A cause de sa position g�ographique, puisqu�elle est situ�e entre deux couloirs de vol des oiseaux migrateurs, l�Alg�rie doit faire preuve de vigilance plus accrue pour �viter tout risque de contamination par le virus de l�influenza aviaire. C�est dans cet objectif que la Semep (Service d��pid�miologie et de m�decine pr�ventive), a, par le biais de son m�decin-chef Mme Aourag Malika, anim� deux journ�es de formation et d�information sur la grippe aviaire les 30 janvier et 1er f�vrier derniers et ceci, sur instruction du minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re. Ces journ�es ont cibl� les m�decins coordinateurs des sous-secteurs, les m�decins-chefs des unit�s des secteurs sanitaires qui, � leur tour, informeront leur personnel m�dical et param�dical. Au cours de ces journ�es, plusieurs points ont �t� abord�s. Tout d�abord, celui de l�identification de la maladie de la grippe aviaire qui est due � un virus AH5N1 isol� chez l�animal, un virus hautement pathog�ne et qui peut toucher les esp�ces volatiles sauvages ou domestiques, notamment le poulet et la dinde et m�me les mammif�res, principalement le porc. Le mode de transmission par contamination a�rienne (s�cr�tions respiratoires) par le contact direct des mati�res f�cales des animaux infect�s et par contact indirect comme l�exposition � des mati�res contamin�es (eau, nourriture, mat�riel et v�tement contamin�s), celui de l�inactivit� du virus d�s qu�il est soumis � une temp�rature de 60�C pendant cinq minutes et (�) 100�C pendant une minute, ainsi inactiv� � un Ph acide, aux agents chimiques, aux d�sinfectants (Formol et compos�s iod�s). Le virus Influenza aviaire est-il transmissible de l�animal � l�homme ? La r�ponse est oui, ce ph�nom�ne est apparu en janvier 2004. Le virus est-il transmissible de l�homme � l�homme ? Possible, mais reste exceptionnel (3 cas interfamiliaux aux Pays-Bas au printemps 2003 avec le virus (H7/N7). Quelles sont les populations les plus expos�es au risque de contamination ? C�est un autre point qu�a eu � aborer le m�decin-chef, organisatrice de ces journ�es qui a cit� les personnes qui travaillent ou interviennent dans une zone contamin�e : les �leveurs et leur famille r�sidant � proximit� des �levages, les techniciens des coop�ratives et les v�t�rinaires, les �quipes d�intervention et de ramassage de carcasses et le personnel technique des laboratoires de diagnostic et de recherche. L�oratrice a aussi abord� un autre point, celui des signes cliniques de la maladie chez l�homme. Apr�s une dur�e d�incubation de 3 � 7 jours chez une personne souffrant d�une grippe banale avec une temp�rature de moins 38�, des maux de gorge, douleurs musculaire, troubles respiratoires avec toux qui s�aggrave rapidement, apparaissent lorsque la personne a �t� contamin�e par le virus (c�est ce qu�on appelle un r�assortiment). C�est pourquoi la vigilance doit �tre renforc�e, ajoutera-t-elle pendant la p�riode hivernale propice aux grippes et m�me pendant la p�riode de migration des oiseaux. Pour mieux parer au risque, dira-t-elle, nous devons prendre trois sortes de mesures : 1�) Pr�ventives pour limiter l�extension de la maladie au niveau des lieux d��levage gr�ce � l�intervention des v�t�rinaires et pour �viter le risque de la transmission de la maladie � l�homme 2�) individuelles, hygi�ne lavage fr�quent des mains � l�eau et au savon, lavage et d�sinfection des v�tements � la sortie des exploitations, port de combinaison, masques de protection et traitement prophylactique antiviral pour les populations expos�es et enfin des mesures collectives : vaccination antigrippale au virus humain.