Elle estime que le taux de participation au débrayage a dépassé les 65%. Elle appelle le ministère de l'Education nationale au dialogue. “La grève a été suivie massivement, tous les paliers ont été touchés. C'était un raz-de- marée exprimant un raz-le-bol généralisé des enseignants, de Tlemcen à Tébessa et d'Alger à Tamanrasset”, a déclaré hier, M. Salem, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation Satef, lors d'une conférence de presse de la coordination intersyndicale tenue hier, au siège de l'UNPEF. La coordination intersyndicale, composée du Cnapest, du Cla, de l'UNPEF, du Sete et du Satef, estime qu'ils ont réussi à paralysé dimanche et lundi, les établissements scolaires des trois paliers. Elle juge que les chiffres avancés par le département de Benbouzid sont “ridicules” et ne reflètent pas la réalité du terrain. “Contrairement aux déclarations annoncées par le ministère de l'éducation nationale, la grève a été massivement suivie à l'échelle nationale. Elle a dépassé les 65%”, se réjouit Osman, secrétaire général du CLA. Il explique, par ailleurs, qu'il “n'est pas important de faire la guerre des chiffres, mais de démontrer que la coordination est une force syndicale prête à se faire entendre malgré les intimidations du ministère de tutelle”. Pour la coordination, la réussite de cette action est liée à l'implication de toutes les catégories professionnelles du secteur. “à l'ère où le gouvernement parle de réconciliation nationale, le ministère de tutelle devrait nous démontrer sa bonne foi. Puisque Benbouzid parle de réforme, il doit se pencher sur le statut des travailleurs de son secteur, car cela est une partie de la réforme qui sert l'intérêt de l'élève”, a expliqué le secrétaire général du Sete. Selon la coordination intersyndicale, le ministère devrait ouvrir le dialogue avec la coordination au lieu de menacer les enseignants. “Désormais, la balle est dans le camp du ministère, qui est tenu de répondre de manière plus sérieuse et rapidement aux revendications des enseignants”, a déclaré M. Lemdani, coordinateur chargé de l'information au Cnapest. Concernant l'application de la circulaire ministérielle, menaçant de ponction de salaire et de la suppression de la prime de rendement, la coordination intersyndicale estime que ce n'est qu'une manœuvre pour casser le mouvement intersyndical. “Les menaces de ponction ainsi que la suppression de prime de rendement ne seront que de l'huile jetée sur un brasier déjà ardent”, s'indigne le secrétaire général du SATEF. Interrogé sur le futur plan d'action, le secrétaire général du CLA a annoncé : “Si le ministère de tutelle ne réagit pas et néglige nos revendications, nous allons vers des sit-in, journées de protestation, arrêts de cours… Enfin c'est la base de la coordination intersyndicale qui déterminera le plan d'action qui sera en conformité avec la loi.” Il espère, par ailleurs, que cette grève servira de déclic et poussera le ministère au dialogue. Nabila Afroun