C�est une deuxi�me partie du programme des huiti�mes de finale qui ne s�annonce pas moins passionnante que celle d�hier soir. Avec des r�sultats aussi �triqu�s que renversants d�au moins trois des quatre matches � l�affiche, il y a fort � parier, en effet, que cela vaudra la peine d��reinter la t�l�commande. Des matches o�, apr�s la premi�re manche, il s�est av�r� que pratiquement tout reste � faire. A commencer par ce Milan AC - Bayern Munich. Le parfait choc ouvert � tous les sc�narios imaginables tellement ces deux institutions parmi les plus prestigieuses du football europ�en sont proches et �lev�es pour pr�ner les m�mes vertus, vaincre par tous les temps et n�importe o�. Comme quoi, m�me avec le l�ger avantage d�avoir �vit� la d�faite tout en marquant un but chez les Bavarois, les Rossoneri de Milan ne se consid�rent certainement pas comme d�j� qualifi�s. On peut peut-�tre imaginer que pour un club aussi adepte du r�alisme que l�est le Milan de Silvio Berlusconi, les hommes de Carlo Ancelotti laisseront l�initiative aux co�quipiers de Michael Ballack avant de tenter de les cueillir sur un contre que Gilardino et Schevchenko se feront un plaisir de convertir sans trop se soucier de la mani�re. Les habitu�s de la cha�ne suisse italophone devraient trouver leur compte, � l�instar de ceux qui auront choisi de vivre les m�mes �motions que ces milliers de supporters du Real Madrid en voyage tr�s d�licat du c�t� des quartiers nord de Londres, � Highbury, le th��tre, pour trois mois encore, des exploits des Gunners d�Arsenal. Avant de d�m�nager vers le flamboyant Emirates Stadium, les hommes d�Ars�ne Wenger sont en train d��crire une de leurs plus belles pages dans la comp�tition majeure sur le Vieux Continent, eux qui vivent l�une de leurs plus tristes campagnes domestiques. Pour tout dire, ils ne sont m�me plus assur�s d��tre des quatre �lus de la Premier League pour la prochaine campagne continentale. Une donne qui devrait leur donner des ailes et, d�un autre c�t�, ce qui ne fait assur�ment pas les affaires du Real, tout juste sorti, � la faveur de la victoire dans le derby madril�ne, d�une crise dont a fait les frais le pr�sident Florentino Perez en attendant �. Ronaldo, le mal-aim� des foules de Bernabeu. Le but, superbe du reste, de Thierry Henry il y a deux semaines, risque de valoir son pesant de p�pites lorsque arrivera le moment du d�compte vers 22 heures 30 ce mercredi soir. Autre centre d�int�r�t devant focaliser plein de regards, le mythique Anfield de Liverpool o� les Reds de Rafa Benitez, et c�est une certitude, pourront compter sur cet in�narrable Kop, cette mar�e humaine qui, depuis plus de quarante ans, a influ� sur le cours de matches durant lesquels on donnait Liverpool mal parti. Le vrai �douzi�me homme� qui, on peut compter sur lui, poussera Steven Gerrard et ses fr�res pour remonter ce but qu�ils n�auraient jamais d� encaisser lors du match aller au Stade de la Lumi�re, chez le Benfica Lisbonne, tellement ils avaient l�emprise sur le cours de cette premi�re manche. A Liverpool, on sait que ce 1-0 peut se r�v�ler comme �a mountain to climb� (une montagne � escalader), comme ne cessent de le r�p�ter certains chroniqueurs des �les depuis le match aller. Une vraie montagne surtout quand on voit comment Liverpool rate ses matches ces derniers temps. Sans �tre mauvais, comme face � Benfica ou encore, plus pr�s de nous, lors du dernier match de la Premier League, samedi dernier, contre Charlton, les hommes de Rafa Benitez dominent outrageusement leurs adversaires, mais pour faire la diff�rence, ni Peter Crouch, ni Fernando Morient�s, ni Djibril Ciss� et encore moins Robbie Fowler n�arrivent � se mettre au diapason de Gerrard et Xabi Alonso, les deux machines � distiller des ballons qui feraient r�ver n�importe quel attaquant, ou encore Jamie Carragher, celui � qui rien ne fait peur quand il faut tenir la baraque. Liverpool - Benfica, assur�ment, m�rite le coup d��il parce que les Reds ne l�cheront pas sans se battre comme des forcen�s leur titre auquel, d�ailleurs, sera d�di�e ce mercredi une nouvelle imposante banderole, une magnifique fresque d�voil�e sur le site internet officiel du club de la Mersey. Une autre de ces m�morables soir�es europ�ennes propres au stade Anfield en perspective. Reste enfin, le nouveau feuilleton, le quatri�me du genre en deux ans, entre l�Olympique Lyonnais et le PSV Eindhoven. Le seul de ces huiti�mes de finale dont l�issue para�t presque totalement scell�. Les champions de France ne devraient, en principe, pas dilapider l�avance qu�ils se sont offerte au Philips Stadion. A moins d�un effondrement du genre qui a vu, il y a dix jours, les camarades de Juninho se faire corriger sous les yeux de leurs supporters par les Rennais. Ce qui semble fort improbable tout de m�me. Azedine Maktour START (Ce soir � 20h45) Au �Giuseppe Meazza� : Milan AC- Bayern Munich (aller, 1- 1) A �Anfield Road� : Liverpool FC- Benfica (aller, 0-1) A �Highbury Park� : Arsenal - Real Madrid FC (aller, 1-0) A �Gerland� : O. Lyon- PSV