Du c�t� de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR, affili�e � l'UGTA), le m�contentement est de rigueur depuis quelques mois, et pour cause, le gouvernement fait la sourde oreille par rapport aux revendications issues du dernier congr�s de cette organisation, congr�s tenu en juin 2005. Et ce ne sont pas les tentatives pour relancer les pouvoirs publics qui ont manqu� ces six derniers mois : correspondances, communiqu�s rendus publics, d�clarations � la presse, contacts directs. Face � cette fin de non-recevoir du gouvernement, la FNTR enregistre dans ses rangs une col�re qui monte et beaucoup d'incompr�hension vis-�-vis de l'attitude de l'Ex�cutif. Or, la r�alit� sociale de centaines de milliers de retrait�s est de plus en plus difficile et la pr�carit� qu'ils subissent a des effets d�sastreux. Faut-il rappeler que plus de la moiti� des 1,6 million de retrait�s per�oit � peine le montant minimum de la pension de retraite, soit � peine 7 500 DA par mois (l'�quivalent de 75% du SNMG), alors que leur pouvoir d'achat ne cesse de se d�grader et que la chert� de la vie en hausse constante ne cesse d'agresser les plus d�munis. Pourtant les revendications de la FNTR ne sont pas nouvelles : la plupart ne sont que r�paration d'injustices ; ou compensation de mesures prises par le gouvernement unilat�ralement et � la charge de la CNR ; ou ne n�cessitant pas de moyens financiers �normes et dont le co�t peut �tre ais�ment support� par la collectivit� au titre de la protection sociale ; ou qui assurent une p�rennit� au syst�me de retraite dont les r�serves ont fondu. Le silence, voire l'indiff�rence, du gouvernement � l'�gard des appels r�guliers de la FNTR est incompr�hensible et suscite nombre d'interrogations : la col�re gronde chez les retrait�s. Ces derniers font de plus en plus pression sur la FNTR qui envisage s�rieusement de passer � l'action pour se faire entendre, et toutes formes d'actions sont envisag�es comme le rapportait il y a peu le quotidien El Khabar, des manifestations �tant m�me envisag�es ! Faut-il que les retrait�s sortent dans la rue � ce qui serait une premi�re �, pour qu'enfin les pouvoirs publics daignent r�pondre aux revendications de la FNTR ? Il faut prendre au s�rieux la d�termination de la FNTR � faire entendre la voix des retrait�s, notamment les plus d�munis d'entre eux. Il y a quelques semaines, la FNTR avait rendue publique une correspondance adress�e au ministre des finances o� elle demandait la suppression des imp�ts pour les retrait�s qui per�oivent une pension inf�rieure � 15 000 DA : cette correspondance est rest�e sans r�ponse. Pour rappel, voici les principales revendications de la FNTR : - harmonisation et rel�vement g�n�ral de la majoration pour conjoint � charge ; - suppression de la condition de ressource aux titulaires d'une pension militaire et d'une pension servie par la CNR ; - pr�voir un financement pour couvrir les d�penses induites par l'application de l'ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, portant facilitation de d�part � la retraite avant l'�ge l�gal et compenser les pertes subies par la CNR ; - constitution d'un fonds de r�serve de retraite indispensable pour la p�rennisation du syst�me national de retraite et garantir le paiement r�gulier et � terme des pensions ; - affranchir de l'imp�t sur le revenu global toutes les pensions inf�rieures � 15 000 DA et fixer un taux raisonnable de 15 % pour toutes les pensions sup�rieures � ce seuil ; - fixer le montant minimum de pension � 100 % du SNMG au lieu de 75% actuellement. - r�duire la condition du b�n�fice de la pension de retraite de 15 ann�es � 5 ann�es ; - accorder l'agr�ment � la mutuelle g�n�rale des retrait�s et assimil�s dont le dossier est d�pos� depuis 1996 au minist�re de l'Int�rieur ; - faire b�n�ficier des �uvres sociales, les retrait�s et leur famille au m�me titre que les travailleurs en activit�, en application de l'article 4 du d�cret n� 82-179 du 15 mai 1982 ; - pr�voir dans les conventions de branche le maintien aux retrait�s d'avantages en nature dont ils b�n�ficiaient avant leur d�part � la retraite. Ces revendications sont l�gitimes. Le gouvernement doit les prendre en charge et impulser leur prise en compte. Ce qui ne serait que justice.