La contractualisation, qui est le nouveau mode de gestion et de financement des soins et s�jours dans les �tablissements hospitaliers publics a �t� l�un des sujets qui ont focalis� l�int�r�t des professionnels de la sant� venus assister aux premi�res journ�es m�dicochirurgicales organis�es par le secteur sanitaire de A�n- El-Hammam, vendredi dernier. La mise en place de ce syst�me et sa r�ussite reposent sur l�harmonisation de la relation triangulaire entre les organismes de S�curit� sociale, les �tablissements hospitaliers et les directions de l�action sociale. Pour l�auteur de la communication sur le sujet, M. Youssef Benkaci, cadre au minist�re de la Sant� et de la Population (MSPRH), la contractualisation, qui est introduite � titre exp�rimental dans certains �tablissements hospitaliers, en attendant sa g�n�ralisation au reste des h�pitaux du secteur public, constitue un aspect important dans la r�forme en cours du syst�me de sant�. Entendue comme la relation contractuelle entre un �tablissement hospitalier qui produit des soins et l�usager (le malade), la contractualisation vise, dit-on, une ma�trise et une gestion plus rationnelle des ressources humaines, financi�res et mat�rielles et, par ricochet, une meilleure qualit� des prestations sanitaires. Elle viendra en remplacement de l�ancien syst�me de financement des �tablissements hospitaliers via les versements forfaitaires des caisses de S�curit� sociale et les dotations budg�taires de l�Etat. Il ne s�agit pas, se veut-on rassurant, de la privatisation des h�pitaux, car, d�sormais, la couverture des produits et prestations sanitaires se fera par le minist�re du Travail, via les caisses de S�curit� sociale des malades et le minist�re de la Solidarit� nationale, � travers ses structures de wilaya, les DAS. L�identification des malades poss�dant une couverture sociale (Cnas, Casnos), de ceux qui ne le sont pas est n�cessaire. Pour ces derniers, une carte de d�muni doit �tre d�livr�e (op�ration entam�e en mai 2003 et ayant �tabli l�existence de 90 000 d�munis) par les directions de l�action sociale des wilayas. Obligation est faite aux usagers non reconnus comme d�munis et non affili�s aux caisses de S�curit� sociale de contracter des polices d�assurances �conomiques. Cette relation triangulaire, fera observer durant le d�bat, un cadre administratif au niveau de l�h�pital de Tizi- Ouzou, fait face � quelques contraintes li�es surtout � la difficult� de faire le tri entre affili�s et non affili�s aux caisses de S�curit� sociale et de distinguer dans certains cas qui est r�ellement n�cessiteux. La mise en place progressive et en accompagnement du programme de contractualisation d�un syst�me d�information au niveau des �tablissements de sant� aura, selon M. Benkaci, des retomb�es positives en amont et en aval du processus d�hospitalisation et de la gestion des ressources tant humaines, financi�res que mat�rielles. �La mise en rapport informationnelle entre les services permettra une gestion harmonieuse des interventions�, dira M. Benkaci, citant le cas de la multiplication de points de distribution de m�dicaments qui est de l�ordre de 75 dans un seul �tablissement. Il reste, reconna�t ce responsable, que le secteur de la sant� accuse un retard dans la mise en place d�un r�seau et d�un syst�me d�informations pour l��change et l�analyse de donn�es en temps r�el, assurant qu�une part importante du budget du secteur de la sant� est consacr�e pour l�accompagnement au changement.