Ce syndicat demande l'élaboration d'un statut pour l'enseignant du supérieur, le logement social ainsi que la démocratisation de la gestion de l'université. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), section de l'université des sciences et technologies Houari-Boumediene (Usthb), appelle à une journée nationale de protestation qui sera observée le 7 du mois en cours. Cette décision a été adoptée à l'issue de la réunion du bureau national de ce syndicat, tenue le 13 janvier dernier, soit au moment où la crise au sein de l'université d'Alger atteignait son paroxysme. Et justement, les revendications du Conseil national des enseignants sont toutes en rapport avec cette crise. Laquelle, faut-il le rappeler, a commencé au lendemain de l'arrestation de l'étudiant Hamitouche Merzouk, qui croupit actuellement à la maison d'arrêt d'El Harrach en attendant d'être entendu par le juge d'instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs. Et aujourd'hui encore, la crise est loin de connaître son épilogue. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, le Cnes exige l'arrêt de la violation des franchises universitaires, la libération des étudiants incarcérés, la défense des droits syndicaux et le droit de grève. Ainsi le Conseil des enseignants du supérieur rejoint, à travers les points cités, les revendications émises par les étudiants. Ce, notamment après l'intervention musclée des forces de sécurité, dans la soirée du 10 janvier dernier, pour empêcher le rassemblement tenu à l'Institut des sciences de l'information et de la communication. D'autre part, le syndicat des enseignants tient, une nouvelle fois, à dénoncer le tapage médiatique mené par la tutelle concernant le rétablissement de la bourse d'études à l'étranger et l'année sabbatique. Une nouvelle stratégie annoncée, il y a quelques jours, par le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia. A cet effet, ce syndicat estime que «ces mesures ne visent qu'à tromper l'opinion publique sur l'amélioration de la situation financière des enseignants(es)». En outre, le Cnes a tenu à informer que «les décisions unilatérales prises par les pouvoirs publics ne correspondent nullement aux revendications contenues dans la plate-forme de revendications qui a été discutée avec le ministre lors de la rencontre du 22 novembre 2004». Les propositions soumises par le Cnes au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernent, entre autres, «la généralisation de l'indemnité spécifique de poste représentant 80 % du salaire et déjà perçue par les enseignants des universités de M'sila, Batna, Guelma, Oum El Bouaghi...». Aussi, ce syndicat avait demandé l'élaboration d'un statut pour l'enseignant du supérieur, le logement social ainsi que la démocratisation de la gestion de l'université. Pour rappel, la rencontre ayant regroupé les deux parties Cnes-ministère de l'Enseignement supérieur, avait débouché sur la signature d'un PV. Ainsi donc, le Cnes compte peser de tout son poids, lors de la journée de protestation qui sera observée le 7 de ce mois. Une assemblée générale est en outre prévue, le même jour, afin de débattre des actions à entreprendre avant les examens de fin d'année, pour faire aboutir leurs revendications.