L�on a appris qu�un d�nomm� Amar Zahi (� ne pas confondre avec le c�l�bre chanteur cha�bi qui boude la presse) a remport� la deuxi�me place au dernier championnat d�Afrique de bodybuilding. Bon, il n�y a pas de quoi �tre tr�s fier d�une telle distinction quand on sait que dans cette discipline, il y a principalement deux concours prestigieux, le �Mister Univers� ou Championnat du monde amateurs que le regrett� Mohamed Benaziza avait remport� en 1987 � Madrid et le �Mister Olympic�, un concours annuel qui regroupe la cr�me des bodybuilders professionnels et qu�un certain Arnold Schwarzenneger a gagn� � sept reprises et dans lequel le m�me Benaziza s��tait class� cinqui�me trois fois. Mais quand bien m�me Zahi se soit distingu� au niveau continental, il ne faudrait pas que ses muscles saillants cachent la r�alit� d�une pratique sinistr�e. Pour cela, il suffit de se rendre dans la majorit� des salles de musculation � Alger pour s�apercevoir que la nouvelle f�d�ration de bodybuilding et de power-lifting a du pain sur la planche pour mettre de l�ordre, car la r�alit� est peu reluisante. Des salles ont pouss� comme des champignons sans aucun cahier des charges d�terminant les prescriptions d�hygi�ne, le nombre d�athl�tes par mettre carr� ou les acc�s de secours. Quant aux machines utilis�es, elles sont fabriqu�es en Alg�rie, mais sans aucune certification et aucune norme. Enfin, profitant du vide juridique, ce sont des gens pouss�s par l�effet du gain qui ont investi le domaine. On peut rencontrer comme propri�taires de salles des serruriers, des ferronniers, mais rarement d�anciens champions de bodybuilding comme aux Etats-Unis. Alors avant de s�extasier ou de se gargariser sur une place honorable obtenue �pisodiquement dans un concours, il y a lieu de d�poussi�rer le dessous des barres et des halt�res.