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PARLONS-EN
A l�ann�e prochaine Par Malika BOUSSOUF [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 12 - 2005

Et si, plut�t que de faire, comme de tradition, une r�trospective de l�ann�e qui vient de s��couler, nous tentions d�anticiper sur ce qui nous attendrait dans les mois � venir ? La seule chose dont nous soyons, en tout cas, � peu pr�s certains, c�est que Mohamed Benchicou, sera libre en 2006. Notre confr�re et ami quittera enfin le sinistre p�nitencier d�El-Harrach pour retrouver les siens sans rien devoir ni � la cl�mence de Bouteflika ni � celle de son staff.
Mohamed pourra surtout se faire examiner et soulager le mal dont il souffre depuis de longs mois d�j� par des sp�cialistes alg�riens, en Alg�rie. A moins que les �grandes comp�tences� qui nous gouvernent ne lui inventent, au cours des cinq mois qui lui restent � purger, d�autres �crimes� � payer. Peut-�tre de crainte qu�une fois libre le c�l�bre journaliste, encore d�tenu, ne soit de nouveau pris par une fr�n�tique envie de publier... des m�moires de prison que l�on devine tristes et �mouvants. Difficile de faire des pronostics dans un pays o� il est impossible de pr�voir une quelconque surprise comme, par exemple, la d�mission d�un haut fonctionnaire ou celle d�un chef d�Etat qui serait �trangement plus soucieux de se r�tablir physiquement que de se pr�server le pouvoir. Regardons, par cons�quent, l�avenir avec cette prudence indispensable qui nous �pargnerait toute d�convenue et revenons � nos pratiques rituelles. L�ann�e 2005 se terminera, donc, dans l�incertitude la plus totale puisque, s�il fallait le faire, le bilan de celle-ci ne serait pas tr�s gratifiant pour le syst�me. Entre le vide institutionnel, aggrav� par l�absence d�un pr�sident malade dont personne ne nous dit s�il sera encore apte, dans les semaines � venir, � g�rer le pays, la charte �pour la paix et la r�conciliation� qui n�a pas encore accouch� des r�sultats positifs attendus et l�alt�ration av�r�e des m�urs politiques, on peut dire que l�Alg�rie a encore de sombres jours devant elle. Entre les comportements d�viants, la corruption qui gangr�ne tous les pans de l��conomie, les coffres de quelques agences qui se laissent all�grement vider sans que le premier argentier du pays s�en montre sp�cialement �mu ni se sente oblig� d�expliquer le ph�nom�ne, il n�y a franchement pas de quoi entrevoir l�avenir radieux que l�on nous promet. Entre le nombre d�entreprises exsangues dont les PDG indiff�rents continuent de mener grand train, les salaires qui n�augmentent pas, la pauvret� qui grossit les rangs des laiss�s-pour-compte, les maisons qui, faute d�entretien, s��croulent les unes apr�s les autres renvoyant aux impuissants que nous sommes, ce p�nible reflet du d�labrement avanc� de l�Etat de droit, il n�y a pour nos responsables franchement pas de quoi bomber le torse. La presse, elle, aura eu beaucoup � d�noncer. Ses comptes rendus quotidiens d�une aussi dure r�alit� lui auront valu les proc�s que l�on sait. Des poursuites judiciaires qui s�encha�neront tant que les fabricants de r�ves inachev�s et autres sp�cialistes du travestissement de la v�rit� continueront de s�vir � bord du bateau Alg�rie. Une Alg�rie dont on consid�re le peuple comme pas assez m�r pour dig�rer une information quand elle est exacte, o� les partis politiques ne sont pas plus jug�s aptes � comprendre celle-ci et o� personne, en fait, ne m�rite de r�el int�r�t m�me pas le Parlement qui, pour sa part, se pr�te volontiers au jeu en se dispensant d��voquer un probl�me aussi grave que celui relatif � la vacance du pouvoir. Ceux qui sont charg�s de r�guler l�information le font d�une mani�re nonchalante quand ils ne la regardent pas