concurrents et permit à l?Algérie d?être inscrite au palmarès, pour la seule et unique fois d?ailleurs. Grâce à ce succès historique qu?il fêta à Alger, dans une salle Afrique complètement en délire, «Momo» Benaziza eut le droit de passer professionnel ; et même chez les meilleurs culturistes mondiaux, il va faire sensation. En effet, dès sa première apparition parmi les pros, il se classe en cinquième position dans la prestigieuse compétition Mister Olympia qu?un certain Arnold Schwarzenegger remporta cinq fois. Bien que petit de taille (1,60 m), Benaziza était parvenu à se construire un corps symétrique et bien musclé et sa beauté plastique était telle que les Américains l?avaient surnommé «Giants? killer» (le tueur de géants) du fait qu?il était parvenu à se faire une place de choix dans un milieu où les athlètes étaient tous de gabarit impressionnant. Devenu une véritable star du bodybuilding, Benaziza va partager sa vie entre la région lyonnaise où il réside et la Californie où il se prépare souvent pour les différents concours qu?il remportera avec brio, suscitant même l?admiration et le respect d?Arnold Schwarzenegger, ce dernier ayant créé une compétition, l?«Arnold Classic», que «Momo» s?adjugea d?ailleurs. Feu Benaziza fait partie des meilleurs de ces grands champions qui ont laissé leur empreinte dans l?histoire du culturisme, malgré une disparition à la fleur d?âge.