En s�exprimant, hier, lors de l��mission �Question de l�heure� de la cha�ne III, Noureddine Moussa, ministre du Tourisme a, d�embl�e, indiqu� qu�il faut du temps pour que son secteur reprendra sa place d�antan. �La d�cennie noire des ann�es 1990 n�a pas �t� �galement propice au d�veloppement du tourisme�. Mohamed Djadi- Alger (Le Soir) - Mais, aujourd�hui, la s�curit� est revenue. Cette �tape nous permettra de retrouver le tourisme d�antan. Malgr� tout, notre pays re�oit de plus en plus des touristes �trangers, dira t-il. Il citera, � titre d�exemple, que le nombre d��trangers qui sont rentr�s dans notre pays entre 2004 et 2005 est estim� � 1 238 000 soit 10% de plus que l�ann�e 2003, alors qu�en 2005, il y a eu une �volution significative avec 1 300 000 d��trangers qui ont foul� le sol alg�rien, soit une augmentation de 18% par rapport � la saison pr�c�dente. L�objectif du d�partement de Noureddine Moussa est, qu�� l�horizon 2015, d�arriver � rattraper tout le retard caus� � ce secteur. �Nous travaillons pour rattraper le retard. Pour cela, nous avons arr�t� une strat�gie de rattrapage�, dira-t-il. Quatre enjeux sont inscrits dans cette strat�gie selon le ministre, � savoir : l�am�nagement du territoire, l�ordre environnemental, et d�emploi et l�insertion. Alors que le quatri�me enjeu est purement �conomique. Pour ce qui est du contr�le, le ministre du Tourisme a install� une commission consultative charg�e de l�examen des projets � caract�re touristique. Outre les repr�sentants du tourisme (direction des investissements du minist�re et Andt), elle est constitu�e de membres des d�partements minist�riels de l�Am�nagement du territoire et de l�Environnement et de l�Habitat et de l�Urbanisme, des institutions tels le Cread, l�Epau et l�universit� d�Oran, ainsi que des experts dans plusieurs disciplines. Ce cadre pluridisciplinaire, intersectoriel et interinstitutionnel vise la mise en place d�une d�marche concert�e en vue d�examiner et d��mettre notamment des avis sur l�am�nagement des zones d�expansion et sites touristiques, sur l�architecture des projets touristiques et leur int�gration � l�environnement ainsi que sur l�impact socio�conomique et environnemental des projets en vue d�une utilisation optimale et durable des potentialit�s du secteur. Noureddine Moussa a tenu, � l�occasion de cette �mission � expliquer la strat�gie � adopter, soulignant que �le tourisme n�est plus consid�r� comme une simple activit� de loisirs et de d�tente. C�est une activit� �conomique � part enti�re�. Dans ce cadre, le poids du tourisme dans le monde a �t� d�montr�. Selon l�Organisation mondiale du tourisme (OMT), l�industrie du voyage g�n�re 600 milliards de dollars de chiffre d�affaires et offre du travail � 200 millions de personnes. Le tourisme, premi�re industrie mondiale, est devenu une source principale de revenus pour de nombreux pays. La politique d�cennale de l�Alg�rie s�articule autour des axes majeurs : rattraper le retard en mati�re d�infrastructures car le parc actuel est insuffisant pour pr�tendre au d�veloppement du tourisme, la mise � niveau du parc h�telier existant, op�ration pr�c�d�e par la classification des �tablissements h�teliers et de la prestation touristique, la formation, la promotion de l�image de l�Alg�rie et la communication. Plusieurs �tudes ont �t� lanc�es pour savoir ce que veulent les jeunes, l��tude sur le tourisme saharien, consid�r� comme �un produit d�appel�, une �tude sur le bilan thermal car ce tourisme de bien-�tre int�resse la famille alg�rienne. Questionn� sur le retard accumul� dans le domaine touristique, le ministre a soulign� : �Je ne connais pas de pays o� le terrorisme et le tourisme ont coexist�.� Il rappelle que 301 projets d�h�tels sont en cours de r�alisation avec un taux d�avancement de 56%. Les retards sont dus � un manque de financement. En 2006, il est pr�vu de r�ceptionner une partie, ce qui va ajouter une capacit� de 30.000 lits suppl�mentaires. 253 projets sont � l�arr�t avec un taux d�avancement des travaux avoisinant les 35% et 40%. Une convention a �t� sign�e, en novembre 2005, avec le CPA dans le but d�accorder des pr�ts aux investisseurs, consentis � des taux particuliers. �Nous avons �galement fait un travail de proximit� pour regarder de plus pr�s les demandes d�investissement (plus de 700). Nous avons organis� � cet effet des regroupements r�gionaux avec les concern�s pour s�lectionner les projets et demander aux investisseurs retenus de compl�ter le dossier. Il n�est plus question de regarder que les aspects techniques. On ne peut plus tol�rer des projets �ternels. On doit conna�tre le mode de fonctionnement des �tablissements et les d�lais de r�alisation �, a expliqu� Noureddine Moussa. Interrog� sur les probl�mes de transport et la chert� des billets, Noureddine Moussa a r�pondu qu�une commission compos�e de responsables des minist�res du Tourisme, des Transports et d�Air Alg�rie a �t� charg�e de se d�placer sur place avant le 20 f�vrier en vue de trouver des solutions � ces probl�mes en concertation avec les agences concern�es. Le minist�re ambitionne aussi de contribuer � � la mise en place de circuits touristiques qui soient des espaces �conomiques�. M. D.