Six mois de prison ferme et 250 mille DA d�amende. C�est ce qu�a requis hier le procureur de la cour d�Alger qui examinait en appel le proc�s pour outrage au pr�sident de la R�publique, intent� par le minist�re public, au chroniqueur Hakim La�lam et � Fouad Boughanem. Ce dernier avait �t� relax� en premi�re instance. Verdict la semaine prochaine. Sa�da Azzouz - Alger ( Le Soir) - C�est donc le 1er mars que la cour d�Alger rendra son verdict dans cette affaire pour diffamation dont les faits remontent au 21 ao�t 2003, date � laquelle a �t� publi�e une chronique intitul� �La fess�e�. Chronique de Hakim La�lam parue au journal Libert�, par solidarit� avec Le Soir d�Alg�rie alors sous le coup d�une suspension. Nous �tions � la veille des �lections pr�sidentielles, au moment o� �clataient des scandales politiques et financiers rapport�s par un certain nombre de journaux ind�pendants dont le n�tre. La suspension pour raison �commerciale� a �t� l�argument des pouvoirs publics pour justifier la mise � l�arr�t de titres priv�s. Une suspension mal accept�e par l�opinion nationale et internationale qui y voyait l� une menace sur la libert� d�expression et de la presse. C�est ce contexte que Hakim La�lam � la barre voulait rappeler au pr�sident de la cour avant de r�pondre � ses questions. Une fois encore, comme il le fait � chaque fois qu�il est devant un tribunal ou une cour, le chroniqueur du Soir d�Alg�rie tente d�expliquer aux magistrats ce qu�est une chronique. Histoire de leur d�montrer qu�il n�y a dans ses propos aucune diffamation. �C�est une mani�re de voir l�information diff�remment, pour amener dans un journal ce plus qui d�tend un lecteur qui en a bien besoin apr�s plus de dix ans de tension et de souffrance.� Comme de tradition dans cette juridiction et dans toutes les autres, cette phrase restera sans �cho. Le juge qui en a fini avec Hakim La�lam s�adresse � Fouad Boughanem pour lui demander ce qu�il pense de l��crit de son chroniqueur. Le directeur du Soir d�Alg�rie tente � son tour de dire ce qu�est une chronique, de �parler d�exercice de style intellectuel�. En vain. Le pr�sident de la cour mi-s�rieux, mi-ironique, fait remarquer � Fouad Boughanem que dans cet espace le journal �s�acharne sur le chef de l�Etat�. Une remarque que r�fute Fouad Boughanem en pr�cisant au magistrat que le pr�sident est un homme public et que ce n�est l� �qu�une chronique parmi tant d�autres, il y en a eu presque 366. Faites des statistiques et vous verrez que nous avons touch� � tous les sujets !� Le procureur de la R�publique, lui, se dit offusqu� par la mani�re dont est trait� le chef de l�Etat. Il demande confirmation de la peine de Hakim La�lam en commuant les six mois de prison avec sursis en six mois fermes et 250 mille DA d�amende. La m�me peine est demand�e pour Fouad Boughanem relax� en premi�re instance. Une relaxe prononc�e en janvier 2005 par le tribunal de Sidi M�hamed et que rappelle Khaled Bourayou � l�assistance. �Fouad Boughanem est ici au titre de directeur de la publication, or c�est dans les colonnes du journal Libert� que la chronique incrimin�e � �t� publi�e.� Ecrit pour lequel Farid Alilat, alors directeur de Libert�, a �t� condamn� � six mois de prison avec sursis. La publication qu�il dirigeait � 2 millions cinq cent mille DA.