Favoriser les rencontres de proximit�, dynamiser les projets locaux. L�assembl�e communale opte pour un nouveau mode de gestion et de prise de d�cision. Elle donne l�impression de faire de la politique au zinc, au contact des populations. La rencontre que vient d�initier l�ex�cutif avec les comit�s de village et de quartier ouvre une �re nouvelle marqu�e par l�implication des repr�sentants des populations dans la gestion des affaires courantes de la municipalit� et dans la concr�tisation des projets locaux de d�veloppement. L�APC veut se doter d�une identit� positive. La commune ne manque pas d�envies, m�me si les programmes restent flous, pour peu que les moyens, financi�rement parlant, accompagnent l�initiative. Les nouveaux d�fis ne font que commencer. C�t� projets, l�ex�cutif doit encore franchir de nombreuses �tapes pour remonter la pente, refermer �les cicatrices� h�rit�es du pass� mais surtout avoir du cran pour proposer des id�es � m�me de revitaliser les services et l�activit� �conomique. Les projets de d�veloppement n�ont pas b�n�fici� d�un coup de pouce des pouvoirs publics pour pouvoir satisfaire toutes les dol�ances et autres revendications citoyennes. L�assainissement, le secteur sport et loisirs, la collecte des d�chets m�nagers, la r�fection des pistes et chemins vicinaux, le transport scolaire, l�habitat rural. Toute une s�rie de revendications �num�r�es par les comit�s de village, dans une atmosph�re tr�s d�tendue. Les populations se contenteraient du �strict minimum�, risque-t-on de penser. Encore faudra-t-il avoir tous les moyens pour y r�ussir et leur offrir le bien-�tre. Esquivant habilement les promesses, le maire et son staff donnent tout l�air de soigner leur relation directe avec leurs interlocuteurs. Tout en pr�nant une gestion de la commune avec un style fonceur et d�bonnaire, ils ne marquent point de halte pour faire conna�tre la r�alit�, la vraie, sur la situation financi�re de l�h�tel de ville. �L�APC est pauvre�, comprendre qu�il ne faut pas s�attendre � des miracles. Le ramassage scolaire, �priorit� des dossiers� revient tel un leitmotiv. �Nos enfants sont quotidiennement expos�s � des dangers r�els. Les bus sont de v�ritables cercueils roulants�, s�exclame le repr�sentant d�Ikhlidjen. L�APC aurait d�j� engag� des r�flexions pour renouveler la flotte vieillissante, �en attendant de trouver un montage financier�. L�APC vient de recevoir une subvention de 260 millions de centimes pour l�achat d�un bus. Tr�s insuffisant pour une commune de 18 villages, tous distants de 4 � 5 km du chef-lieu de la commune. �A d�faut, un riche homme d�affaires, un ami de notre famille (politique, ndlr) nous a promis de nous aider dans l�acquisition de bus�, affirme le maire qui engage �la responsabilit� de son institution en cas o� il arriverait quelque chose�. L�APC prendra en charge la r�fection des r�seaux d�assainissement � travers les villages. L�enveloppe budg�taire d�gag�e est suffisamment disponible pour r�pondre tr�s vite aux pr�occupations des populations qui en souffrent. Tout comme la collecte des ordures m�nag�res, l�une des revendications cit�es par le chef du village d�A�t Frah. L�APC mettra � la disposition des grands villages cibl�s des bennes � ordures. Dans ce contexte, tout un programme est d�j� mis en place, promet le maire. Point d�orgue de toute une s�rie de revendications, le secteur jeunesse et loisir n�est pas tr�s loin de l�agonie. Ne disposant ni d�aires de jeux ni de salles de loisir, les villages et les quartiers sombrent dans leur enclavement. A El-Hammam, par exemple, les repr�sentants de ce village attendent vainement l�am�nagement d�un terrain de foot. L�ex�cutif s�est engag� � proc�der dans l�imm�diat aux travaux de d�blayage, � condition de rassurer tous les potentiels opposants, propri�taires des terrains. Les associations sentent une envie de trouver un moteur culturel fort mais, pour le moment, rien ne ressort concr�tement. Le centre culturel de la ville devrait �tre redynamis� et mieux exploit�. Les travaux du mur de sout�nement au niveau du cimeti�re � Taourirt Mokrane sont � l�arr�t depuis plus d�une ann�e. Les raisons du d�sengagement de l�entreprise charg�e de r�aliser les travaux ne sont pas �lucid�es. Il reste que des tombes demeurent pour certaines � ciel ouvert, � cause de l�affaissement du terrain. Le maire a pris des engagements solennels pour finaliser au plus press� le projet qui hante le commun des Taouritiens. Le r�seau routier dans cette commune ne se porte pas aussi bien qu�on le pense. Tous les chemins communaux sont dans un �tat de d�labrement total. Les travaux de bitumage engag�s ont une dur�e de vie ne d�passant pas une saison. L�APC lance un appel pour une prise en charge cons�quente pour y rem�dier. La direction des travaux publics n�a visiblement gu�re inscrit dans son agenda le programme de r�fection du r�seau routier, dans cette commune. Le chemin de wilaya n� 1, reliant la ville de Larba�-Nath- Irathen � Takhoukht, traversant deux grands villages de la commune, n�a jamais �t� r�fectionn� depuis l��poque coloniale. Les �lus sont interpell�s par les repr�sentants des villages afin qu�ils alertent � leur tour les responsables des travaux publics � l��chelle de wilaya, pour prendre en charge cette revendication ardemment d�fendue par les habitants, appuy�e par les chauffeurs de taxi. On avance que le projet est d�j� inscrit, mais il est au stade du brouillon. Dans le secteur du b�timent, il est vrai que de ce c�t�-l� la ville ronronne. L�habitat se tourne vers la formule LSP. Premier p�le de comp�titivit�. Un programme de 250 logements est d�j� ficel� et entam� pour certaines tranches. Les comit�s de quartier et l�ex�cutif communal ne trouvent rien � redire. �C�est d�j� un exploit. La ville est tr�s pauvre en mati�re de foncier.� Il faudrait peut-�tre se pencher � d�nicher des assiettes. Les villages proposent quant � eux des terrains publics (appel�s commun�ment �mechmel�) qui devront servir � recevoir leurs quotas de logements dans le cadre de la promotion du logement social. L�id�e a en tout cas germ� depuis la derni�re visite du wali de Tizi-Ouzou dans la ville de Larba�-Nath-Irathen, qui remonte � l�ann�e derni�re, o� il a �t� propos� que la commune b�n�ficierait d�un quota de 50 logements sociaux � implanter, � d�faut de la disponibilit� de l�assiette, dans ces domaines villageois. La formule dite de l�habitat rural, en revanche, peine � d�coller dans cette zone de montagne, observe pour sa part le pr�sident de l�association �des 140 logements participatifs�. Il souhaite que les postulants b�n�ficieraient des sp�cificit�s g�ographiques contrairement aux populations des plaines, avant de mettre en exergue les lourdeurs bureaucratiques dans la constitution des dossiers. La d�localisation du march� de la ville, qui �touffe de plus en plus la circulation et la gestion urbaines, �tait �galement au centre des d�bats. En attendant de cr�er de meilleures conditions d�accueil pour sa future destination, vers le si�ge de l�ex-Souk-El-Fellah, les comit�s ont soutenu � l�unanimit� ce projet.