Cinq militants de la section de Gharda�a de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH) ne sont toujours pas au bout de leurs d�m�l�s avec la justice. En effet, le bureau de la ligue dans la vall�e du M�zab a inform� hier, � travers un communiqu� transmis � notre r�daction, que �certains militants sont convoqu�s � nouveau � compara�tre devant le tribunal correctionnel de Guelma�. Chefs d�inculpation : atteinte � l�int�r�t national et incitation � l�attroupement. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le bureau de Gharda�a de la LAADH a pris le soin minutieux de taire, dans son communiqu�, le nombre et les identit�s des militants cit�s � compara�tre devant le tribunal correctionnel de Guelma. Il aura fallu la diffusion dans l�apr�s-midi d�hier d�un bulletin d�alerte par le Front des forces socialistes (FFS) pour savoir qu�ils sont au nombre de cinq et tous cadres du parti. Parmi eux, pr�cise le FFS, figurent deux secr�taires nationaux du parti, en l�occurrence Kamel Eddine Fekhar et Mohamed Djelmani, respectivement secr�taire national � l�anticipation et � la formation politique et secr�taire national aux droits de la personne humaine et Maghreb. Le parti de Hocine A�t Ahmed estime que ces militants poursuivis en justice sont victimes d�une cabale judiciaire. �Cette �ni�me cabale judiciaire orchestr�e contre les militants du FFS et des droits de l�homme t�moigne encore une fois de l�acharnement du pouvoir � museler toutes les libert�s et � tenter de dominer par la r�pression. Quant � l�appareil judiciaire, il n�est qu�un instrument aux ordres des d�cideurs, et qui traduit en r�alit� la panique du r�gime devant l��mergence d�un v�ritable mouvement citoyen et syndical autonome, porteur d�id�aux d�mocratiques�, note l�alerte diffus�e, poursuivant que �le Front des forces socialistes s�interroge sur les objectifs d�un tel acharnement contre l�opposition politique au moment o� les d�cideurs du r�gime passent � l�application du projet d�ordonnance portant la mise en �uvre de la charte dite de �paix et de r�conciliation nationale� pour garantir l�impunit� aux terroristes sanguinaires et � tous les criminels ordonnateurs de la sale guerre�. Le parti condamne �la propagande mensong�re contre ses cadres et militants� et d�nonce �la poursuite des op�rations d�arrestation et de r�pression contre les citoyens�. Il met, par ailleurs, le pouvoir devant ses responsabilit�s quant aux �cons�quences d�une telle d�marche et d�cision pr�judiciables�. De son c�t�, le bureau de Gharda�a de la LADDH a qualifi� la convocation � compara�tre de ses cinq affili�s de �harc�lement judiciaire qui int�gre totalement la volont� du pouvoir � r�primer et faire taire toutes les voix qui revendiquent d�mocratie et citoyennet�. Pour rappel, le proc�s de ces cinq militants des droits de l�homme et du FFS devait avoir lieu le 29 janvier dernier. Il a �t� report� � la demande de la d�fense des accus�s. Les faits reproch�s aux pr�venus remontent au mois de mai 2005. Revenant de Annaba, ils ont �t� intercept�s par la gendarmerie dans la localit� Kala�t-Bousaba�, � Guelma. Ils ont �t� d�tenus pendant 72 heures, avant d��tre pr�sent�s devant le procureur de la R�publique qui a retenu de les poursuivre en justice. Les cinq militants avaient sur eux au moment de l�interpellation des CD sur lesquels �taient enregistr�es des sc�nes de liesse ayant accompagn� la lib�ration de leurs camarades d�tenus � Gharda�a.