Le conclave ayant �chou� dans les pourparlers entre les membres de la commission mixte regroupant le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique et la section syndicale du Cnes qui devait finaliser un projet de statut de l�enseignant, a pouss� la section syndicale USTHB � passer � l�action. Ainsi, face � cette situation dramatique, estiment les syndicalistes, � laquelle est arriv�e l�universit� alg�rienne et devant le refus des pouvoirs publics de r�pondre aux revendications des enseignants du sup�rieur, le conseil national du Cnes, r�uni le 6 d�cembre 2005 � Oran, a adopt� un programme d�action national pour l�ann�e universitaire 2005- 2006. Ce programme pr�conise une concertation gradu�e qui commencera le mardi 24 janvier 2006 par une journ�e de gr�ve � l��chelle nationale. Durant cette journ�e, les enseignants de l�USTHB sont appel�s � observer un piquet de gr�ve � partir de 8 heures qui sera ponctu� par une assembl�e g�n�rale qui aura lieu � la salle polyvalente � 10 heures. Le lendemain, le mot d�ordre de gr�ve d�une semaine, du 25 f�vrier au 2 mars 2006, sera soumis au vote au niveau des 8 facult�s de l�USTHB, et ce, � partir de 11 heures. Par ailleurs, une gr�ve ouverte est pr�vue au mois de mai 2006. �Il est clair que la situation � laquelle est arriv�e l�universit� alg�rienne ne lui permet pas de former les cadres dont le pays a besoin, encore moins de fournir l��lite de demain. Aucun redressement possible du pays ne peut �tre s�rieusement envisag� sans un redressement de l�universit� et du syst�me �ducatif dans sa globalit�, lit-on dans le communiqu� qui nous a �t� transmis � la r�daction. Dans la correspondance en question, il est reproch�, la gestion opaque et le client�liste des stages et de bourses de formation � l��tranger, la marginalisation du corps enseignants, la gestion irresponsable du probl�me de la soutenance de la th�se de doctorat d�Etat avec une �ch�ance de soutenance fix�e de mani�re al�atoire et unilat�rale au 31 d�cembre 2006, l�absence de plan de gestion de carri�re des enseignants, l�absence d�une politique claire et rationnelle de formation qui permettra � l�universit� alg�rienne d�avoir un encadrement conforme aux standards universels, le d�ficit chronique en enseignants permanents, combl� partiellement par un recours massif aux enseignants vacataires et ce, au d�triment de la qualit� de l�encadrement et de l�enseignement et l�absence de transparence dans le recrutement d�enseignants. D�autre part, �crivent les syndicalistes du Cnes, �l�abus de pouvoir des responsables acad�miques se traduit au quotidien par l�absence de r�unions au niveau des facult�s, le manque d�information des enseignants pendant l�ann�e universitaire sur le budget de formation � l��tranger, le budget des laboratoires, la destination des finances, retenues sur salaires arbitraires et ill�gales, l�intrusion dans les pr�rogatives des conseils des th�ses des enseignants, les atteintes r�p�t�es � l��thique universitaire et la gestion chaotique de la p�dagogie. Enfin, cet �ni�me �chec qui devait finaliser un projet de statut de l�enseignant- chercheur a, malheureusement, but� sur le refus des pouvoirs publics de discuter de la grille des salaires propos�e par le Cnes. En somme, le statut g�n�ral de la Fonction publique, qui devait �tre d�battu � la session d�automne de l�APN, est renvoy�, selon les contestataires, aux calendes grecques. Par ailleurs, selon ces derniers, les autres points de la plateforme de revendications nationales du Cnes n�ont connu aucune avanc�e, � l�exemple du probl�me du logement qui reste toujours pos�, et ce, une fa�on cruciale. �Nous ne pouvons pas nous comporter en simples spectateurs. Notre responsabilit� et notre dignit� sont pleinement engag�es�, affirment les syndicalistes du Cnes.