Le Soir d'Algérie a eu, hier, trois procès. L'affaire des douanes a été jugée. Vingt mille DA d'amende et 30 000 DA de dommages et intérêts, tel est le verdict prononcé, hier, à l'encontre du directeur de publication du Soir d'Algérie, Fouad Boughanem, et du journaliste Bettache Abderrahmane dans le procès qui les oppose à l'ancien directeur de la communication des douanes, M. Slimani. Ce dernier avait attaqué en justice le quotidien en question pour publication d'une information concernant son limogeage. Le procureur avait requis 6 mois de prison ferme contre les accusés. Le verdict en délibéré ne comporte aucune peine de prison ferme ou avec sursis. Par ailleurs, la deuxième affaire concerne la plainte déposée par un “citoyen” dont la photo avait été publiée par le journal dans l'affaire du hold-up de la BDL de Tizi Ouzou. En fait, la photo publiée illustrait une agence de cette banque et dans laquelle le “citoyen” en question y figurait par hasard. Le directeur de publication, Fouad Boughanem, Nacer Belhadjoudja, directeur de la rédaction, et Malika Boussouf, directrice de la rédaction, étaient cités. Ce procès qui avait déjà connu trois reports, a été de nouveau ajourné, hier, au 2 novembre. La troisième affaire, quant à elle, concerne Fouad Boughanem, le chroniqueur Hakim Laâlam et deux journalistes, Kamel Amarni et Mohamed Bouhamidi. Le procès dont l'objet est offense au chef de l'Etat a été reporté au 13 juillet prochain. 6 mois de prison ferme requis contre le chef de bureau de Béjaïa Par ailleurs, six mois de prison ferme et 5 000 dinars d'amende, tel est le réquisitoire prononcé, hier, par le procureur de la République près le tribunal de Béjaïa à l'encontre du chef de bureau du Soir d'Algérie, Kamel Gaci, poursuivi pour “diffamation” par la Direction de la santé et de la population (DSP) de Béjaïa. Le verdict final de ce procès sera connu dans une semaine, puisque le président du tribunal correctionnel de Béjaïa a décidé, au terme de l'audience d'hier, de mettre en délibéré cette affaire pour le mardi 6 juillet 2004. Il faut préciser que le procès a eu lieu en absence de la partie plaignante qui semble renoncer à cette affaire, du fait que la plainte en question fut portée par l'ex-directeur de la santé de Béjaïa qui a été révoqué en avril 2000. C'était suite à la publication en l'an 2000 d'un article par le Soir d'Algérie dans lequel le journaliste mis en cause n'avait fait que rapporter les déclarations d'une famille bougiote dénonçant les services sanitaires de la maternité de Targa-Ouzemour, que la DSP de Béjaïa avait décidé de porter l'affaire devant le tribunal de la ville des Hammadites. Rappelons que les membres de cette famille ont accusé les services de la clinique d'accouchement d'avoir administré un vaccin périmé à leur enfant, lui causant une paralysie partielle. K. O.