Une tension persistante entre, d�un c�t�, la coordination des sections syndicales affili�es � UGTA et, de l�autre, la corporation des enseignants chercheurs et la direction g�n�rale de l�ex-IAP (Institut alg�rien du p�trole) de Boumerd�s empoisonne le climat social au sein de cet �tablissement de formation qui traverse une �tape cruciale quant � son devenir. Selon les nombreuses lettres qui nous ont �t� remises, les responsables de la coordination qui regroupe les sections syndicales de Boumerd�s, Skikda et Arzew d�noncent l�absence de volont� de dialogue de la part de la direction g�n�rale, l�entrave � l�activit� syndicale et soup�onnent les responsables de l�administration de l�institut de mettre en place un syndicat ill�gal et non repr�sentatif. La col�re des repr�sentants des travailleurs a �t� exacerb�e par le refus signifi� par le DG de l�IAP, M. Khebri, au repr�sentant du syndicat national de l�entreprise Sonatrach d�assister le 14 d�cembre 2005 � une r�union pr�vue entre le staff de M. Khebri et les repr�sentants des trois sections syndicales (Boumerd�s, Arzew et Skikda) affili�es � cette coordination. Suite � quoi M. Guedouari, le coordinateur, a ordonn� � ses partenaires de quitter la r�union. �C��tait un groupement de concertation consacr� exclusivement aux probl�mes des travailleurs de l�institut. La preuve de notre volont� de dialoguer avec les repr�sentants des travailleurs �tait la convocation ce jour-l� � Boumerd�s des directeurs des unit�s d�Arzew et de Skikda. S�il y avait donc blocage, cette coordination pouvait saisir sa hi�rarchie qui en d�battrait avec ma hi�rarchie�, nous a confi� M. Khebri. Ce responsable se voulant pragmatique nous a affirm�, par ailleurs, que suite � cette incident, les sections syndicales d�Arzew et de SKikda qui ont continu� les n�gociations se sont par la suite, d�barqu�es et ont quitt� la coordination. �Nous avons re�u des fax officiels � ce sujet�, nous assure-t-il. Il a justifi� en outre le refus de prendre en charge deux journ�es de r�union, � Arzew, des repr�sentants des travailleurs pour des consid�rations �conomiques, �au lieu de faire partir les gens de Skikda jusqu�� Arzew, nous avions pr�conis� un rassemblement � Boumerd�s, c�est-�-dire � mi-chemin o� d�ailleurs le nombre de repr�sentants est plus important�. S�agissant de promotions, le DG ne pouvait que se montrer enti�rement satisfait puisque, selon lui, ce volet social a �t� totalement apur�. �Les dossiers d�une trentaine de travailleurs avaient �t� oubli�s depuis plus de 5 ans ; nous les avions pris en charge�, a-t-il pr�cis�. Un autre point de discorde contribue � semer le trouble au sein de l�IAP qui emploie plus de 650 personnes entre enseignants et agents de soutien. Il se rapporte � la protestation �lev�e par des repr�sentants (UGTA) des travailleurs sur la cr�ation jug�e ill�gale d�un syndicat d�enseignants de l�institut. Sur ce point, c�est la section du si�ge de Boumerd�s soutenue par l�Union de wilaya qui monte au cr�neau. S�inspirant de la convention collective, elle �crit � l�inspection locale du Travail, lui demandant d�intervenir pour prononcer la nullit� de l�assembl�e �lective des enseignants. De son c�t�, l�Union de wilaya de Boumerd�s, dans une lettre adress�e au P-DG du groupe Sonatrach, cite l�article 04 de la loi 90/02 pour d�nier la qualit� de repr�sentants des travailleurs aux deux �lus par les enseignants chercheurs. Se mettant dans une position de neutralit�, � ce propos, le num�ro un de cet �tablissement de formation assure que la repr�sentation des travailleurs est d�termin�e par les travailleurs eux-m�mes, en fonction de la l�gislation en cours. M. B. Ouderbala enseignant chercheur, l�un des deux d�l�gu�s �lus, selon la feuille de pr�sence qui nous a �t� pr�sent�e par 70 de ses coll�gues qui se targue d�un long, tr�s long parcours de lutte syndical, ne se laisse apparemment pas conter. �Est-ce l�UGTA qui fait les lois de ce pays !?� nous dit-il en prenant soin de pointer son doigt vers le si�ge de la cour de justice situ� � quelques dizaines de m�tres de l�IAP et affirme plein d�assurance : �Que celui qui se sent l�s� nous poursuit en justice.� Puis calmement, il pr�cise la d�marche du collectif des enseignants chercheurs qui d�coule, selon lui, des articles de 97 � 101 de la loi 90/14. �Nous ne nous reconnaissons pas dans cette organisation syndicale. Elle n�a pas la comp�tence pour prendre en charge nos pr�occupations sp�cifiques qui sont bien plus importantes que les revendications bassement mat�rielles.� Sur ce, son coll�gue, M. Reghis, nous exhibe deux lettres envoy�es � sa tutelle, �nous n�avons pas de privil�ges � r�clamer. Nos inqui�tudes concernent le devenir de notre institut et par cons�quent du nouveau statut de la corporation des enseignants par rapport au red�ploiement de l�IAP vers une SPA�. Il est clair que pour ces d�l�gu�s, qui rappellent � l�occasion le principe du droit constitutionnel de s�organiser en collectif, que leur mission de repr�sentants de la corporation prend fin d�s que les garanties sur leur avenir en soit assur�es. Nous quittons l�IAP en prenant rendez-vous avec M. Khebri pour reprendre plus en d�tail la d�marche visant la cr�ation d�une nouvelle structure qui remplacera le groupe IAP, institut qui, rappelons-le, avait form� de nombreux cadres alg�riens et africains. A l�instar de l�ex-INHC int�gr� � l�universit� M�hamed- Bouguerra, le rayonnement de l�IAP sur certaines �lites du continent noir est incontestable. N�est-ce pas plus important ?