Le pr�sident de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH), Hocine Zehouane, a d�clar� hier que l�organisation qu�il pr�side compte saisir le comit� des droits de l�homme des Nations unies en y d�posant un m�moire prouvant �l�ill�gitimit� des textes (d�application de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale) au regard de la Constitution alg�rienne et des pactes internationaux relatifs aux droits de l�homme�. Intervenant dans une conf�rence de presse organis�e au si�ge de la LADDH, Me Hocine Zehouane a pr�cis� � ce propos qu��une commission sera charg�e d��laborer prochainement ce document. Pr�alablement � cette d�marche en direction de l�instance onusienne, la LADDH adressera �galement �une demande exhortatoire aux pr�sidents de l�Assembl�e et du S�nat pour qu�ils d�f�rent dans les plus brefs d�lais les textes en cause devant le Conseil constitutionnel�. C�est donc sans �quivoque que les animateurs de la LADDH ont rejet� les textes d�application de la charte. �Il ne peut y avoir de pardon avant la v�rit� et la justice�, a consid�r� Me Ali Yahia Abdennour, pr�sident d�honneur de la LADDH. �Nous sommes face � un pouvoir qui ordonne le pardon et l�oubli. Tout ce qui se fait ne tiendra pas la route et sera d�truit avec la venue du prochain pouvoir�, poursuitil. Selon lui, �la solution r�side dans l�organisation d�une conf�rence politique nationale � laquelle prendraient part les repr�sentants de toutes les parties concern�es par la crise. Autrement, �a sera un autre �chec comme la concorde civile et la loi sur la rahma auparavant�. De son c�t�, Me Zehouane soulignera que la charte est �une proc�dure vici�e qui ne fait que compliquer le probl�me�. Dans une d�claration remise � la presse, la LADDH estime que les �textes qui finalisent cette entreprise, les actes d�assassinats, d�enl�vements, de torture, de viols, de s�questrations, de destructions, de massacres collectifs, de profanations en tous genres, g�n�rateurs d�un syndrome de terreur collective, sont r�sorb�s sous le vocable de �trag�die nationale�. �Il n�y a plus de crimes, ni de victimes et point de coupables, il n�y a que la �trag�die nationale�, d�plore la LADDH en rappelant que �les crimes contre l�humanit�, et c�est bien le cas dans cette probl�matique alg�rienne, sont imprescriptibles, non amnistiables et non susceptibles d�extinction d�action publique�. Par ailleurs, les conf�renciers se sont exprim�s sur la condition de la femme alg�rienne qui c�l�bre sa Journ�e internationale aujourd�hui. Mes Ali Yahia Abdennour et Hocine Zehouane ont relev� la contradiction entre �la Constitution alg�rienne, qui garantit l��galit� citoyenne entre l�homme et la femme, et le code de la famille qui, malgr� sa r�vision, maintient le tutorat, la polygamie, la r�pudiation, la puissance maritale et le droit � la succession qui d�savantage la femme�. Pour Me Zehouane, �les premiers responsables de cette situation de la femme sont les dirigeants qui imposent les lois et les appliquent de fa�on unilat�rale et une certaine �lite�. La solution serait donc de �poursuivre la lutte�, a pr�conis� Me Zehouane.