La maladie du pr�sident de la R�publique puis sa convalescence post-op�ratoire en cours d�observation dans l�Hexagone contraignent au diff�r� de l�agenda, en mati�re de nominations, notamment. Choix d�lib�r�s ou r�sultantes de contingences politiques, le prolongement excessif de la vacance � la t�te de deux d�partements minist�riels, dont celui n�vralgique de l�information et de la communication, et le non-pourvoi jusque-l� des deux postes de directeur de cabinet et du protocole � la pr�sidence de la R�publique ont induit entre autres, Bouteflika hospitalis� au Val-de-Grace, une communication institutionnelle au rabais. �galement, une quasi-paralysie institutionnelle. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le pays, depuis pr�s d�un mois maintenant, a �volu�, outre les nombreuses vacances, avec les absences, pour cause de maladie, du pr�sident de la R�publique et du ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur. Un �tat de fait qui n�a pas �t� sans incidences n�gatives sur le fonctionnement institutionnel. D�autant plus qu�au moment de l�absence du premier magistrat du pays, les fonctions de directeur de cabinet et du protocole � la pr�sidence de la R�publique �taient sans titulaires. Ce qui reste, il faut le dire, pour le moins anormal. Nulle raison � ce que l�on sache, hormis la volont� pr�sidentielle, n�est � l�origine de cette situation de vacance, vieille � pr�sent de quatre longs mois. Les affectations � de nouvelles missions des derniers directeurs en poste, Larbi Belkheir et Rachid Ma�rif remontent en effet au mois d�ao�t. Il se laisse entendre dans les milieux inform�s des convulsions du s�rail que le pr�sident de la R�publique entretenait prioritairement la perspective de remodeler son ex�cutif et, dans le sillage de cette entreprise, combler les �vides�. Mais, fonci�rement, le pr�sident Bouteflika r�fl�chissait, diton, � un nouvel organigramme qui verrait le d�partement de l�information et de la communication soustrait � la diligence de la chefferie du gouvernement. L�intention pr�sidentielle �tait de rattacher le d�partement de l�information et de la communication � la pr�sidence de la R�publique avec, en sus, la charge, pour le gestionnaire en chef, de porte-parole de l�institution. La projection pr�sidentielle, diff�r�e mais pas remise en cause, devra par ailleurs consacrer l�actuel ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, comme successeur d�Ahmed Ouyahia � la t�te de l�ex�cutif. Ce dernier aura certainement compris sa douleur, du fait que ce ne soit pas � lui auquel a �t� d�volu le privil�ge de rassurer sur l��tat de sant� du pr�sident. Il a pourtant fait de son mieux. La fleur cependant, geste politiquement int�ress�, est revenue � la star de la chanson ra�, cheb Mami, seul � �tre admis � rendre visite au chef de l�Etat au Val-de-Grace et d�en rendre compte publiquement. Mais cette fa�on d�agir et de faire du proche cercle pr�sidentiel n�a pas �t� pour am�liorer l�image de la R�publique, notamment au moment de l�hospitalisation de Bouteflika. Le fonctionnement institutionnel a �t� fortement handicap�. Tout s�est r�sum� quasiment � l�exp�dition des affaires courantes. Les conseils de gouvernement y compris. Ceci est la cons�quence directe mais aussi in�luctable du mode de gouvernance institu� par le locataire du palais d�El Mouradia qui a concentr� l�essentiel de la d�cision politique en son pouvoir, faisant peu de cas des situations de vacance prolong�e � la t�te des institutions de la R�publique. Blida est toujours sans wali, pour l�exemple.