souvent se faire d�elle-m�me, criant au scandale d�s que celle-ci est suppos�e �corcher la �dignit� ou d�noncer la morgue des barons du r�gime. C�est parce qu�il a souvent opt� pour ce type de comportement que le syst�me s�est ponctuellement retrouv� au c�ur d��normes embarras, d�bord� sur les flancs par ceux qui travaillent plus pour la censure que pour la fluidit� de l�information. De l� � mettre cette censure sur le compte d�une volont� certaine de pr�venir les questions incommodantes, celles inspir�es, dit-on, par les difficiles conditions d�exercice de la fonction de chef d�Etat, le pas est ais� � franchir. Exemple. Comme l�on n�avait pas pr�vu de transf�rer le chef de l�Etat � l��tranger, on ne pr�voyait pas que les choses allaient se prolonger sans que l�on sache expliquer aux populations, � l�aff�t de la moindre nouvelle, ce qui se passe vraiment. Et comme le fait �tait in�dit, personne en haut lieu n�a os� engager le travail destin� � combler le vide qui r�gne, depuis un mois, au sommet de l�Etat. Alors posons-la, donc, cette question qui semble tellement indisposer les gens du s�rail. Pendant combien de temps encore devront durer les convalescences respectives du pr�sident de la R�publique et de son ministre de l�int�rieur ? Un ministre dont de s�rieuses sources m�dicales assurent qu�il ne pourra plus, avant longtemps, reprendre ses fonctions, contraint qu�il serait d��voluer � proximit� d�une structure sp�cialis�e dans les rejets puisque des complications m�dicales de ce genre sont toujours envisag�es apr�s une greffe r�nale. Malgr� toute l�indulgence dont on suppose qu�il fait l�objet, la r�alit� des faits n�en demeure pas moins prioritaire. Alors, n�en d�plaise � ceux qui se complaisent dans un silence hypocrite, quand va-t-on se d�cider � nommer un rempla�ant � M. Zerhouni auquel cela n�emp�che aucunement de souhaiter une meilleure sant� et une paisible retraite ? Pourquoi nier la course fr�n�tique au pouvoir entam�e au lendemain du transfert urgent du pr�sident de la R�publique vers la France ? Non pas qu�il ne soit pas dans l�ordre naturel des choses que les ambitions s�expriment ou m�me, quoi que cela soit moins �l�gant, que les app�tits s�aiguisent quand la perspective d�un constat d�emp�chement, si elle reste quelque peu pr�matur�e, n�en demeure pas moins probable. Le pouvoir persistera-t-il encore longtemps � faire dans le marketing politique et la propagande pour ne pas avouer son incapacit� � dire les choses par leurs noms ? Quoi d��tonnant � ce que l�Alg�rien moyen n�ait plus aucune confiance en cet Etat qui claironne entre autres qu�il a engrang� de pr�cieux dividendes mais n�est m�me pas capable de prendre en charge ses gouvern�s ou de leur t�moigner un minimum de reconnaissance pour la confiance qu�ils ont trop h�tivement, peut-�tre, plac�e en lui ? Quel r�confort cela pourrait- il, en effet, apporter de discourir sur la lutte contre le crime �conomique si aucune des structures de �dissuasion� mises en place ne devait rendre compte de ses travaux au moins pour d�montrer que les choses ne rel�vent pas du virtuel ? Le d�sint�r�t du chef de l�Etat, quasiment depuis sa premi�re investiture, pour la presque totalit� des affaires du pays explique assez clairement la d�saffection d�une grande partie des appareils de l�Etat. L�absence d�interventions directes et r�guli�res qui auraient pu �tre suivies d�effet a conduit � ce que nous observons au quotidien. Mais, pardon, sans doute fallait-il ne pas �voquer toutes ces choses qui d�rangent alors que le chef de l�Etat se remet si p�niblement de sa maladie ?
M. B.P. S. : Juste quelques petites vacances et je me ferai une joie de vous retrouver le 25 janvier prochain.


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