Les liquidit�s bancaires et mon�taires restent encore trop exc�dentaires. La gestion des risques de liquidit�s sera r�gie par une nouvelle r�glementation de la Banque d�Alg�rie. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, a indiqu� hier lors d�une r�union avec les dirigeants d��tablissements bancaires et financiers, consacr�e � la conjoncture globale au 1er semestre 2010. Selon les donn�es du gouverneur, la circulation de la monnaie fiduciaire (billets et pi�ces) reste encore importante, en hausse de 6,87% durant le 1er semestre 2010. D�o� la n�cessit� d��efforts � faire�, selon Mohamed Laksaci, en vue de rem�dier � cet �tat de fait. Voire, les liquidit�s bancaires restent encore trop exc�dentaires, malgr� les mesures mon�taristes de la Banque d�Alg�rie, une donn�e structurelle depuis 2002. Selon Mohamed Laksaci, le montant des surliquidit�s reste inchang� depuis la fin de l�ann�e 2009, de l�ordre de 1 100 milliards de dinars. Et cela m�me si les cr�dits � l��conomie ont cr� de 10,3% durant le 1er semestre de l�ann�e 2010, le secteur priv� b�n�ficiant davantage des cr�dits � moyen et long terme. Selon le gouverneur, les taux d�int�r�t de la Banque d�Alg�rie n�ont pas connu de changement. N�anmoins, les efforts en mati�re de diversification de l��conomie nationale et de financement �sain� et �efficace� sont encore insuffisants, a-t-il laiss� entendre. Certes, la croissance hors hydrocarbures reste soutenue, l��conomie nationale s�est consolid�e au 1er semestre 2010, affichant une r�silience soutenue aux chocs externes, et les disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes n�ont pas �t� entam�es (montant atteint � fin juin 2010 : 4 685 milliards de dinars). Cependant, la d�pendance aux hydrocarbures se poursuit pourtant. Un facteur de vuln�rabilit�, rel�ve M. Laksaci, d�autant que l��pargne collect�e par les banques, encore plus importante que l�investissement, reste aliment�e par la d�pense publique. Par ailleurs, Mohamed Laksaci a indiqu� qu�une nouvelle r�glementation en mati�re de gestion des risques de liquidit�s est en pr�paration. Selon le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, la r�vision de la loi sur la monnaie et le cr�dit consolide le cadre l�gal de la stabilit� financi�re et renforce les pr�rogatives de la Banque centrale. Cela en termes de suivi meilleur, capacit� de d�tection pr�coce, contr�le et surveillance renforc�e des risques syst�miques et du syst�me de paiement. Dans ce contexte, Mohamed Laksaci a �voqu� l�intervention du Conseil de la monnaie et du cr�dit dans l��laboration des r�gles de bonne conduite bancaire. Mais aussi la pr�paration de nouvelles r�gles de gestion des risques de liquidit�s. D�autant que la Banque d�Alg�rie �uvre, selon son gouverneur, � asseoir une politique en mati�re de stabilit� financi�re et �conomique globale, concernant aussi les prix. A charge, cependant, d�intensifier l��change d�informations entre tous les acteurs bancaires, assurantiels et financiers, sous l��gide de la Banque d�Alg�rie. C. B. La conjoncture du 1er semestre 2010 : � Prix moyen du p�trole : 117,5 dollars le baril. � Exc�dent du compte courant ext�rieur : 7,1 milliards de dollars. � Exportations en hausse de 38,3% (montant atteint : 27,6 milliards de dollars). � Hausse des quantit�s export�es de 1,6%. � Exportations hors hydrocarbures : 520 millions de dollars. � Importations des biens alimentaires : 18,88 milliards de dollars. � Surplus de la balance commerciale : 9,25 milliards de dollars. � R�serves de changes : 146,29 milliards de dollars + 1,59 milliard de dollars en droits de tirage sp�ciaux (DTS). � Dette � moyen et long terme : 3,7 milliards de dollars. � Solde global de la balance des paiements : 5,8 milliards de dollars. � Recettes budg�taires en hausse de 14,6%. � D�penses budg�taires en hausse de 4,5% (tir�e par les d�penses courantes). � Solde budg�taire en �quilibre. � D�p�ts hydrocarbures dans les banques (88,8 milliards de dinars). � D�p�ts r�mun�r�s des banques : 829 milliards de dinars.