La derni�re gr�ve, lanc�e par la coordination intersyndicale, avait permis � certains de profiter de l�occasion pour crier leur ras-le-bol. C�est ainsi que dans plusieurs �tablissements de la capitale, des enseignants qui n�ont rien � voir avec la lutte syndicale de la coordination en question, se sont exprim�s notamment dans l�apr�s-midi et le lendemain du mouvement, pour d�noncer certains comportements ainsi qu�un manque d�une s�rieuse prise en charge sur les plans de l�encadrement et des moyens logistiques. Le manque d�enseignants, l�absence totale du chauffage dans certains �tablissements, la surcharge des classes et le manque de s�curit� sont les causes de cette protestation. A titre d�exemple, le coll�ge de la commune d�Alger-centre dont les enseignants n�ont pas observ� de gr�ve, a v�cu une situation des plus alarmantes depuis ce d�but du mouvement. Vers 10 heures, les 1 400 �l�ves qui fr�quentent cet �tablissement, se sont ru�s sur leurs professeurs, par des jets de pierres, selon la section syndicale locale, qui dans une correspondance adress�e aux responsables de l�inspection acad�mique d�Alger, ont d�nonc� le manque de s�curit� dans ce CEM dont le mur de l�enceinte n�est m�me pas s�curis�. Les 51 professeurs que compte le coll�ge ont d�cid�, lors de l�assembl�e g�n�rale tenue le 17 janvier, de passer � l�action en refusant de reprendre les cours durant les journ�es de mercredi, jeudi et samedi. Le manque de s�curit� dans cet �tablissement ainsi que l�effectif, (4 surveillants, 1 agent de s�curit� et un seul gardien) pour les 1400 �l�ves a �t� la cause du d�bordement de ces coll�giens. Il a fallu l�intervention de la police pour que l�ordre soit r�tabli. Le d�sordre a caus� la casse de plusieurs chaises, tables et autres meubles de l��tablissement, selon le rapport du syndicat. Apr�s consultations avec les responsables du d�partement de Fatiha Younsi, le lendemain dimanche, les 51 professeurs ont repris les cours, m�me si le climat n�est toujours pas au beau fixe. Six revendications ont �t� port�es dans la plate-forme de revendications de la section syndicale UGTA de l��tablissement � savoir, diligenter une commission d�enqu�te, trouver des solutions aux �l�ves dont la majorit� sont des doublants et meneurs de la d�gradation du coll�ge, affectation d�agents de l�entretien et de maintenance, d�charger l��tablissement qui ne peut contenir que 800 �l�ves et non 1400 �l�ves et mettre � la disposition du coll�ge des moyens financiers pour la construction d�un mur digne de ce nom et surtout doter �galement le coll�ge de chauffage. L�arriv�e d�un des responsables de l�inspection acad�mique de la capitale qui leur a encore une fois promis de satisfaire leurs revendications, selon un des responsables du syndicat. En attendant une suite favorable � leur demande, les 51 professeurs ont d�cid� de rejoindre leurs classes. Par ailleurs, � l��tablissement Mouhous 3 de Bordj-El-Kiffan, les enseignants de l��cole primaire de cette localit� ne savent plus � quel saint se vouer. L�implantation d�une aire de jeu � c�t� de cette �cole perturbe constamment l�enseignement des �l�ves. La sortie des �l�ves qui traversent l�autoroute devient �galement un danger permanent. Malgr� maintes r�clamations adress�es par le chef d��tablissement, les locataires de cette �cole et les parents d��l�ves, les autorit�s locales n�ont malheureusement pas daign� intervenir pour mettre fin � cette situation alarmante. En outre, le coll�ge Oumou- Habiba de Bab-Ezzouar, dont les �l�ves sont devenus l�otage d�un conflit interne entre le chef d��tablissement et les enseignants, risque de conna�tre � l�approche notamment des devoirs et des compositions du deuxi�me trimestre une autre tournure, selon un syndicaliste de ce coll�ge. Les professeurs de cet �tablissement, qui d�noncent la hogra et l�absence de toute ambiance de travail, exigent une commission d�enqu�te de l�inspection acad�mique d�Alger. La quarantaine de professeurs que compte cet �tablissement du moyen, qui a organis� deux journ�es de gr�ve � la sortie des vacances d�hiver pour exiger une commission d�enqu�te, compte prendre des d�cisions allant d�une journ�e de protestation � une gr�ve illimit�e. C�est ainsi que le personnel de cet �tablissement a d�cid� lors de l�assembl�e g�n�rale tenue le 17 du mois en cours sous l��gide de la section de l�union locale syndicale de l�UGTA, de d�poser un pr�avis d�une gr�ve illimit�e et ce, pour le 4 f�vrier prochain, si l�inspection ne diligente pas une commission d�enqu�te. Par ailleurs, malgr� l�envoi d�une commission d�enqu�te envoy�e par l�inspection acad�mique en 2004, aucune suite n�a �t� donn�e aux revendications des enseignants de ce grand coll�ge dont certains ont quitt� ou pris leur retraite, alors que d�autres ont carr�ment chang� d�air. Nous y reviendrons dans nos prochaines �ditions. M. D.