La gr�ve qui a paralys� le secteur de l��ducation pendant deux jours n�est que le pr�lude � un mouvement de protestation qui risque de s�installer dans la dur�e. Forte d�un taux de mobilisation estim� � 65 %, la coordination intersyndicale promet d�autres actions pour contrer �la d�rive autoritaire du minist�re de l�Education�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Au deuxi�me jour de la gr�ve, les cinq formations syndicales composant la coordination intersyndicale ont affirm� qu�au-del� de l�in�vitable guerre des chiffres, une r�alit� s�est impos�e : le champ syndical est en pleine recomposition et la tutelle va devoir composer avec les syndicats autonomes. En d�pit de la menace de suppression de la prime de rendement et de la d�falcation des deux jours de gr�ve, les enseignants ont r�pondu � leur appel, se f�licitent- ils, estimant que l�ent�tement de la tutelle ne fera que renforcer leurs convictions. Dans les jours � venir, les conseils nationaux des diff�rents syndicats se r�uniront afin d�arr�ter un nouveau calendrier pour relancer la protestation. Gr�ves perl�es et rassemblements seront certainement au menu pour contrer l�attitude d�un minist�re qui �a choisi de s�attaquer � des questions de forme, ignorant celles de fond�. Le porteparole du CLA, Osmane Redouane, estime � cet �gard qu�un smig commun aux trois paliers a �t� enfin trouv� et que l�embargo m�diatique impos� par les cha�nes de radio et la t�l�vision ne changera rien � cet �tat de fait. De son c�t�, M. Lamdani du Cnapest a tenu � rappeler que la balle �tait dans le camp de la tutelle qu�il a appel�e � �ouvrir un vrai dialogue�. M�me son de cloche chez l�UNPEF et le SETE qui consid�rent que le chantage impos� aux enseignants ne les fera pas reculer. Le minist�re de l�Education avait, pour rappel, saisi la justice qui avait tranch� en sa faveur. La gr�ve avait �t� d�clar�e ill�gale par le tribunal Abane-Ramdane. En d�pit de cette d�cision de justice, le mot d�ordre de gr�ve avait �t� maintenu. Le minist�re de l�Education avait, d�s l�annonce du mouvement de gr�ve, actionn� la justice dans le but de contenir le mouvement de contestation. Se murant derri�re l��ternel argument de l��ill�galit� des syndicats, le d�partement de Benbouzid avait saisi le tribunal, demandant dans sa requ�te l�interdiction de la gr�ve assortie d�une amende de 20 000 DA pour chaque jour d�arr�t de travail. Il a pr�text� la violation des lois 90- 14 et 90-02 et le caract�re �urgent� que rev�t sa demande au regard du �pr�judice� que pourraient subir les �l�ves. Une attitude d�nonc�e par les membres de la coordination intersyndicale qui s�insurgent contre l�entrave de l�exercice syndical. L�UNPEF, le CLA, le Cnapest, le SNTE et le Satef revendiquent une augmentation des salaires de toutes les cat�gories des travailleurs, la promulgation d'un statut particulier dans le cadre du statut g�n�ral de la Fonction publique, une retraite � 100% et le respect du libre exercice syndical et du droit de gr�ve. Autant de revendications que la tutelle ne prend pas en charge. N. I. La FNTE �attend pour voir� Le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs de l��ducation a estim� hier qu�au regard du �faible taux de suivi, il est l�gitime de se poser des questions quant � la repr�sentativit� des syndicats�. Il a en outre ajout� qu�il ��tait impatient de conna�tre les retomb�es de ce d�brayage sur le v�cu des enseignants�. Inutile de pr�ciser que la FNTE n�est pas associ�e aux cinq syndicats qui ont appel� � d�brayer.