Parmi le 1,7 million de retraités, plus de 80% d'entres eux touchent le Smig et une grande partie ne perçoivent que 75% du Snmg. C'est ce qu'a révélé hier le secrétaire général de la Fédération nationale des retraités (Fntr), M.Abdelmadjid Azi, qui était l'invité de la chaîne III. S'expliquant sur la situation des retraités, le SG a fait savoir qu'elle est très pénible et que le pouvoir d'achat se dégrade de plus en plus. Donc une augmentation du Snmg s'avère de plus en plus nécessaire, voire obligatoire, pour sauver cette catégorie de la société du gouffre de la pauvreté. Ce dernier a tenu à préciser que cette augmentation n'affectera en aucun cas l'appareil économique puisque, argumente-t-il, la santé financière du pays, qui est en nette amélioration le permet. Bien au contraire, souligne le SG, une augmentation du Snmg à hauteur de 15.000 DA va sauvegarder le système de sécurité et de retraite car, indique-t-il, les assurés sociaux pourront contribuer à hauteur de 15%. M.Azi dira également que le ministère des Finances doit reconsidérer le système de retraite. Plaidant toujours pour l'amélioration de la situation des retraités, la Fntr a élaboré, lors de son congrès tenu en février dernier, une plate-forme de revendications qui traduit en dix points les préoccupations majeures des retraités. Ces revendications portent principalement sur la baisse de l'impôt sur de revenu global (IRG), l'augmentation du Snmg et des indemnités. «Pour ceux qui touchent le 75% du Snmg, nous demandons qu'ils le perçoivent dans sa totalité du Snmg», a-t-il dit en affirmant que le retraité contribue autant que le salarié. Afin de convaincre les pouvoirs publics sur l'urgence de cette situation, le SG a tenu à rassurer que les revendications n'affectent aucunement la Caisse nationale des retraites (CNR). Pour preuve, affirme-t-il, le budget de la CNR est estimé actuellement à 120 milliards de centimes par an. Cela traduit, explique le SG, que la caisse est en bonne santé financière et qu'elle n'est pas déficitaire. Par ailleurs, M.Azi a déploré l'attitude du gouvernement « qui fait toujours la sourde oreille ». Plusieurs mois après le congrès de la Fntr, «le gouvernement n'a même pas bougé le petit doigt pour répondre aux revendications des retraités». «Malheureusement, le message de la Fntr n'a pas eu d'écho jusqu'à présent, pourtant les médias ont longuement parlé sur ce sujet», a déclaré avec amertume le SG. Ce dernier garde l'espoir en la centrale syndicale qui tranchera avec le gouvernement cette question lors de la prochaine tripartite qui aura lieu avant la fin de l'année en cours. Le gouvernement prendra-t-il soin des revendications des travailleurs et des retraités? Telle est la question qui ne cesse de tourmenter actuellement les citoyens, lesquels attendent désespérément une meilleure rémunération. Il y a lieu de rappeler que cette question a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps.